Sophie Dencia, une jeune artiste camerounaise, dénonce avoir été violée par le ministre de la Réconciliation, Konan Kouadio Bertin (KKB), en avril. En lieu et place de la compassion que devrait immédiatement exprimer le commun des mortels, les Ivoiriens se posent plusieurs questions qui demeurent sans réponses. Le viol, c’est connu, est l’un des crimes les plus sévèrement punis par la justice ivoirienne.
Mais pour qu’il y ait viol, il faut que le rapport sexuel se déroule sans consentement mutuel.
Du moins, il faut que l’une des parties abuse de l’autre. Pour prouver qu’il y a viol, des instruments tels que les rapports médicaux, les images photo ou vidéo, les témoignages soient rassemblés. Des audios des accusations portées contre KKB ont circulé et les Ivoiriens les ont décortiquées. Plusieurs cyber activistes ont analysé les déclarations de la présumée violée et de son conjoint, un certain Karamoko. En divers points, le conjoint de Dencia suscite de la curiosité car certaines déclarations sont indignes d’un mari dont l’épouse aurait été réellement violée et qui aurait perdu par la suite un enfant.
Nos experts de la tchatche ont tiré des conclusions qui permettent d’émettre des doutes. Ils ont dévoilé plusieurs photos qui mettent en exergue la bonne entente entre le violeur et la violée. Le fameux Chris Yapi, le flingueur du régime Ouattara lui, s’est jeté corps et âme dans ce dossier. Il publie des images exclusives de la victime, disponibles nulle part sur les réseaux sociaux et crée par la même occasion des doutes en voulant défendre Dencia. Chris Yapi politise une affaire de mœurs et ne cherche qu’à noircir l’image du président de la République dans une affaire où celui-ci n’est que simple spectateur comme ses concitoyens.
Fort heureusement, ni Chris Yapi qui défend Sophie Dencia ni les nombreux cybers activistes qui l’enfoncent ne sont la justice. La violée et le présumé violeur ont porté plainte devant le tribunal d’Abidjan. Car, manifestement, l’histoire d’argent qui sous-tend cette affaire de viol commande la prudence de la part des défenseurs des droits de l’Homme et autres féministes.
Aux dernières nouvelles, les avocats ne veulent pas se mêler de cette affaire. Pourquoi ? Les jours à venir nous situeront. Mais, l’autre question qui préoccupe certains analystes est de savoir si le ministre devrait démissionner pendant que la procédure est en cours. Il est indéniable qu’un ministre ne peut être poursuivi par toutes sortes de juridictions pendant qu’il est en fonction mais il est aussi vrai que si toutes les autorités accusées de quelques faits que ce soit devraient systématiquement démissionner, ce serait la porte ouverte à tous les coups bas, aux impostures et aux règlements de comptes.
Dans l’affaire KKB, le ministre est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit démontré par un juge qu’il est en faute. Il n’y a pas eu de flagrant délit. Cela suppose que la justice va devoir mener des investigations sérieuses pour dire les faits, rien que les faits. La tâche ne serait pas aisée surtout que le soi-disant viol aurait été commis il y a plus de 6 mois. Attendons donc le verdict du juge avant de prendre position. C’est le minimum exigible !