C’est désormais un vieux souvenir. Un épisode clos, effacé des mémoires collectives et rangé aux oubliettes. Comme un moment non voulu qu’on désire vite oublier. La crise des 49 soldats ivoiriens retenus sur la terre malienne pendant 6 longs mois, le Mali et la Côte d’Ivoire se sont engagés à vite l’effacer de la pensée collective des deux populations de ces deux pays « frères ».
Étape à autre chose, plus concrète, plus sérieuse et plus d’intérêt pour les populations ivoiriennes et maliennes. La 4eme session de la grande commission mixte de coopération Côte d’Ivoire-Mali. Les lampions allumés le 22 mars 2023 à Bamako par les experts des deux pays, se sont éteints le vendredi 24 mars dernier. Abdoulaye Kouyate, directeur de Cabinet Adjoint du ministère d’Etat, ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora chef de la délégation ivoirienne et S.E.M Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, ont chacun réitéré l’intérêt de la préservation de la bonne amitié et fraternité entre leurs deux pays. « Bamako et Abidjan sont des capitales sœurs. Rien ne devrait les diviser. Nous avons une histoire commune qui nous unit. Nous avons une situation géographique qui nous met face à des situations d’intérêt commun » ont soutenu les deux hommes.
Fini le temps des grandes gueules. Le temps des muscles bandés. Le temps de la révolte l’un contre l’autre. Place au renforcement des relations bilatérales et économiques. Plusieurs accords de coopération sont donc révisés et de nouveaux scellés. Place au développement pour le bien-être des populations. Les oiseaux de mauvais augure n’auront que leurs yeux pour pleurer. Abidjan et Bamako ne s’affronteront pas par les armes. Seulement par la compétition économique.
Sam Wakouboue