Le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko a procédé à l’ouverture de la 3e session internationale de réflexions stratégiques de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD). C’était, hier, à Grand-Bassam.
La Côte d’Ivoire veut se donner les moyens de garantir une paix durable. Pour ce faire, elle entend s’appuyer sur un outil de défense bien reconstruit après la crise postélectorale qu’a connue le pays. Une crise postélectorale qui a porté un coup dur à la structuration et à la cohésion au sein de l’armée. Ainsi, avec l’appui de la Coopération française, le ministère de la Défense organise, depuis hier, la 3e session internationale de réflexions stratégiques de l’Institut d’études stratégiques et de défense. Prévu pour se dérouler du 25 au 29 juin à NSA Hôtel de Grand-Bassam, ce séminaire sera l’occasion pour les représentants des 14 pays et deux communautés économiques régionales de plancher sur le thème : «Reconstruction de l’outil de défense post-conflit : cas des pays africains ». Ainsi, 10 communications et des ateliers meubleront cette session de cinq jours. Il s’agira pour les participants d’identifier les problèmes qui freinent l’établissement d’un outil de défense performant dans les pays africains sortant de crise afin de proposer des solutions concrètes aux décideurs. Présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, a salué la pertinence du choix du thème central.
Selon lui, il met en exergue la place capitale qu’occupe l’outil de défense dans les programmes de sortie de crise. « La reconstruction de l’outil de défense après une période de crise n’est pas une chose aisée », a-t-il fait remarquer. Et pourtant, a-t-il soutenu, elle est incontournable pour tout pays qui aspire à la paix après avoir connu une crise. Abordant le cas de la Côte d’Ivoire, qui a connu une crise postélectorale de 2010-2011, il a laissé entendre que la reconstruction de l’outil de défense a toujours été au cœur de nos priorités. À preuve, a-t-il justifié, au lendemain de la crise, la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) a été mise en place.
Une réforme qui a permis à la Côte d’Ivoire d’entreprendre une « restructuration en profondeur » de l’outil de défense. Aussi, s’adressant aux participants, il a fait savoir que nombreux sont les pays africains qui ont en commun cette problématique. Pour lui, disposant, chacun de sa propre expérience en la matière, cette session apparaîtra comme un cadre d’échanges et de partage d’expérience. « C’est ainsi que nous parviendrons à fédérer nos énergies pour le bonheur de nos populations », a-t-il dit.
Philippe Nado