La mise à feu des biens privés et publics continue son escalade vertigineuse à Bouna, 462km au nord- est.
Le véhicule du directeur de l’hôpital général de Bouna, Dr A. Calixte, médecin-chef, a été incendié par des inconnus, la nuit du vendredi 26 août 2022, peu avant minuit, faisant de celui-ci le neuvième véhicule à subir un acte pareil en l’espace d’une semaine.
Le véhicule de type 4 ×4 du praticien de la santé était stationné à la résidence, située en face de l’hôpital général, au quartier Limamso. Une habitation avec clôture. Les quidams qui ont eu accès à la résidence, ont ne sait comment, brisé le pare-brise du véhicule avant de mettre le feu au tableau de bord.
Les flammes se sont propagées vers le moteur.
L’incendie a été rapidement circonscrit du fait de la forte pluie qui s’est abattue sur la ville. Quelques jours en arrière, c’est-à-dire dans les nuits du 19, 20 et 23 août 2022, des véhicules de particuliers et de l’Etat avaient été incendiés, nul doute par le même commando dans les quartiers de Limamsso, Camarasso et Soukoulia. Huit véhicules ont été calcinés dont deux de l’administration ivoirienne.
Le député élu de la circonscription de Bouko, Bouna, commune et sous-préfecture s’était rendu le mercredi 24 août 2022, sur les différents sites où les véhicules avaient été incendiés, pour apporter aux victimes le réconfort des élus de la région du Bounkani.
« Je suis là pour représenter tous les élus de la région à commencer par la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba et le président du conseil régional du Bounkani, Hien Philippe qui sont hors du pays. Tous les élus ont, dans un élan de solidarité, souhaité que je vienne très rapidement à Bouna, m’enquérir des nouvelles, m’approcher des victimes et leur dire qu’elles ne sont pas seules dans cette épreuve, nous sommes à leurs côtés. Je condamne l’incendie des véhicules à Bouna et j’invite les populations à la vigilance », a-t-il dit.
Pour les populations, il est temps que le gouvernement se penche sérieusement sur ce nouveau phénomène en cours à Bouna, afin que des solutions soient trouvées pour restaurer la quiétude des habitants.
Qui se cache derrière ces actes criminels ?
De tels actes ne peuvent être spontanés, selon un habitant joint par téléphone. La régularité et les cibles laissent penser qu’ils sont planifiés. Selon un autre, l’heure choisie pour agir suppose une organisation. Qui sont ces ‘’vilains’’ garçons organisés ? L’on en saura plus, nul doute, sous peu, grâce à la perspicacité des valeureux et fins limiers de la police et de la gendarmerie.
Fulbert Yao avec Yapi C.