Le réseautage demeure aujourd’hui, un enjeu capital et une approche de qualité pour la pérennisation et la réussite de la vie associative en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi les femmes, membres des 3A ont décidé de mettre en place une plateforme pour exprimer leur solidarité.
Le secrétariat national des femmes membres de l’Amicale de Anciens de AEEMCI (3A) organise la deuxième édition, la plateforme dénommée ‘’La tribune des femmes leaders des 3A’’ en vue de regrouper les femmes musulmanes dans un vaste réseau de solidarité et d’entraide.
Cette édition s’est tenue, samedi autour du thème central : « Réseautage et leadership féminin, un outil d’impact pour le développement des organisations ».
Deux panelistes experts en réseautage ont partagé leurs expériences avec les femmes qui ont fait massivement le déplacement dans la salle de conférence Cheick Boikary Fofana du complexe FIRAD à Angré. L’objectif de la mise en place de ce réseau est donné d’entrée par Yakiéma Diakité épse Kouyaté, vice-présidente des 3A.
« Notre objectif à travers cette mise en place est de pouvoir nous interconnecter pour parler des questions de développement. », a-t-elle indiqué avant de développer.
« Aujourd’hui notre nation est encline à tout ce qui est éducation de la jeunesse, tout ce qui est autonomisation de la femme, et également à tout ce qui est notre contribution à la réduction de la pauvreté. Nous pensons que l’Etat, seul, ne peut pas tout faire. Et nous en tant que membres dans les actions communautaires, nous devons pouvoir militer au sein de nos communautés, mais en plus de cela, au sein de la nation toute entière pour pouvoir accompagner ces grandes questions de développement de notre nation. Nous avons mis en place déjà en fond de 75 000 000 de FCFA à disponibilité pour accompagner les femmes dans le cadre de leur autonomisation et pour les femmes de Côte d’Ivoire sans distinction de confession religieuse. », a expliqué Mme Kouyaté.
Selon la vice-présidente, le réseau des femmes issues des 3A sera ouvert à toutes les associations existantes sur le plan national. C’est pourquoi, dira-t-elle,
« il est important pour nous aujourd’hui de nous mettre ensemble de pouvoir, ne serait-ce que contribuer, à notre humble niveau, pour poser des versions d’impact et c’est en cela que les 3A se dit leader de changement qualitatif et nous nous inscrivons en tant que secrétariat de nationale des femmes dès 3A dans cette dynamique. »
Les panélistes, ont pour leur part insisté sur la solidarité, l’entraide et surtout le don de soi.
Pour la paneliste Aminata Traoré, consultante en leadership par ailleurs engagée dans le militantisme religieux islamique et à la mosquée d’Angré en particulier, la tribune des femmes leaders est une plateforme organisée par les femmes des 3A en vue de mettre en avant les femmes, présenter leur leadership et essayer d’étudier ensemble ce qu’elles peuvent réaliser pour aller de l’avant. C’est pourquoi, elle conseille aux femmes un véritable engagement personnel en fonction des valeurs islamiques.
« Il est donc important que chaque femme se sente pleinement partie prenante de ce réseau et que chacune se disent que sans elle le réseau ne peut pas atteindre son plein potentiel. Cela demande donc beaucoup non seulement d’engagement mais beaucoup de sacrifices et d’entraide. Les femmes sont occupées. Elles ont d’autres responsabilités, mais le réseau a aussi ses réalités et il faut savoir que lorsqu’il y a une réunion par exemple il faut venir à l’heure et pour cela il faut prendre des dispositions pour pouvoir respecter le temps de réunion du réseau et qu’il faut respecter les autres femmes du réseau et simplement s’engager pour la bonne marche du réseau. Tirer profit mais aussi être prête à servir les autres. », a conseillé l’experte.
Après avoir défini le réseautage, le second panéliste, Adama Gorou, expert en leadership et communication, a invité à la solidarité, à l’entraide et au partage. « L’entraide c’est le cœur du réseau. Dans le réseau il faut toujours se poser la question de savoir ce que je peux faire pour les membres du réseau. Comment je peux aider d’abord avant de recevoir de l’aide en retour, parce que c’est comme la loi de la nature ce qu’on donne c’est ce qu’on reçoit. », les a-t-il exhorté.
Il a insisté sur le fait que « les femmes doivent apprendre à donner et c’est seulement en se mettant au service des autres, en ayant cette solidarité, cette entraide en passant au-dessus des futilités, en regardant l’objectif commun qui est accompli ensemble qu’elles peuvent atteindre les objectifs qu’elles se donnent en se mettant ensemble. », a conclu Adama Gorou.
Gnahoré David