La lutte contre le terrorisme et la traite transfrontalière des enfants, la réhabilitation du chemin de fer, la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, le commerce et le transport de marchandises entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, l’orpaillage illégal, la situation post évacuation du Mont Peko sont entre autres questions qui sont à l’ordre du jour du conseil conjoint de gouvernement ivoiro burkinabé, ouvert mardi à Abidjan.
Les Premiers ministres Patrick Achi et Christophe Joseph Marie Dabiré ont présidé cette réunion qui va soumettre ses décisions à l’approbation des Chefs d’Etat des deux pays.
Dans son allocution prononcée à l’ouverture du conseil, le premier ministre ivoirien Patrick Achi a appelé ses collaborateurs à tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes des populations.
il s’est félicité en outre de la mise en œuvre de la commission paritaire des frontières ivoiro-burkinabé.
Le chef du gouvernement ivoirien a salué la conjugaison des efforts à travers les opérations conjointes de sécurisation pour la riposte terroriste.
Au regard des défis, il a invité à relever le niveau des échanges commerciaux, et à renforcer les politiques de défense face aux attaques terroristes.
A sa suite, le premier ministre Burkinabé Christophe Dabireba s’est réjoui « des progrès substantiels », réalisés depuis la précédente Conférence au Sommet, tenue en juillet 2019 à Ouagadougou
« Au-delà des projets prioritaires, les avancées touchent les secteurs de la défense et de la sécurité, de la diplomatie, du commerce, de l’artisanat, du tourisme, de la culture, des infrastructures routières et ferroviaires, de l’énergie, des mines, de la coopération administrative décentralisée et transfrontalière, de la justice, des droits humains », a-t-il indiqué.
Si sa satisfaction est légitime, le chef du gouvernement burkinabè a appelé à « redoubler les efforts communs visant à conduire à terme, les multiples chantiers ouverts » dans le cadre du TAC, mais aussi à « conjuguer constamment leurs efforts, pour faire face à la pandémie de la COVID-19, le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
« Au regard de la récurrence des attaques et de la diversification des modes opératoires des Groupes Armés Terroristes, la mutualisation de nos efforts communs s’impose fortement. Cela passe notamment par le renseignement, et la poursuite des opérations militaires conjointes qui apparaissent comme des moyens de pression sure et durable contre les groupes armés terroristes », a souligné Dabiré, appelant à des « actions de sécurisation concertées et permanentes, pour faire des limites de nos pays des espaces d’union, de sécurité et de développement.
L’accélération du processus de bornage de nos frontières peut contribuer à préciser les responsabilités réciproques. »
Fulbert Yao