Selon le rapport final de la stratégie nationale de développement et de l’innovation 2024-2028, élaboré par le ministère du commerce , de l’industrie et de la promotion des Pmes, et présenté en mars 2024, le diagnostic de l’écosystème entrepreneurial en Côte d’ivoire est sévère. Consulté en décembre 2024,par notre équipe , il ressort de ce document ,une demi douzaine de défis qui freinent l’émergence de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire. Aux nombres desquels figurent une faible culture et un faible éveil entrepreneurial, des obstacles itinérantes dans l’accès et le coût du financement des entreprises, un environnement institutionnel peu favorable,l’inadéquation persistante entre les compétences des diplômés et les besoins des entreprises, l’accès difficile aux marchés et l’accompagnement des entrepreneurs.
En ce concerne le premier point évoqué dans ledit rapport en voici les points justifient leur assertion.
une faible culture et un faible éveil entrepreneurial
Malgré les instruments gouvernementaux déployés ces dernières années pour insuffler une dynamique nouvelle à l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, le constat est alarmant selon le rapport de la stratégie nationale de développement et de l’innovation 2024-2028. Les ivoiriens restent pour la plupart encore très défavorables au risque et toujours très intéressés aux emplois salariés fixes.De plus, il ressort que peu d’acteurs de cet écosystème sont enclins à financer la création d’une entreprise, quant de nombreux profils d’entrepreneurs dans cet environnement adoptent une approche d’imitateur plutôt que d’innovation. Et enfin les acteurs de écosystème entrepreneurial en Côte d’Ivoire ont une vision à court terme.Ce qui entraîne une faible planification financière et dans certains cas une mauvaise utilisation du financement externe reçu.
Un environnement institutionnel peu favorable
Mentionné parmi les obstacles,l’écosystème entrepreneurial est confronté à un environnement institutionnel peu favorable selon ledit rapport. Ce volet est marqué par une lourdeur administrative et charges fiscales élevées, une faible coordination entre les initiatives publiques et un manque de sensibilisation des PME aux initiatives publiques.
l’accès et le coût du financement des entreprises
Le chapitre sur l’accès et le coût du financement des entreprises n’est pas en marge de cette liste d’obstacle. Avec sont lots de difficultés caractérisées par un taux d’intérêt très élevé auprès des institutions de financements classiques lors des emprunts et un accès limité au financement de moyen et long-terme.
Les ressources humaines
L’inadéquation des compétences disponibles et les besoins des entreprises reste une préoccupation majeures des ressources humaines lorsqu’on aborde la question des ressources humaines dans l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire. A ce niveau, le rapport fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, les formations dispensées en milieu scolaire et universitaire ne permettent pas de déceler des attitudes, des connaissances et des compétences suffisamment nécessaires pour booster une culture entrepreneuriale dans écosystème ivoirien. Résultat, l’on note une inadéquation entre les compétences disponibles et les besoins des entreprises. De plus , ajouté à ce défi, fait savoir le rapport, il y a aussi un faible niveau d’éducation tant des propriétaires d’entreprise que des employés. Cette équation riment malheureusement avec un accompagnement médiocre des entrepreneurs.
L’accompagnement des entrepreneurs
En Côte d’Ivoire, malgré quelques instruments Étatiques et privés, les porteurs de projets ou acteurs de écosystème estiment que l’accompagnement est une gageure. Tant bien que le mentorat et d’autres services non financiers sont encore balbutiants.Généralement fournis par des bénévoles ou des personnes n’ayant aucune expérience réelle , ce déficit dans accompagnement est un pan à révéler si l’on veut des champions nationaux. A ce challenge , l’accès difficile aux marchés demeure un important défi.
l’accès difficile aux marchés
Le rapport final de la stratégie nationale de développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation 2024, révèle qu’en Côte d’Ivoire, les niveaux de financements sont faibles lorsqu’il s’agit de la maintenance et de amélioration des infrastructures existante. Conséquence, cette situation engendre un coût de transaction élevés en raison de la détérioration des infrastructures dans les zones urbaines et à un manque de fiabilité de l’approvisionnement de l’énergie et de l’isolation des réseaux dans les zones rurales.
En somme si ces indications permettent de décrire la fragilité de cet écosystème entrepreneurial ivoirien, force est de constater que de nombreux efforts sont engagés pour remédier à ces défis.
Jean Eden Kouamé