(…) Je suis très heureux de prendre la parole devant vous à l’occasion du lancement de la deuxième édition de la Semaine Nationale de la Presse, une activité qui s’inscrit dans la continuité de la première édition tenue du 15 au 19 avril 2024.
Avant d’aller plus loin dans mon propos, permettez-moi de vous adresser mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour la nouvelle année 2025. Il est vrai qu’une année commence pour l’ensemble de la corporation le lundi 3 février 2025, mais puisqu’il n’est jamais trop tard pour échanger des vœux, je tiens à vous exprimer mes souhaits les plus chaleureux.
La Semaine Nationale de la Presse est une initiative à saluer. Portée par l’Autorité Nationale de la Presse, elle vise à créer un cadre d’échanges entre les acteurs des médias et le grand public, tout en contribuant à l’éducation aux médias et à l’information. Dans un monde où chacun, muni d’un smartphone ou d’une tablette, peut produire et diffuser du contenu, il est essentiel de rappeler que tout producteur de contenu n’est pas journaliste.
L’édition 2024 nous avait invités à réfléchir sur le rôle crucial des médias dans la construction de notre société à travers le thème : « Médias, esprit critique et engagement citoyen : quelles réalités en Côte d’Ivoire ? ». Cette réflexion demeure pertinente aujourd’hui, car il y a un double impératif : garantir la qualité de l’information et former les citoyens à une consommation critique des contenus médiatiques.
Il est important de rappeler que le journalisme est une profession encadrée par des exigences précises. L’article 28 de la loi sur la presse stipule que, pour prétendre au titre de journaliste, il faut :
Être titulaire d’un diplôme supérieur délivré par une école de journalisme, assorti d’un stage professionnel d’un an, ou à défaut, d’un diplôme équivalent avec un stage pratique de deux ans ;
Avoir pour activité principale, régulière et rétribuée la recherche, la collecte, l’exploitation et la présentation de l’information ;
Être détenteur de la Carte d’Identité de Journaliste Professionnel (CIJP), délivrée par la Commission Paritaire d’Attribution de la Carte d’Identité de Journaliste Professionnel et de Professionnel de la Communication.
Ainsi, on ne devient pas journaliste simplement parce qu’on publie du contenu. Il s’agit d’un métier exigeant, où l’éthique, la déontologie et l’objectivité doivent être au cœur des pratiques.
Cette année, la Semaine Nationale de la Presse nous invite à réfléchir sur un enjeu majeur à travers le thème :
« Société de l’information : quels enjeux et quels défis pour l’école ivoirienne ? »
Un thème qui nous interpelle tous.
L’école étant le champ privilégié de la formation, il est crucial que les acteurs de la presse, les élèves et étudiants, ainsi que les responsables de l’éducation, s’engagent activement dans cette dynamique. J’adresse d’ailleurs mes remerciements au Professeur Francis Akindès, l’un des grands sociologues dont la notoriété dépasse nos frontières, ainsi qu’à tous ceux qui, depuis la première édition, restent mobilisés pour faire de l’éducation aux médias une réalité en Côte d’Ivoire.
Ces moments d’interaction enrichiront sans aucun doute nos perspectives et consolideront notre vision commune d’une presse au service de la démocratie et de l’avènement de citoyens dotés d’un véritable esprit critique.
C’est sur ces mots que je déclare officiellement lancée la deuxième édition de la Semaine Nationale de la Presse.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Amadou COULIBALY
Ministre de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement