Le président de la République, Alassane Ouattara a échangé, hier à dans la capitale politique, avec les préfets. A cette occasion, le chef de l’Etat a laissé entendre que 95% des Ivoiriens qui avaient quitté le pays pendant crise postélectorale de 2010-2011 sont de retour. Il a également promis à ses représentants l’amélioration de leurs conditions de travail.
Son calendrier était bien chargé. Après la cérémonie consacrant la rentrée du Sénat à laquelle il a participé, le président de la République, Alassane Ouattara a échangé, hier, à Yamoussoukro avec le corps préfectoral. Avec les préfets, il a passé en revue la situation sociopolitique notamment les sujets relatifs à la réconciliation et à la sécurité. Sur le premier point, le chef de l’Etat s’est réjoui du retour progressif des Ivoiriens réfugiés dans les pays de la sous-région lors de la crise postélectorale de 2010- 2011.
A cet effet, il a laissé entendre que la majorité des Ivoiriens ont regagné la Côte d’Ivoire. « Je me réjouis que 95% des Ivoiriens qui avaient quitté le pays pendant la crise postélectorale 2010-2011 soient de retour. Ils ont retrouvé leur famille et leur maison », a révélé le président Ouattara.
Qui a ajouté que le nombre des Ivoiriens s’est considérablement réduit au Libéria et au Ghana : « pas plus tard qu’il y a dix jours, j’ai reçu le président Georges Weah qui me disait qu’il ne restait plus que 11.000 ou 10.000 Ivoiriens au Libéria. C’est la même chose au Ghana ».
De nombreux efforts qui, selon le président de la République, contribuent à la cohésion sociale. « Je considère que nous avons cette situation (Ndlr, cohésion sociale) parce que nous nous sommes engagés à faire en sorte que les Ivoiriens, quelle que soit leur religion, leur région, doivent vivre ensemble, en parfaite harmonie, en symbiose.
Cela a toujours été une obligation morale pour moi. J’estime que cette symbiose est indispensable. Nous devons y travailler car c’est une œuvre de longue haleine et cela doit se poursuivre et se vivre au quotidien », a-t-il fait savoir. Outre le retour des réfugiés ivoiriens, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara est revenu sur les actes d’incivisme et les attaques contre les symboles de l’Etat survenus ces derniers mois. « Ce qui est arrivé est intolérable, inacceptable et nous ne saurons tolérer que les symboles de l’Etat soient attaqués chaque fois qu’une crise locale survient. Et que chacun se déguise en justicier.
Cela ne peut pas être le cas dans un Etat moderne », a-t-il condamné. Et d’ajouter : « je suis entièrement d’accord avec vous que toutes les personnes qui seront impliquées dans ces violences doivent être arrêtées et jugées ».
A cet effet, il a demandé au ministre de la Justice que les procédures soient accélérées. Car, a poursuivi le président de la République, seule la sanction permettra de mettre de l’ordre et d’arrêter ce genre de comportement. Abordant la question des conditions de travail des préfets, il a rappelé que durant ces dernières années, ils ont été la cible de ces violences. Chose qu’il a qualifiée d’« ignoble, inacceptable, et inique ». « Le ministre de l’Intérieur m’a régulièrement fait part de vos préoccupations, notamment celles relatives à vos conditions de travail. Nous sommes parfaitement conscients que la lourde tâche que vous exercez, nécessite aussi l’amélioration de vos conditions de travail », a-t-il reconnu. C’est pourquoi, il a réaffirmé son engagement à faire en sorte que « votre présence rassure et qu’elle témoigne véritablement la présence de l’Etat dans chaque circonscription de notre beau pays ».
« Les autres mesures d’amélioration de vos capacités d’actions ont été examinées par le Premier ministre et des mesures seront prises très prochainement. Par ailleurs, votre rôle dans l’édification de notre pays et ainsi que dans la performance de notre administration implique naturellement l’alignement de votre statut au même niveau que celui des autres grands corps de l’Etat », a lancé le chef de l’Etat aux préfets.
Philippe Nado