Le « Côte d’Ivoire est zo; je suis calé » initié par l’écrivaine ivoirienne à succès, Mahoua Soumahoro épouse Bakayoko, sera débattu ce jeudi 17 août 2023 au cours d’un panel organisé au Centre national des matériels scientifiques (CNMS).
Dans une entretien accordé à un confrère de la place, elle explique les enjeux de ce concept. « C’est un projet nouveau pour moi. J’ai toujours lutté avec à travers mes livres et mes sensibilisations dans les écoles et ce que tout le territoire de la Côte d’Ivoire. Ce panel prend en compte aussi bien les scolarisés que les déscolarisés. Réunir sur un même panel ces deux entités est intéressant pour la diffusion des messages sur les dangers du fléau », a-t-elle expliqué. Selon l’auteur de « Tounghan ou les écueils de l’immigration », l’usage du « nouchi » dans c concept vise à toucher les jeunes adeptes de cette façon de parler à l’ivoirienne.
« Les panélistes sont bien informés de la cible que nous voulons atteindre. Nous saurons faire la part des choses afin de leur fournir le maximum d’informations accessibles par eux », a-t-elle dit.
Puis d’ajouter : « Nous aurons sur ce panel les institutions concernées par la thématique, des sachants de la route migratoire, des migrants sur le retour qui ont pu reprendre leur vie et d’autres témoignages sur les risques de la migration clandestine ».
Pour l’écrivaine, il ne faut pas baisser les bras même si les jeunes continuent de prendre la Méditerranée pour se rendre en Europe. « Arrêter de sensibiliser aggraverait la situation. Aujourd’hui malheureusement nous sommes souvent confrontés à des statistiques inexistantes qui nous montreraient la distance parcourue d’un point A à un point B. Évidemment qu’à la sensibilisation il faut donner une réponse aux candidats au départ par une insertion dans le tissu. Nous aurons un représentant de l’école de la seconde chance qui viendra d’ailleurs en parler », a-t-elle insisté.
A ses yeux, « l’immigration clandestine est un fléau assez grave pour qu’elle devienne banale. Un mal qui fait aussi bien du mal aux partants qu’à ceux restés après qui souffrent parfois deux fois plus quand le parent est mort dans l’eau ou ne peut plus revenir ».
Nomel Essis