Le Rhdp a présenté le 28 février ses nouveaux organes dirigeants. Depuis la présidentielle d’octobre 2020, en effet, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Paix et le développement s’est quelque peu endormi sur ses lauriers laissant à l’opposition le soin de conduire l’actualité politique nationale. Il fallait remettre la maison en ordre de bataille. Les prochaines joutes électorales approchent à grand pas.
Le ministre d’Etat, Koné Kafana, est le nouveau président du directoire et Adama Bictogo est le secrétaire exécutif du parti. De nouvelles personnes ont été promues. Mais certaines grosses pointures ont disparu des listes. Il y a naturellement des grognes car nul n’aime se voir exclure des cercles de décision. C’est légitime mais le plus important n’est pas les postes mais la bataille du terrain, la capacité à mobiliser les militants et à pouvoir les amener à adhérer à la vision du parti.
Logiquement, après les nouvelles nominations, chaque responsable du Parti devrait retourner dans sa base pour expliquer les réaménagements intervenus pour redonner confiance et espoirs aux militants de base. Il ne faut pas donner le sentiment que rien ne s’est passé le 28 février.
C’est un événement qui mérite d’être relayé. Il y aura toujours des problèmes de postes, tous les militants ne peuvent pas être nommés. Quand on regarde bien les nominations, on se rend compte que les présidents d’institution ne sont sur aucune liste. Cela suppose qu’il y a encore des nominations en attente. De même, les listes publiées sont susceptibles d’être amendées ou complétées.
Les responsables locaux du parti par région et par sous-préfecture ne sont pas encore connus. Comme on le voit, on peut servir à tous les postes. Et également pour servir son parti, on n’a pas forcément besoin d’occuper des postes de responsabilité dans l’administration publique. Les nominations dans l’administration devraient être l’aboutissement du combat politique sur le terrain. En d’autres termes, ce sont les militants convaincus, ceux qui ont mouillé le maillot pour le rayonnement du parti qui devraient jouir des prérogatives rattachées à la fonction. Le constat est triste, mais ils sont nombreux à attendre d’être nommés à un poste de responsabilité avant d’afficher leur engagement militant.