Tidjane Thiam a encore du fil à retordre. Lui qui espérait que sa décision d’annuler toutes les sanctions disciplinaires contre des cadres du parti ferait fléchir certains opposants, dont Valérie Yapo, exclue temporairement en février dernier, s’est trompé.
L’ex-déléguée communale d’Akoupé ne recule pas.
Lors de l’audience tenue ce vendredi 28 mars 2025 au palais de Justice d’Abidjan plateau, au lieu d’abandonner son action, elle a choisi de corser ses accusations, conformément aux dispositions légales qui lui permettent d’ajuster ses demandes tant qu’aucune décision n’a été rendue, a fait savoir l’avocat du PDCI Suy Bi.
Selon lui, se disant victime d’une injustice, Valérie Yapo a élargi son recours en contestant directement la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du PDCI. Selon elle, son élection serait irrégulière, rendant toutes ses décisions et nominations caduques.
Elle a ainsi demandé au juge la suspension de tous les organes mis en place par Tidjane Thiam.
La suspension de Tidjane Thiam lui-même en tant que président du PDCI.
La nomination d’un administrateur provisoire, en la personne de M. Aouzi Jules, pour gérer le parti jusqu’à la décision du tribunal prévue le 5 avril.
Face à cette nouvelle tournure, le juge a accordé un délai aux avocats du PDCI pour préparer leur réponse.
Le prochain rendez-vous est fixé au mercredi 2 avril à 12 heures, où le parti devra défendre la légitimité de son président.
« Le PDCI n’est pas seul dans cette affaire. Nous, avocats, sommes là pour défendre ses intérêts. Rendez-vous mercredi», a indiqué Me Suy Bi.
A quelques mois des élections, l’issue de cette bataille judiciaire pourrait avoir des conséquences majeures sur l’avenir du PDCI-RDA.
Affaire à suivre.
Fulbert Yao (herrwall2007@yahoo.fr)