Les lampions se sont éteints vendredi sur la 14ème réunion africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui s’est tenue à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 3 au 6 décembre 2019.
Au terme de cette réunion les délégués gouvernementaux, employeurs et travailleurs de 49 pays africains, se sont engagés à: faire du travail décent et de l’emploi productif une réalité pour la jeunesse en Afrique;
Ils souhaitent aussi développer les compétences, les technologies et la productivité en tant qu’outils essentiels pour améliorer l’avenir du travail en Afrique; transformer l’économie rurale informelle en Afrique pour y instaurer le travail décent; respecter les normes internationales du travail, promouvoir le dialogue social et réaliser l’égalité entre hommes et femmes ; renforcer les capacités de tous à tirer parti des possibilités offertes par un monde du travail en mutation en investissant dans le capital humain, et, à cette fin, en renforçant la qualification, l’actualisation et l’amélioration des compétences ainsi que l’apprentissage tout au long de la vie, en vue de tirer parti de la technologie et des nouveaux types d’emplois qu’elle contribue à créer; en luttant contre les inégalités et la discrimination entre hommes et femmes; en étendant progressivement la protection sociale durable; en appuyant le rôle du secteur privé en tant que principale source de croissance économique et de création d’emplois par la promotion d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat et aux entreprises durables, en particulier les micro, petites et moyennes entreprises ainsi que les coopératives et l’économie sociale et solidaire, afin de générer du travail décent, de parvenir au plein emploi productif et d’améliorer les niveaux de vie pour tous; en appuyant le rôle du secteur public en tant qu’employeur important et que fournisseur de services publics de qualité; en menant des actions ciblées dans les pays en situation de fragilité; en créant du travail décent et de l’emploi productif pour tous, en particulier pour les jeunes, les femmes, les personnes en situation de handicap et les autres groupes exposés à la discrimination; en promouvant l’entrepreneuriat.
Ils s’engagent aussi renforcer l’efficacité des institutions du travail pour assurer une protection adéquate à tous les travailleurs: en renforçant les institutions compétentes en matière de dialogue social, de tripartisme, d’amélioration de la productivité et d’administration du travail; en réaffirmant la pertinence de la relation de travail en tant que moyen d’offrir sécurité et protection juridique aux travailleurs; en prenant des mesures efficaces et globales de transition vers la formalité, conformément à la Recommandation (no 204) sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, 2015; en renforçant et en modernisant la législation et la réglementation du travail et les processus relatifs au travail sur la base des normes internationales du travail et des principes et droits fondamentaux au travail et en respectant, en promouvant et en réalisant les principes et droits fondamentaux au travail; en favorisant une gouvernance équitable et efficace des migrations de main-d’oeuvre; en renforçant la capacité des partenaires sociaux à participer au dialogue social à tous les niveaux.
Ils prennent de même l’engagement de promouvoir une croissance et un développement économiques, inclusifs et durables, le plein emploi productif et librement choisi et le travail décent pour tous: en favorisant la promotion de la transformation structurelle, l’accent étant mis sur l’agriculture et les économies rurales ainsi que sur la sécurité alimentaire; en augmentant la productivité; en améliorant les conditions de travail, en particulier la sécurité et la santé au travail; en améliorant l’environnement pour des entreprises durables, notamment les petites et moyennes entreprises; en promouvant les coopératives et l’économie sociale et solidaire; en favorisant la croissance vers une économie verte et une transition juste.
Enfin ils s’engagent à renforcer les synergies entre l’OIT et les institutions africaines, à savoir la Commission de l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les trois centres d’administration du travail l’African Labour Administration Centre, le Centre régional africain d’administration du travail et le Centre arabe pour l’administration du travail et l’emploi), car elles jouent un rôle de soutien dans la mise en oeuvre des domaines prioritaires de l’Agenda africain du travail décent.
Fulbert YAO