C’est pour moi un immense honneur de représenter S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République, à cette cérémonie de commémoration de la fête du travail.
Cette célébration est, dans notre pays, plus qu’une tradition. C’est un moment d’échanges entre tous les acteurs du monde du travail.
Comme aux éditions précédentes organisées sous la présidence de la Primature en 2012, 2013 et en 2014, le Président de la République a voulu laisser le soin au gouvernement de poursuivre la dynamique du dialogue en cours avec les différentes couches socio-professionnelles, les partis et les groupements politiques et la société civile. Ainsi, la teneur de nos échanges sera portée, comme lors de chacune de nos rencontres, à la haute attention du Président de la République, en vue de recueillir ses instructions.
Cette journée me donne également l’occasion, de partager directement avec vous l’ensemble des actions menées par le gouvernement pour améliorer le cadre de vie des populations dont vous vous êtes fait souvent les porte-voix. En effet, l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations est au coeur de la politique que le gouvernement conduit, sous la haute autorité du Président de la République depuis 2011. Elle continuera de faire l’objet de plus d’attention et de mobilisation d’efforts en 2019 et 2020, dans le cadre du Programme Social du Gouvernement.
Cet ambitieux programme, d’un coût de 727,5 milliards de FCFA, vise à apporter des réponses concrètes aux attentes de nos populations avec plus d’efficacité et de diligence.
Ce programme mobilise tout le gouvernement, comme vous avez pu le constater à l’occasion notamment du lancement des concours de recrutements exceptionnels de 10.300 enseignements contractuels le week-end dernier. Le gouvernement est donc au travail, la Côte d’Ivoire avance et vous pouvez compter sur nous. Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des centrales syndicales, depuis la rencontre de 2018, beaucoup d’efforts ont été fournis par le gouvernement, en vue de renforcer le cadre de dialogue continu avec l’ensemble des travailleurs du pays, avec une forte implication du Président de la République. Pour rappel, vos revendications de 2018 ont porté, de façon générale, sur le renforcement de la réconciliation nationale, une meilleure redistribution des fruits de la croissance, la lutte contre la cherté de la vie, la création d’emplois de qualité pour les
jeunes et la mise en place de politiques de financement de micro-projets pour les femmes en milieu rural. Des actions notables ont été accomplies dans chacun de ces domaines. Je cite, en premier lieu, la libération de personnes arrêtées pour des infractions commises au cours de la crise post-électorale, ou après la crise post-électorale, pour atteinte à la sureté de l’Etat. L’ordonnance n°2018-669 du 6 août 2018, portant amnistie prise par le Président de la République, et ratifiée par le Parlement, a donné une impulsion forte à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
J’ai également été instruit par le Président de la République pour reprendre le dialogue avec les acteurs politiques et la société civile autour de la réforme de la composition de la Commission Electorale Indépendante, conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Et cela est effectif depuis le 24 janvier 2019 dernier, et cette dynamique se poursuit.
Je fais confiance à toutes nos forces politiques et aux acteurs de la société civile, afin que ce dialogue conduise à des propositions qui renforcent la paix et la démocratie, si chères à notre pays. En ce qui concerne le partage équitable des fruits de la croissance et de la lutte contre la cherté de la vie, les actions du gouvernement visent à accroître l’offre et l’accessibilité des services publics de base, notamment en matière de santé, d’eau potable et de produits de grande consommation (gaz butane, électricité, livres scolaires en usage au cycle primaire d’édition locale, produits pharmaceutiques et produits alimentaires). S’agissant de l’emploi, la stratégie du gouvernement consiste à renforcer les politiques de soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), afin de favoriser leur développement et ainsi leur permettre d’offrir des opportunités d’emplois et de stages à nos jeunes. Il s’agit d’identifier, avec le secteur privé, des mesures plus efficaces pour la création d’emplois.
En outre, le gouvernement a intensifié les programmes d’accompagnement des jeunes pour l’entrepreneuriat et l’auto-emploi, en associant davantage les collectivités territoriales à leur mise en oeuvre. Par ailleurs, des progrès appréciables ont été enregistrés concernant l’amélioration des conditions de travail. Ces actions concernent notamment :
– L’élaboration du compendium pour les personnes en situation de handicap, en vue de faciliter leur insertion socio-professionnelle dans le secteur privé et le recrutement
dérogatoire à la Fonction Publique. Et en 2018, ce sont 158 personnes en situation de handicap qui ont été intégrées à la Fonction Publique ;
– La reprise de la décoration annuelle des Fonctionnaires et Agents de l’Etat après plusieurs années d’interruption ;
– Les efforts de modernisation, de renforcement des capacités et d’amélioration du service public, avec la mise en oeuvre de projets spécifiques comme le Programme National d’Appui aux Réformes Institutionnelles et à la Modernisation de l’Etat et la mise en place du portail du service public.
– La prise d’un décret portant Statut particulier des dockers de Côte d’Ivoire, réclamé pendant longtemps, et ceci conformément aux standards internationaux, avec des avantages sociaux au profit des dockers, notamment la formation professionnelle continue, une assurance santé ainsi qu’un fonds de solidarité.
Par ailleurs, vous avez fait part, avec insistance, au cours de la cérémonie de l’année dernière, de la nécessité de doter les services de l’Inspection du Travail de véhicules de contrôle. Cette préoccupation vient d’être, en grande partie, satisfaite avec l’affectation de vingt-cinq (25) véhicules. Une dotation complémentaire est d’ailleurs envisagée, afin de garantir la pleine opérationnalité des Inspecteurs du Travail. Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des centrales syndicales, pour cette année, je viens de noter, avec beaucoup d’attention et d’intérêt, les revendications que vous avez bien voulu soumettre au Chef de l’Etat, au nom des travailleurs, mais plus encore, au nom de l’ensemble des populations ivoiriennes.
Je me réjouis de la prise en charge d’une partie substantielle de ces revendications dans les douze (12) projets prioritaires du Programme Social du Gouvernement. Il s’agit, notamment de l’amélioration de l’offre de service public au niveau de la santé et de la protection sociale, de l’éducation, de l’accès aux biens de première nécessité, de l’emploi des jeunes et des femmes et enfin du bien-être en milieu rural. Pour ce qui concerne le renforcement de la protection sociale, nous mettons en oeuvre le remarquable projet Filets Sociaux Productifs qui a permis le règlement des allocations trimestrielles à 50 000 ménages parmi les plus vulnérables, soit un taux de couverture de 882 villages, répartis sur 16 régions. En plus de ces allocations, ces ménages ont pu bénéficier d’ouverture de comptes leur permettant d’entreprendre des Activités Génératrices de Revenus (AGR).
Ces allocations sont également assorties d’engagement des ménages, à travers notamment la vaccination et la scolarisation des enfants – en particulier de la jeune fille -, en vue de renforcer l’impact de ce projet sur le développement du capital humain. En raison de l’intérêt et des performances réalisées dans le cadre de cette opération, des appuis de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement permettront, dès 2019, d’atteindre plus de 100 000 ménages bénéficiaires, et ceci en tenant compte de la pauvreté, tant en zone rurale qu’en zone urbaine, et ceci conformément aux orientations du Président de la République. En matière de santé, le gouvernement a fixé, en Conseil des Ministres du 07 mars 2019, le début du paiement des cotisations du régime général de base et du régime d’assistance médicale de la Couverture Maladie Universelle (CMU), au 1er juillet 2019 et le démarrage effectif des prestations le 1er octobre 2019.
J’en appelle donc à la mobilisation des différentes centrales syndicales pour qu’il y ait une forte adhésion de leurs membres à cet important programme social qui devrait permettre de réduire, de manière substantielle, le poids des frais de santé sur les ménages.
En ce qui concerne l’amélioration des conditions de bien-être des populations, la question de l’accès à l’eau potable est au coeur des priorités.
Le gouvernement a mis en oeuvre d’importants projets structurants, en vue d’accroître significativement l’offre. Ainsi, des solutions ont été apportées aux problèmes des grandes agglomérations, notamment Bouaké et de nombreux quartiers de la ville d’Abidjan. Les efforts se poursuivent pour régler les difficultés qui existent encore par endroits et qui sont généralement liées à la vétusté des canaux de distribution.
En outre, le milieu rural n’est pas en reste. En effet, le Programme Social du Gouvernement va permettre de réhabiliter 21 000 pompes villageoises, afin de garantir leur pleine fonctionnalité. Cette opération consistera à renouveler 8.400 pompes villageoises en arrêt, à procéder à la réhabilitation des pompes défectueuses et à assurer la maintenance du réseau des pompes villageoises. J’ai noté également une série de revendications qui sont spécifiques. Elles feront l’objet d’examen par les ministres compétents et le gouvernement, pour que les conclusions puissent être soumises au Président de la République. Mais d’ores et déjà, je voudrais évoquer un certain nombre de points qui ont été relevés ici. Concernant le Statut Général de la Fonction Publique, rassurez-vous, il n’est pas enterré. Nous allons continuer d’en discuter avec vous.
Concernant la question des logements, la loi relative au bail à usage d’habitation qui avait été adoptée par le gouvernement est maintenant promulguée par le Parlement. A partir de maintenant, tous les propriétaires qui contreviendraient à cette loi seront soumis aux sanctions qui sont claires. Concernant la libéralisation du secteur de l’électricité et de l’eau, je puis vous annoncer que les négociations dans le cadre de la convention avec la Compagnie Ivoirienne d’Electricité sont en cours. Et dans le cadre de ces négociations, la problématique de la libéralisation est bien inscrite à l’ordre du jour. Concernant le secteur de l’eau, les négociations vont également démarrer et, naturellement, cette préoccupation sera prise en compte.
Vous avez pour certains évoqué la question du bois de vène.
Oui il n’est pas acceptable que le bois de vène continue de faire l’objet de trafic. Au dernier Conseil des Ministres, le Président de la République a interpellé le gouvernement sur la question. Le ministre des Eaux et Forêts a pu faire le point des mesures spécifiques qui sont prises par son département pour lutter contre le trafic au niveau des bois de vène. Nous serons de plus en plus vigilant sur le trafic de bois de vène. Vous avez également évoqué le salaire des nouveaux fonctionnaires. Nous allons voir avec tous les ministères concernés (la Fonction Publique, les ministères techniques qui embauchent les concernés, le ministère du Budget, le ministère de l’Economie et des Finances), avec tous ces acteurs au niveau interministériel, nous travaillerons à la réduction des délais pour que les nouveaux fonctionnaires puissent toucher le plus rapidement possible leur revenu.
Il y a une question qui a été évoquée concernant le stock des arriérés de 1988 à 2008. Concernant cette question, je voudrais être clair, cela ne fait pas du tout partie des éléments que le gouvernement compte prendre en compte. Nous avons pris en compte très clairement le stock des arriérés depuis 2008. Mais le stock dit des arriérés de 1988 à 2008 ne saurait être pris en compte aujourd’hui du fait des contraintes budgétaires que cela pourrait induire. Je ne voudrais pas laisser prospérer l’idée que c’est une question sur laquelle nous aurons à délibérer.
Concernant le riz avarié, pas plus tard qu’hier, le ministre d’Etat a tenu un comité de sécurité à la demande du Président de la République pour que nous puissions nous assurer que les destructions de ce riz se font conformément aux instructions qui ont été données. Et nous pouvons affirmer que c’est le cas. Mais surtout que nous puissions situer les responsabilités, afin que de telles situations ne puissent plus jamais se reproduire en Côte d’Ivoire. Soyez rassurés qu’il n’y a pas un seul kilo de ce riz avarié qui a été mis à la consommation.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Le maintien du dialogue avec les couches sociales, à travers le Conseil National du Dialogue Social, a permis d’apaiser l’environnement du travail depuis la signature de la trêve sociale en 2017. Cependant, depuis quelques mois, je constate, avec regret, que cette trêve sociale, à laquelle nous nous étions tous engagés, a été rompue par certains travailleurs du secteur public et ce, malgré les importants efforts consentis par le gouvernement.
Cela n’est pas acceptable. Le gouvernement a fait sa part, en respectant scrupuleusement tous les engagements pris. Plus de 1513 milliards de FCFA ont été engagés par le gouvernement depuis 2013 pour la revalorisation des revenus des fonctionnaires, dont 705 milliards de FCFA pour le déblocage des salaires et le paiement des arriérés.
Il est donc difficile de comprendre, qu’en dépit de ces efforts, dans des situations budgétaires contraignantes, que ce début d’année 2019 soit rythmé par un regain de mouvements de grèves dans divers secteurs, dont la santé, l’administration territoriale et surtout l’enseignement. Oui, notre école a été confrontée à une crise importante qui a paralysé plusieurs semaines durant le système éducatif à tous les niveaux. Cette crise, dont nous aurions pu faire l’économie, par le simple respect des engagements des centrales syndicales et des plateformes affiliées, à travers la signature de la trêve sociale, a, a eu et aura des conséquences non négligeables sur notre système éducatif.
Soucieux du maintien d’un climat apaisé, le Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, m’a instruit de reprendre avec le gouvernement le dialogue avec les différents acteurs. Je salue les premières décisions prises qui ont conduit à la levée des différents mots d’ordre de grève.
Je me réjouis également du retour de tous les acteurs de l’école autour de la table de négociation. Je puis vous assurer que les membres du gouvernement sont mobilisés pour le maintien de ce dialogue social constructif. Je mesure à sa juste valeur l’importance du devoir de l’Etat de donner à notre jeunesse une éducation et une formation de qualité susceptible de lui permettre d’avoir accès à un emploi décent, à même de lui garantir la dignité et des conditions de vie meilleures. C’est pourquoi, l’amélioration continue de l’environnement de l’enseignement doit nous engager tous, élèves, parents d’élèves, enseignants et gouvernement.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
L’économie ivoirienne est citée parmi les plus dynamiques au monde, avec des perspectives prometteuses au regard des potentialités de notre pays.
La crédibilité de la Côte d’Ivoire se renforce chaque jour davantage, grâce au leadership du Président de la République et au travail acharné de l’ensemble des Ivoiriens. Cela se voit dans nos performances en matière de gouvernance, d’amélioration du climat des affaires et de développement socio-économique. L’enjeu concerne également le renforcement de la résilience de notre économie, afin de réduire notre vulnérabilité face aux fluctuations des cours des matières premières, en vue de protéger nos braves paysans contre la baisse de leurs revenus.
Oui, je voudrais, ici, rendre un hommage appuyé aux premiers travailleurs de notre pays, les producteurs agricoles, ceux qui font la richesse de notre Nation et qui sont toujours à la tâche, avec courage, abnégation et civisme.
Comme chacun le sait, le retournement des tendances du marché international a entraîné de graves crises liées à la commercialisation extérieure de nos matières premières agricoles. Il en a été ainsi pour le cacao pour la campagne 2016-2017, pour le café en 2018, l’hévéa depuis 2016 et l’anacarde pour la campagne 2019. Quand le marché est rémunérateur, des prix bord champ conséquents sont servis aux producteurs. Cela s’est vérifié pour le cacao, pour l’hévéa et pour l’anacarde. Lorsque le marché baisse, l’Etat joue sur les taxes pour amoindrir l’effet de la baisse au niveau des paysans.
Mais, pour réduire l’exposition de nos braves paysans à ses aléas, nous mettons un accent particulier sur la transformation de nos principales matières premières. Cette transformation est destinée à mieux rémunérer nos producteurs et servir des prix bord champ plus stables d’année en année.
Le gouvernement est engagé à résoudre cette problématique, avec les mesures prises en septembre 2018 pour l’hévéa. Des discussions sont également en cours avec nos partenaires pour l’accélération de la transformation du cacao. Le gouvernement a également mobilisé un financement important pour la construction de quatre plateformes de transformation de l’anacarde à Bondoukou, Korhogo, Bouaké et Séguéla.
Concernant spécifiquement l’anacarde dont le prix d’achat fixé par le gouvernement à 375 FCFA le kg n’est pas respecté, des mesures viennent d’être prises par le Conseil du Coton et de l’Anacarde. Celles-ci portent, entre autres, sur les points suivants :
➢ Signature le 20 mars 2019 d’un protocole d’achat de 200 000 tonnes de noix de cajou brutes entre le Groupe T&T, les Groupements d’Intérêt Economiques (GIE) et le Conseil du Coton et de l’Anacarde.
➢ Élaboration d’un plan d’intervention des membres de ce GIE sur la base d’un zonage de l’intervention des acheteurs partenaires pour couvrir toute la zone de production.
➢ Élaboration d’un mode opératoire de suivi de l’opération sur le terrain par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, à l’effet de s’assurer du respect effectif du prix de 375 FCFA le KG. Et je puis vous dire que ces opérations ont commencé dans ce cadre depuis le samedi 27 avril 2019 par les acheteurs pour le compte de ce GIE, avec la confirmation du respect du prix de 375 FCFA dans les régions du Gontougo et du Boukani.
➢ Généralisation des achats dans toutes les zones de productions dès le lundi 29 avril 2019. Donc, dès la semaine prochaine, nous aurons la généralisation de ce mécanisme dans toute la zone de production, afin d’arriver à faire respecter le prix tel que fixé par le gouvernement à savoir 375 FCFA le kilo.
Tous ces efforts visent à attirer de grands groupes d’investisseurs du monde entier, en vue de bâtir un tissu industriel moderne, induisant une croissance forte et soutenable, capable d’absorber une bonne partie du chômage et du sous-emploi actuel, observé au niveau de la jeunesse.
Il nous faut garder le cap en matière de mise en oeuvre de politiques et programmes d’accès des jeunes et des femmes à l’emploi et à l’autonomisation.
A cet effet, je me félicite de la tenue dans notre pays de la première édition du Sommet Régional sur le Financement de l’Entreprenariat Féminin (WE-FI) le 17 avril 2019. Ce sommet a vu la participation remarquable de la Conseillère Spéciale du Président américain, Mme Ivanka TRUMP, qui s’est engagée, aux côtés de la Première Dame Mme Dominique Ouattara, à soutenir des groupes de femmes entrepreneures agricoles.
Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des centrales syndicales,
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs,
Tout en respectant le droit des travailleurs à la grève, notamment dans le secteur public, l’Etat doit veiller à la disponibilité des services publics auxquels ont droit les populations dans leur ensemble, dans un objectif d’équilibre global.
Dans ce cadre, les différentes crises sociales nous invitent à la réflexion sur la nécessité de revoir les textes législatifs et réglementaires en matière de droit de grève dans le secteur public, en vue notamment de protéger les élèves, les étudiants et les parents d’élèves pour le secteur de l’éduction et les malades pour le secteur de la santé. Certes, la grève doit être un moyen d’avancer dans les revendications d’ordre corporatistes, mais elle ne doit constituer une fin qui met à mal la marche du pays, surtout dans des secteurs sensibles comme l’éducation et la santé. Le dialogue doit être toujours privilégié et l’intérêt général sauvegardé.
Nous entendons activer le Comité de Dialogue Social au niveau de chaque département ministériel.
Il est primordial de poursuivre la culture du dialogue qui fait notre particularité. De ce fait, l’appui du gouvernement, destiné à soutenir les Centrales syndicales dans leur action, est reconduit, sur instructions du Président de la République. Mon appel au dialogue s’étend également au niveau politique. Le dialogue politique en cours avec l’ensemble des partis et groupements politiques ainsi qu’avec les organisations de la société civile sera renforcé, en vue d’assurer des élections apaisées en 2020. Et je voudrais vous redire notre conviction que rien ne viendra contrarier la dynamique de progrès impulsée à notre pays depuis 2012 par toutes les forces vives de la nation. Nous devons aller de l’avant. Et je puis vous dire nous irons de l’avant ensemble. Je voudrais enfin vous assurer du total engagement du Chef de l’Etat, S.E.M, Alassane Ouattara et de son gouvernement, à travailler quotidiennement à la prise en compte de vos légitimes revendications, pour l’épanouissement individuel de chacune et de chacun et surtout pour le développement de notre si beau pays.
Je vous souhaite à toutes et à tous, au nom de S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République, une excellente fête du travail.