La Circonscription électorale N°131 de Goudouko-Niambézaria dans le département de Lakota était ce samedi 27 décembre en état de guerre. Assiégé par plusieurs centaines de gros bras et d’enfants en conflit avec la loi communément appelés « les microbes », les populations locales ont préféré restées loin du processus électoral. Armés d’armes de guerre, d’armes blanches et de tout objet susceptible de blesser ou arracher la vie, ils ont pris d’assaut les deux sous-préfectures de Goudouko et de Niambézaria composant la circonscription électorale.
Aux environs de 13h du jour du scrutin, ces hommes, bien armés à la solde du candidat du parti au pouvoir, le sieur Samy Merhy en compagnie de leur mentor, sont passés à l’action. Les bureaux de vote sont assiégés, village par village. Repartis en plusieurs groupes de véhicules double cabine, ils assiègent les villages, créant la peur dans le camp des partisans du candidat indépendant proche du pouvoir. Par ailleurs des groupes s’organisent pour motiver et mobiliser les partisans du candidat du parti au pouvoir pour aller au vote, tout en les rassurant.
Aucun village n’est épargné. Des liasses d’argent sont proposés au forceps aux agents de la Commission électorale en charge des bureaux de vote, ainsi qu’aux représentants du candidat indépendant. Certains refusent l’offre quand d’autres l’acceptent. Des vidéos témoignant les faits circulant même sur les réseaux sociaux où l’on voit le suppléant du candidat du parti au pouvoir en train de manager un président de bureau de vote. Dans le village de Kouassililié, dans la sous-préfecture de Goudouko, les hommes armés tirent sur le véhicule de liaison du candidat indépendant Sam Wakouboué.
Les deux superviseurs du candidat indépendant sont séquestrés et trainés hors du véhicule avant d’être violemment frappés en présence du candidat du Rhdp et du chef du village de Kouassililié assistant tous deux à la scène ; l’air amusé. Une heure de temps après, le candidat Sam Wakouboué arrive à son bureau de vote. Très vite, il est pris d’assaut par une vingtaine de gros bras armés. Le sous-préfet de la localité, alerté, fait appel à un renfort de gendarmerie.
Quelques minutes après, le candidat du pouvoir, Samy Merhy apparait à la tête d’une horde de miliciens tous armés qui menacent d’assassiner le candidat Sam Wakouboué. Les gendarmes sont obligés de faire appel à un renfort de militaires. Quatre heures de pourparlers avec la milice et son chef de guerre s’en suivent. Avant que l’autorisation soit donnée pour que les gendarmes escortent le candidat indépendant jusqu’à son domicile privé à Lakota ville.
Alors que le candidat indépendant est ainsi empêché du droit de visite des bureaux de vote, monsieur Samy Merhy parcourt après les localités prenant parfois part au dépouillement du vote dans les villages de Kazeriberi et d’Akridouladdé de la Sous-préfecture de Niambezaria jusqu’à 20h. De ces résultats, l’on constate plusieurs procès-verbaux avec des taux de participation de 100% ; là où l’on sait qu’apeurées les populations n’ont pas afflué sur les lieux de vote. Bien avant le jour du vote, le candidat Sam Wakouboué avait déjà été empêché par son adversaire à avoir accès à la localité de Niambezaria qu’il avait choisi pour le lancement de sa campagne et cela pendant plus de 30 minutes.
Ayant obstrué la voie avec son cortège. Ce dernier avait même selon ses propres dire à une rencontre avec le corps préfectoral, donné ordre à ses partisans pour déchirer les affiches du candidat indépendant avec la seule raison qu’elles étaient assez pas loin du lieu de son meeting qu’il devait tenir à Moussadougou en présence du ministre Amédé Kouakou.







































































