A la faveur de son départ et de la célébration de la fête d’indépendance d’Israël, l’ambassadeur de l’Etat hébreu en Côte d’Ivoire s’est prononcé sur les relations entre son pays et ses voisins arabes.
Shalom à tous !
Aujourd’hui, je ne parlerai pas de chiffres et de chiffres, de tendances et de pourcentages. Aujourd’hui je ne ferai pas de bilan.
Aujourd’hui, mon discours, c’est vous : quand je regarde chacun d’entre vous, je sais ce que nous avons fait ensemble et c’est quelque chose de puissant.
En tant qu’Ambassadeurs, nous continuons à construire sur ce que nos prédécesseurs ont construit avant nous.
Nous avons une mission et cette mission date de la fin des années 50. Une image qui dit tout.
La photo que je rencontre tous les matins sur mon bureau, une photo qui me rappelle pourquoi nous sommes ici.
L’Etat d’Israel rêve toujours de Paix
Cette semaine est marquée par la célébration du 74ième anniversaire de l’Etat d’Israel, un pays jeune d’une nation millénaire, une Société Multiculturelle.
A travers le monde entier, notre diplomatie publique et notre Soft Power sont établis pour promouvoir les objectifs Israéliens à l’étranger. L’idée maitresse de notre programme est de réduire les inégalités entre les groupes et de favoriser le dialogue, la confiance et au moins la connaissance de l’autre. Créer des réseaux pour promouvoir la coopération au niveau culturel, dans l’agriculture, dans la science et la technologie et dans bien d’autres secteurs. Créer un véritable pont.
Nos leaders sont guidés par ce principe directeur, comme exemples, la visite du Président Herzog en Turquie, élargissement de la communication avec l’administration BIDEN, sa tournée aux Émirats Arabe Unis, la conversation téléphonique avec l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas pour lui souhaiter ses meilleurs vœux pour l’Aïd al-Fitr et l’organisation d’un diner iftar pour quelques 200 arabes israéliens. Ou comme notre Ministre des Affaires étrangères, rencontrant ses collègues des États-Unis, d’Égypte, du Maroc, de Bahreïn et des Émirats dans le sud d’Israël. Nos Ambassades en font pareil. Il est également important pour nous d’améliorer nos relations avec l’Égypte et la Jordanie.
Nous devons être réalistes au Moyen Orient : d’un côté combattre la terreur, et d’un autre coté ouvrir des fenêtres d’’opportunité pour processus de paix. Notre message primordial est instamment optimiste car il existe un mouvement historique d’inclusion d’Israël dans la région et nous sommes impressionnés par ce qu’Israël a accompli alors qu’il entre dans sa 75e année et ce qu’il est capable d’accomplir dans les années à venir.
Nous croyons en énergie du peuple Israélien. Cette même énergie qui a fait d’Israël une Startup Nation, également d’être l’un des pays faisant parti du club des concepteurs de satellites spatiaux, et aussi d’être le pays qui a fait une révolution mondiale dans l’agriculture grâce à ses systèmes d’irrigation goutte à goutte. La même énergie qui nous a amenés à signer un accord de paix avec nos anciens ennemis, maintenant nos amis et alliés.
Ce sont des jours sensibles en termes d’attentats terroristes. Et Israël fait tout son possible pour protéger le droit de pratiquer la religion pour tous, pour laisser tous les sites ouverts, pour protéger tous ceux qui prient. C’est notre engagement depuis toujours, surtout depuis 1967 après la guerre des Six jours. Nous apprécions le fait que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ait adressé ses sincères condoléances à nos dirigeants après les terribles attentats terroristes récents.
Quand je salue des amis chrétiens à Pâques et des amis musulmans pendant le Ramadan, je suis heureux et fier. Quand j’ai des entretiens avec eux lors de notre dialogue interreligieux, je suis optimiste parce que je les connais mieux eux et leurs traditions et leur philosophie de vie et leur sagesse.
Nous croyons toujours au dialogue et nous croyons fermement au dialogue avec les dirigeants palestiniens. Nous croyons que nous devrions trouver des moyens d’avoir un dialogue, non seulement au niveau politique, mais davantage au niveau des personnes. Les problèmes doivent être traités différemment. Parce qu’au final, nous sommes voisins.
Nous devons toujours garder à l’esprit que nous avons également des intérêts stratégiques clairs en matière de sécurité. Sur ce point, malheureusement, certains pays qui ont une très mauvaise réputation en matière de respect des droits de l’homme soutiennent encore des infrastructures terroristes. Et la communauté internationale en est consciente.
Dans l’avenir, Israël compte élargir sa coopération avec les pays Africains et les pays du Moyen-Orient. Cela est un espoir.
Enfin, nous tenons à féliciter la Côte d’Ivoire pour l’organisation de cette formidable opportunité, la 15ième Conférence des Partis (COP15). Ensemble, nous pouvons sauver la terre, le sol, l’agriculture, le climat, la croissance. Seulement ensemble.
Joyeuse fête de l’indépendance d’Israël !
C’est avec des sentiments mitigés que nous quittons la Côte d’Ivoire.
D’une part, après trois années très intenses au cours desquelles nous avons tissé des liens forts avec le peuple ivoirien et ses autorités, d’autre part, les adieux sont toujours tristes mais nous restons néanmoins optimistes car ils nous donnent la chance de vous revoir bientôt.
Mais aussi particulièrement heureux de cette belle opportunité qui m’est été donnée, pour l’honneur que nous avons eu en représentant Israël dans cette région, qui pour moi comprend la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso. Et très satisfait du fait que nous avons mis tous nos efforts pour voir cette relation grandir et grandir au quotidien, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Aujourd’hui, je veux vous dire que nous avons agi dans tous les domaines : de l’Agriculture aux Arts et à la Culture, de la Santé publique à l’Espace, du Pèlerinage au Dialogue Politique, des Solutions pour l’Eau au Commerce, du Dialogue Interreligieux à la Coexistence Pacifique, des Sports, aux Universités, du Développement à l’Ecologie, du Renforcement des Capacités, aux Nouvelles Technologies, des Droits de l’Homme à la Réconciliation,.
Dans ma vision, chaque domaine était important et substantiel et j’ai agi en conséquence.
Au cours de ces trois années, nous avons fait de notre mieux pour rapprocher les peuples de la région d’Israël. A l’intérieur de la Côte d’Ivoire, nous avons participé à des dizaines d’événements soutenant le Dialogue et la Réconciliation. Comme en Israël et dans d’autres parties du monde, l’une des plus belles choses ici en Côte d’Ivoire est la diversité régionale et le riche multiculturalisme.
J’ai aimé célébrer avec des Chrétiens et des Musulmans : envoyer des vœux pour Noël et le Ramadan. Je crois en cela. Plus nous nous connaissons, plus nous avons de chances de respecter la vie. J’aimais visiter les Eglises et les Mosquées. Je suis reconnaissant que les portes des Eglises et des Mosquées se soient ouvertes pour moi et que je me sois senti chez moi.
Respecter la vision de nos pères fondateurs, le Président Boigny et le Premier Ministre Ben Gourion. Une photo dans mon bureau qui me rappelait chaque jour pourquoi je suis ici. Nous sommes en 1961. Le premier ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire arrive. Son nom : Shlomo Hillel. Il donne la lettre de créance au Président Boigny. A la fois, le premier ambassadeur de Côte d’Ivoire arrive en Israël. Son nom : Jean Baptiste Mockey. L’ambassade ivoirienne et la résidence sont installées dans notre capitale, Jérusalem. Ici avec nous ce soir : le grand fils du Président Boigny et la nièce du premier ambassadeur ivoirien a Israël.
Trois années durant lesquelles j’ai senti que j’étais l’Ambassadeur non seulement à Abidjan mais aussi à Yamoussoukro, à Assinie Mafia, à Bonoua, à Katiola, à Man, à Odienné, à Gagnoa, à Jacqueville, à Tiébissou, à Grand Bassam, à Dabou, à Bingerville, à Bouaké, à Toumodi, à Korhogo, à Bramakoté (Attécoubé), Bouna, à Aboisso etc. Ici à Abidjan, bien entendu, j’étais l’Ambassadeur a Abobo, Koumassi, Yopougon, Marcory, Angré, Plateau.
Je tiens à remercier tout particulièrement le personnel de l’Ambassade qui a accompagné ma mission au cours de ces années fructueuses, avec un sens de l’engagement et de la passion. Ainsi qu’à la petite communauté israélienne si engage pour le développement de la sublime Côte d’Ivoire.
Je voudrais remercier les autorités et les dirigeants de la Côte d’Ivoire pour leur soutien à Israël à l’Union Africaine et à tous.
Je tiens à remercier les différentes Agences, Entités et ONG présentes. Une mention spéciale aux Artistes ivoiriens, aux Agriculteurs ivoiriens, aux Infirmières et Médecins ivoiriens. Nous surmontons ensemble le paludisme et le Corona entre autres.
Un merci particulier à mes chers collègues et vrais amis, les Ambassadeurs, auprès desquels j’ai beaucoup appris. J’ai tellement de chance d’avoir ma famille, mon épouse Monica, mes enfants Natasha, Ana et Mijael qui ont voyagé avec moi dans ce voyage incroyable.
À vous tous, je tiens à dire merci pour l’amour et la sympathie que vous nous avez offerts.
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Nous sommes une petite ambassade qui représente un petit pays, entouré de défis existentiels, cependant nous sommes un grand ami de la Côte d’Ivoire. Petit pays, grand ami.
Nous avons commencé à mentionner Jérusalem – c’est pourquoi aujourd’hui nous aimerions offrir le Prix Jérusalem à quelques citoyens ivoiriens remarquables qui ont un lien particulier avec Israël. J
Amie le football, je soutien les éléphants : je mentionnerai leurs noms : Didier Drogba, Yaya Toure, Magic System.
Alors qu’Israël fête ses 74 ans d’indépendance, les liens avec la Côte d’Ivoire ne cessent de se développer. En Israël, nous savons qu’ici nous avons de vrais amis. Notre Hymne National parle aussi de la espérance comme l’abidjanaise :
Salut Ô terre d’espérance !
Pays de l’hospitalité.
Permettez-moi de terminer mes mots par une rime :
Au revoir Côte d’Ivoire !