Gbagbo n’apprécie pas ceux qui lui désobéissent. Et il n’a pas tardé à réagir, seulement 24 heures après la publication de la liste des candidats par la Commission Électorale Indépendante (CEI).
Par une décision datée de ce mercredi, il a procédé à la révocation de leurs fonctions de 22 cadres, candidats aux élections législatives. Il s’agit de :
Affoua Kra Monique
Assémien Kacou Edouard
Asseu Elolo Sidonie
Assi Ndin Théodore
Bohui Hugues Gérard Kurtus
Dago Kouassi Auguste
Dalli Arthur Prince-Richard
Ecra Elidjé Joseph
Garou Antoni
Gbahi Honoré Martial
Gnonblesson Pierre Quintus
Gooré Bi Gnamien Taunin
Kipré Stéphane
Koffi Loukou Léon
Koua Charles-Philipps Kinimo
Kprekpré Zilihonon Bernadette Ernestine Sylvie
Lago Lebato Modeste
Lasm Ny Blaise
N’Guessan Béchié Paul
Ouégnin Georges Armand
Séri Louma Hortense
Youté Wonsébéo Innocent
Selon le communiqué du parti signé par Me Habiba Touré, cette décision, mûrement réfléchie, s’inscrit dans un cadre de responsabilité politique, et de respect pour les victimes.
Habiba souligne en effet que » lors de la session du Comité Central du 6 novembre 2025, Son Excellence le Président Laurent Gbagbo, en sa qualité de Président du Parti, a exprimé avec clarté sa position personnelle quant à la participation du PPA-CI aux élections législatives:
« C’est pourquoi, en ce qui me concerne, je suis contre l’élection à court terme. Je pense que s’apprêter le 12 pour aller en décembre, c’est couvrir la forfaiture qui a eu lieu. C’est couvrir les blessés et les morts qui ont eu lieu d’un linceul dédaigneux ».À la suite d’un débat ouvert, libre et démocratique, au cours duquel chaque cadre a pu exprimer sa position, le Comité Central, instance souveraine du Parti, a décidé collectivement de ne pas participer aux élections législatives. Conformément à l’article 8 des Statuts du PPA-CI, cette décision s’impose à tous les membres du Parti, quelle que soit leur fonction.
Il est de la responsabilité de chacun, et davantage encore de celles et ceux nommés par le Président, de respecter les décisions collectives, surtout lorsque ces décisions incarnent la mémoire des morts, la dignité des blessés et la détresse des prisonniers politiques.
La discipline ne peut être sélective. Elle est l’épine dorsale de toute organisation politique sérieuse. On ne peut se revendiquer du PPA-CI dans les honneurs et s’en affranchir dans l’adversité.
Servir un parti, c’est accepter de le respecter, dans les moments faciles comme dans les épreuves.
C’est donc avec regret mais avec fermeté que Son Excellence Laurent Gbagbo a décidé de retirer sa confiance à celles et ceux qui ont sciemment choisi la désobéissance et l’insubordination, en faisant acte de candidature aux élections législatives contre la décision du Parti.
Dans ces moments graves, où notre peuple pleure ses morts, panse ses blessures, et lutte pour sa liberté, chaque acte compte. Chaque posture engage. Chaque responsabilité doit être assumée.
Le PPA-CI reste fidèle à ses principes, à la mémoire de ses martyrs, et à son combat pour une Côte d’Ivoire démocratique, juste et souveraine ».
Fulbert Yao







































































