La capitale économique ivoirienne abrite depuis ce mardi et ce jusqu’au jeudi, ’un symposium sur la cybersécurité dans la sous-région ouest-africaine.
Organisée à l’hôtel Noom, au Plateau, cette activité s’inscrit dans le cadre du projet OCWAR-C (Crime organisé: réponse de l’Afrique de l’ouest sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité), initié par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), avec le soutien de l’Union européenne (UE).
En procédant à l’ouverture des travaux, Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger Félix Adom a rappelé la mission dévolue à son département, notamment lutter contre la fracture numérique et garantir la sécurité numérique. Il a énuméré “l’arsenal juridique et institutionnel” adopté par la Côte d’Ivoire depuis 2013 de même que les structures créées depuis 2011 dans cette optique.
Avant lui, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann, a souligné l’apport de cette communauté à la lutte contre la cybercriminalité dans l’espace ouest-africain (CEDEAO + Mauritanie). D’un coût de huit milliards d’euros, cette contribution concerne toutes formes de criminalité organisée (OCWAR-C, Cybercriminalité ; OCWAR-T, Trafic ; OCWAR-M, Blanchiment d’argent).
“La criminalité organisée nuit aux États. Son impact est le même que les conflits dans les pays”, a expliqué le diplomate. La lutte contre ce “fléau mondial” ne doit pas se faire uniquement par l’UE, a-t-il signifié, se réjouissant du fait que la CEDEAO ait pris l’initiative de mettre en place un cyber espace bénéfique pour tout le monde. C’est pourquoi, il a exhorté les États à allouer des budgets conséquents pour assurer la sécurité du cyber espace et à créer des infrastructures idoines.
Auparavant, la coordonnatrice de OCWAR-C, Rabiyatou Bah, a situé l’objectif du symposium. Il vise pour les États concernés à faire l’état d’avancement du projet, à partager les expériences ainsi qu’à faire des propositions et des suggestions pour y améliorer la cybersécurité.
Quant au représentant de la CEDEAO, Raphaël Koffi, OCWAR-C, il a été initié par cette organisation, en appui avec l’UE, en vue d’apporter une réponse aux cyber attaques, dans une démarche holistique. L’agence d’exécution du projet est Expertise France.
Fulbert YAO