La présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré est au Cameroun depuis le 24 mai et ce jusqu’au 27 mai 2021,.
Elle y est , afin de contribuer au renforcement des capacités des nouveaux membres et du personnel d’appui de la Commission. Et ce, dans le cadre d’un atelier de formation initiale organisé par la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’Homme (AFCNDH).
Il s’agit pour la présidente du CNDH de faire un partage d’expérience d’une gestion efficace d’une Institution nationale de droits de l’homme (INDH). A l’ouverture de cet atelier, la Présidente du CNDH, Namizata Sangaré, parlant au nom de l’AFCNDH, a affirmé que cette rencontre « constitue un espace d’immersion pour les membres de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), par l’échange et le partage d’expériences et de bonnes pratiques sur l’exercice de leur mandat conformément aux Principes de Paris et au Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture. »
Elle s’est félicitée de la réforme approfondie de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL). Les examens successifs de la CNDHL par le Sous-comité d’accréditation (SCA) de l’Alliance Mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI) en 2010, 2015, 2016 et 2017 ont mis en évidence des lacunes légales, institutionnelles et opérationnelles qu’il importait de surmonter afin de rendre la CNDHL conforme aux Principes de Paris.
La nouvelle loi qui habilite la CDHC, dans sa forme et sa substance actuelle, affirme la présidente du CNDH, « institue de profondes mutations, en l’occurrence un mandat élargi avec des attributions du mécanisme national de prévention de la torture, une réduction de moitié du nombre de membres, désormais (tous les 15 membres) investis d’un mandat à plein temps, les précisions sur les mandats de promotion et de protection des droits de l’Homme, etc. »
Elle a en outre révélé que les actions d’accompagnement menées par l’OIF, l’AFCNDH et d’autres partenaires internationaux, régionaux et bilatéraux, ne peuvent se révéler pleinement efficaces que si la CDHC et autres parties prenantes font preuve de la volonté et de l’engagement nécessaires afin de s’impliquer réellement dans la mise en œuvre des Principes de Paris.
Enfin, pour clore son propos, elle a souhaité que cet atelier permette d’élaborer une feuille de route qui fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation régulière. « Cette feuille de route devra contenir vos tâches prioritaires à accomplir pour ce mandat. », a-t-il dit à l’endroit des membres et du personnel d’appui.
Les modules de cet atelier de formation initiale porteront entre autres sur : les généralités sur les droits de l’Homme et le fonctionnement des INDH ; les conditions d’efficacité d’une INDH ; les outils d’organisation interne et de fonctionnement d’une INDH et la mise en œuvre du mandat de protection et promotion des droits de l’Homme.
Bien avant la Présidente du CNDH, le Secrétaire général Diané Hassane a apporté son expertise en Centrafrique du 17 au 21 mai au cours d’un séminaire sur « la compilation des recommandations de l’examen périodique universel (EPU) de la république Centrafricaine : partage d’expérience du CNDH.» L’institution nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire a partagé son expérience avec des acteurs étatiques et non étatiques sur la compilation de l’EPU. Le Secrétaire général Diané Hassane, a exposé sur les différentes initiatives et actions menées par le CNDH avant et entre le passage et l’adoption des recommandations et après le passage de la Côte d’Ivoire devant le Conseil des droits de l’Homme en vue de l’application du mécanisme par toutes les parties prenante et une vulgarisation des recommandations.
Fulbert YAO avec Sercom