Des sites doivent être détruits à la Palmeraie. Des signes sur les murs traduisent éloquemment ce qui attend ces bâtisses. En attendant le passage des machines, certains occupants ont plié bagages. D’autres à contrario sont encore sur place.
Il a encore les stigmates et les cicatrices des inondations des 18 et 19 juin derniers. Une partie de la Palmeraie (quartier de Cocody) complètement défigurée a du mal à retrouver sa beauté d’antan. Toutefois, des actions de balayage, de nettoyage sont menées pour éviter ou limiter les dégâts liés à la saison des pluies qui bat son plein. Les élèves gendarmes et policiers, sur instruction du président de la République Alassane Ouattara, y ont abattu un travail colossal. Curage des caniveaux, déblayage des routes et ruelles pour enlever le sable qui encombrait plusieurs endroits et bloquait la fluidité routière sont entre autres activités exercées par ces jeunes élèves. En dehors de toutes ces actions, des sites sont déguerpis pour faciliter le passage et l’évacuation des eaux de pluie. D’autres attendent d’être démolis pour régler définitivement la question de l’assainissement à la Palmeraie. A notre passage, hier, peu avant 12h, à Guiraud, à la rue ministre et à neuf kilo, des sous-quartiers de la Palmeraie, des magasins, boutiques, des logements, des habitations portaient encore des marques rouges qui font savoir qu’ils sont sur le point d’être cassés. Pour ne pas être surpris, des propriétaires de quelques sites ont, depuis quelques jours, procédé au déménagement de leurs marchandises et articles. Ainsi, la grande bâtisse abritant le magasin Orca Déco, le super marché ‘’Jour de marché’’, etc., et les boutiques construites le long du rond-point de neuf kilo (Palmeraie) sont tous vides.
Certaines boutiques ont même été décoiffées et ne possèdent plus de portes. Du côté de la rue ministre et de Guiraud, les domiciles portant les inscriptions identiques à celles des commerces sont encore occupés. En attendant d’être démolies, ces constructions représentent toujours un danger pour les populations. Les autorités doivent donc passer rapidement à l’acte pour éviter d’autres inondations. Pour rappel, dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juin dernier, une forte pluie s’est abattue sur le District d’Abidjan et de nombreuses villes de l’intérieur du pays. Elle a entraîné la mort de 20 personnes et occasionné la destruction des biens de plusieurs personnes. De nombreuses familles sont aujourd’hui sans abris.
M.P.K