Sidi Touré, ministre ivoirien de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, a exprimé jeudi sa compassion à l’endroit des personnes qui sont touchées par le licenciement dont les 11 journalistes dans la restructuration de la Société nouvelle d’édition et de presse de Côte d’Ivoire (SNEPCI), société éditrice de Fraternité matin, quotidien gouvernemental, expliquant que l’Etat est obligé de passer par cette mesure.
« Je voudrais partager avec tout de même ma compassion à l’endroit de ces personnes qui sont touchées par ce licenciement (…) Il faut juste relever que depuis plus de 10 ans, la Société nationale nouvelle de presse et d’Edition la SNEPCI subie des contrecoups en termes d’organisation, des difficultés d’ordre opérationnel et financière. Donc il était important que l’Etat prenne des dispositions à cet effet pour éviter que cette structure se trouve en situation de faillite. C’est ainsi que déjà le 16 novembre 2017, il a été pris une décision de restructuration de redressement articulée sur les aspects de réorganisation opérationnelle », a affirmé Sidi Touré, lors d’un point de presse, après le conseil des ministres.
Le ministre de la Communication soutient que la mesure de licenciement est prise sur des critères tout à fait justifiés, objectifs.
«Dans tous les cas, tous les acteurs sont associés aussi bien le syndic interne que l’inspection du travail, »a-t-il insisté.
Il rassure par ailleurs les uns et les autres qui se trouvent dans cette situation car ils bénéficieront des différents traitements d’accompagnement qu’exige une situation de licenciement économique.
« C’est avec beaucoup de pincement au cœur mais nous sommes obligés de passer par là si nous voulons une société viable qui puisse préexister après ces différentes mesures. En tout état de cause, nous restons à l’écoute et nous allons partager ces moments avec les différents collaborateurs en interne », a-t-il poursuivi.
Sidi Touré estime en outre que cette démarche est dans l’ordre normal d’une gestion d’une entreprise.
« Quand vous êtes dépassés par les modèles économiques, il faut vous actualiser et cette actualisation fait appel malheureusement à des réductions de personnel à un ajustement au niveau financier etc. donc ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire, c’est dans l’ordre de la vie d’une entreprise. On a souvent fait de la réduction et se projeter davantage », a-t-il ajouté,
Il a enfin assuré de veiller que les personnes qui sont impactées par la mesure soient accompagnées de façon digne.
Concernant Zouan Hounien où, depuis mercredi, autochtones Yacoubas et allochtones Malinkés s’affrontent, le ministre a annoncé que le gouvernement a déjà fait un appel au calme et suit l’évolution de la situation.
Fulbert YAO