Ils viennent de tous les horizons du monde scientifique. Réunis depuis hier à l’université Alassane Ouattara, autour du thème « La prospective de la gouvernance des territoires en Afrique face aux enjeux de développement durable », ces chercheurs, enseignants-chercheurs, experts d’organismes internationaux planchent sur des axes de communication, en vue de proposer des recettes aux pouvoirs publics nationaux et régionaux des pays africains.
Organisé par la Chaire Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires durables », ce colloque tiendra en haleine le temple du savoir de la seconde ville du pays durant deux jours.
Selon le professeur Kouassi Kouamé Sylvestre, titulaire de la chaire Unesco, l’enjeu est d’améliorer l’avenir, à travers le présent. « Pour penser cet avenir, les approches jusque-là utilisées s’avèrent insuffisantes et appellent de développer davantage l’anticipation. « Anticiper, c’est créer son propre avenir, c’est le vivre déjà maintenant. C’est pratiquer une greffe d’avenir sur le présent » disait Jacques Sutter. La finalité de tout cet exercice est de construire ensemble des territoires plus résilients, plus durables mais qui ne se résument pas aux normes ou prescriptions occidentales », a-t-il expliqué.
De son côté, le président de l’Université Alassane Ouattara, le professeur Kouakou Koffi a traduit ses remerciements au « Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, dirigé des mains de maître par le Prof ADAMA Diawara, qui nous donne le cadre de recevoir cette deuxième Chaire ». Aux tenants de la Chaire Unesco, il a réitéré ses attentes suivantes : « avec la prospective, l’Unesco entend sortir de la politique de l’immédiateté marquée généralement par l’urgence ou le diktat du moment, pour explorer les pistes de la réflexion sur le long terme, toute chose pouvant donner à l’humanité la capacité d’anticiper. D’ailleurs, comme le disait Talleyrand : « Quand il est urgent, c’est déjà trop tard ». C’est tout l’intérêt de cette Chaire qui devra outiller nos organisations pour développer la culture de l’anticipation, comme le recommande le Programme des Nations Unies pour les Objectifs de Développement Durable (ODD). La Chaire Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durables » devra donc refléter tout le sens du concept de la recherche au service de l’humanité ».
Marcel Konan
Correspondant régional