…une résistance face au pouvoir du RHDP. A l’intérieur, comme à l’extérieur du pays. On n’organise pas une résistance avec des militants virtuels. Il le sait».
Le 4 mai 2019, Coulibaly Fononna Cheick Ahmed était porté à la tête de l’Alliance pour le changement (APC). Après 9 mois de travail, Il revient sur la gestion de son mouvement, la crise à l’APC, ses perspectives, le bilan du président de la République, la caution et le parrainage, Guillaume Soro, Thiam… et les va-t-en guerre.
Lors de l’Assemblée Générale de l’APC, vous avez promis d’aller désintoxiquer là où les autres ont intoxiqué. De même, pris l’engagement de redynamiser le mouvement. A ce jour, quel bilan peut-on établir dans la gestion de votre mouvement ?
Je voudrais d’abord vous dire merci, pour l’opportunité que vous m’offrez pour m’adresser aux membres de l’APC, aux militants du RHDP et surtout aux ivoiriens. Revenant à votre question. Effectivement, le thème de notre AG était « l’APC restructurée pour la continuité avec ADO ». Après l’Assemblée Générale du 4 mai 2019, nous avons promis faire le tour du pays.
Aller dans les zones qui avaient été intoxiquées par l’ex-PAN, pour désintoxiquer. Mais avant, nous avons d’abord fait un bureau exécutif national très représentatif des diversités du pays. Effectivement, nous avons mis en exécution cette promesse et nous sommes allés à la rencontre des populations du Hambol, du Poro, de la Bagoué et du grand ouest où nous avons profité pour investir nos coordinations régionales, départementales, sous préfectorales.
A ce jour, nous avons au niveau de l’implantation de notre mouvement couvert les 31 régions de la Côte d’Ivoire et toutes les communes du district d’Abidjan. Mieux, nous avons choisi des régions pilotes où le mouvement est implanté jusqu’au village. L’objectif de ces régions pilotes est de faire en sorte qu’en 2020, On puisse avoir le maximum d’électeurs inscrits sur la liste électorale. Mais surtout faire en sorte que ces électeurs inscrits puissent effectivement voter pour le RHDP en 2020.
Nous avons tourné et nous avons effectivement désintoxiqué les zones où il y avait de l’intoxication. En plus de ces tournées, nous avons accompagné le président de la république, au cours de ses visites d’Etat et le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, au cours de ses visites de travail. Nous avons contribué à mobiliser nos bases, nos coordinations, pour réserver un accueil chaleureux à ses deux illustres personnalités de notre pays.
Pendant la crise à l’APC. Vous avez demandé aux démissionnaires de revenir. Votre appel, a-t-il été entendu ?
Oui ! je peux dire que l’appel a été entendu car parmi nos camarades qui étaient partis avec notre ex-président, il y a certains, qui certes, ne sont pas revenus directement à l’APC, mais qui sont revenus au RHDP et qui se sont mis au service du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Je peux citer le cas Coulibaly Watta Sakrou de Korhogo, qui aujourd’hui, se propose de lancer un mouvement qu’il a appelé : «Gbodonon pour AGC », un mouvement qu’il a crée dans la région du poro pour soutenir le Premier ministre AGC et le RHDP. Donc l’appel est entendu. Je crois que nous irons au-delà. Parce que nous avons des rencontres en vue avec certains de nos camarades pour les convaincre à revenir à la maison car le temps est au rassemblement.
Quelles sont les perspectives de votre mouvement pendant cette année électorale ?
Sachant qu’une élection se gagne sur le terrain, nous allons continuer d’investir le terrain. Nous avons une représentation nationale dans toutes les 31 régions et les communes du district d’Abidjan. Mais nous avons choisi des régions pilotes dans lesquelles nous avons déjà lancé une phase de recensement et de sensibilisation des nouveaux majeurs, et de ceux qui n’ont aucune pièce d’identité.
Nous avons mis dans ces régions des comités locaux de sensibilisation et d’encouragement de nos nouveaux majeurs, à se faire établir des cartes d’identité et à se faire enrôler sur les listings électoraux. Nous pensons que c’est en cela que nous pourrions apporter notre soutien au candidat qui sera désigné par le RHDP. Donc à ce niveau, nous travaillons pour que le RHDP puisse remporter les élections en 2020.
En plus de cela, nous sommes en train de valider une matrice d’actions, qui va concerner uniquement les actions que l’APC va poser au cours de la campagne électorale de 2020 et au moment venu, nous allons vous faire connaître cette matrice d’actions.
Parlant toujours de bilan. Que pensez-vous du bilan du président de la République à quelques mois de la fin de son second mandat ?
Le bilan du président Alassane Ouattara est très positif. D’ailleurs tout le monde reconnait que ce qu’il a fait, à part Félix Houphouët Boigny, aucun autre président n’a fait autant. Un bilan très positif, qui est connu de tous et qui vient montrer que le président Ouattara est un homme de vision. Dans la mise en œuvre de cette vision, le Président Alassane Ouattara et son gouvernement dirigé par la Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY ont lancé les bases d’un développement durable de notre pays. Quand nous savons d’où nous venons et quel était le niveau de développement de ce pays, je crois que le Président Ouattara est une chance pour la Côte d’Ivoire. Ce bilan va d’ailleurs jouer en faveur du RHDP pour l’élection présidentielle et toutes les élections de 2020.
Peut-on donc, conclure que vous épouser le ‘’un coup ko’’ annoncé par le président lors de la cérémonie de vœux du RHDP ?
Le RHDP est le parti le mieux organisé qui regorge les valeureux cadres de ce pays. De plus, avec toutes ces réalisations du gouvernement RHDP, Il n’y a aucun doute que le RHDP gagnera ces élections un coup KO dès le premier tour. Le RHDP est un parti très discipliné où le respect règne et qui a un grand leader à sa tête. Pour nous, il y a aucun doute. Quand vous écoutez le président au cours de cette cérémonie, vous vous rendez compte qu’il va se battre pour que le RHDP puisse conserver ce pouvoir. J’ai vu un Alassane Ouattara, des années 2010, au cours de cette cérémonie. Il n y a aucun doute que le RHDP gagnera ces élections en 2020. Et ça sera au premier tour, comme le président nous l’a demandé. Un coup K.O.
Êtes-vous favorable à un 3e mandat du président Alassane Ouattara ?
La constitution permet au président de la république de faire un 3e mandat. Le choix appartient au président lui-même. Si demain, il se sent capable de pouvoir poursuivre son œuvre de développement ; si son état physique le permet, ce sera avec un grand plaisir que nous allons l’accompagner et je n’ai aucun doute que le président gagnera les élections. Je n’ai donc aucun problème avec cette candidature.
On assiste à un ballet de candidats sur les réseaux sociaux pour l’élection présidentielle de 2020, pensez-vous que le parrainage et la caution à 100 millions Fcfa seraient les bienvenus ?
Le parrainage et la caution seront les bienvenus. Quand nous faisons une projection de 1990 à 2020, Il y avait combien de ponts avant 2011? il y avait combien de kilomètres de goudron à l’époque ? il y avait combien d’écoles, de centres de santé, de maternité, de villages électrifiés, d’universités ? En 1990, on avait une caution de 20 millions.
Et le président de la république vient mettre le pays à un niveau jamais égalé. Le président de la république a transformé le pays de sorte qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est respectée dans le concert des nations. Est-ce que c’est en ce moment que nous devons être favorables à des candidatures de plaisanterie. Non ! Je ne crois pas que c’est le moment où il faut être favorable à des candidatures de plaisantins, pour ne pas dire des candidats plaisantins.
Donc, je pense que si nous faisons une projection de 1990 à 2020, la caution de 100 millions FCFA à mon sens n’est pas élevée. Je proposerais même 200 millions à 500 millions FCFA comme caution. Il est aussi important qu’un candidat à la Présidentielle ait le parrainage de certains élus de la nation pour montrer sa représentativité dans le pays.
Pourquoi ? parce qu’il faut éviter qu’on ait des candidats qui ne pourront même pas couvrir moins de 1% des bureaux de vote et après viendront crier à la fraude. Il faut vraiment faire en sorte que pour cette élection, nous ayons des candidatures raisonnables, des candidatures responsables de sorte que l’élection se passe dans de bonnes conditions.
Parlant de candidature. Peut-on dire que celle de Guillaume Soro, est une candidature de plaisanterie ?
Je dirai non. Mais une candidature qui n’effraie personne. Parce que j’estime qu’on ne peut pas créer un mouvement en fin 2019 pour prétendre prendre le pouvoir en 2020. C’est impossible ! Une élection présidentielle se prépare, s’organise. Et on ne peut pas à moins d’un an, préparer une élection présidentielle avec un nouveau mouvement qu’on crée. En plus de cela comment la candidature de Soro peut effrayer le RHDP si au moment où nous, au RHDP, sommes en campagne sur le terrain le GPS organise un concours pour l’hymne de son mouvement. Vous ne voyez pas que le GPS et son leader sont dans la distraction ?
Depuis l’hexagone, GKS, affirme qu’il va organiser une résistance. Vous qui avez côtoyé ses proches, pensez vous qu’il a les moyens de sa politique, surtout qu’il est hors du pays ?
Je pense qu’au regard de la situation politique actuelle, M. Soro Guillaume ne peut pas organiser une résistance face au pouvoir du RHDP. Il le sait. On n’organise pas une résistance avec des militants virtuels postés sur des smartphones. Donc à l’intérieur, comme à l’extérieur du pays, il ne peut pas organiser une résistance contre le pouvoir du président Alassane Ouattara.
Si vous avez un conseil à donner à GKS, que lui diriez-vous?
Vous savez, dans toute famille, il peut avoir un enfant qui se rebelle à tout bout de champ. Malgré ce que le père fait pour lui. Je crois que c’est le cas de Soro. Si j’avais un conseil à lui donner, c’était de lui dire de revenir auprès de son père le président Alassane Ouattara. Surtout que le président à tout moment affirme que Soro est et reste son fils. Soro doit comprendre qu’aucun combat d’intérêt personnel ne peut aboutir en politique. Donc le conseil que je peux lui donner, c’est de revenir auprès de son père. Qu’il arrête de se rebeller contre son père. Le père a toujours quelque chose pour chacun de ses fils.
Le Rhdp regorge plusieurs cadres compétents, si vous devez faire un choix pour que votre parti ne soit pas en difficulté à l’élection présidentielle, qui proposeriez-vous ?
Le RHDP est un parti organisé où il y a la discipline et le respect. Si le président de la république estime qu’il ne peut pas rempiler pour un autre mandat, il va pouvoir designer la personne, le cadre capable de lui succéder et de poursuivre son œuvre de développement pour la Côte d’Ivoire. Le président de la république Alassane Ouattara nous le considérons comme une boussole, comme un guide. Donc, nous allons mettre en exécution son mot d’ordre et faire en sorte que la personnalité qui sera désignée, puisse être élue à la tête du pays, au premier tour.
Est-ce que le rapprochement Affi-Gbagbo, Bedié Gbagbo…effraie le RHDP ?
Non ! Je ne crois pas que le RHDP puisse être effrayé par tout ce que nous observons ces derniers temps. Parce que comme je l’ai dit, à un moment donné, le FPI a été divisé. On sent de plus en plus, un rapprochement Affi Gbagbo, mais il serait difficile pour un parti politique qui a été désorganisé pendant plus de 10 ans, de pouvoir se réorganiser en moins de 7 mois et pouvoir accéder au pouvoir d’Etat. Je ne pense pas que cette situation puisse effrayer le RHDP. Surtout que les ivoiriens ne sont plus prêts à remettre le pouvoir à des gens qui n’ont aucune vision pour le pays et qui n’ont rien apporter par le passé. Le RHDP est un grand parti et vous savez très bien que ce parti regorge assez de cadres compétents sur toute l’étendue du territoire. Avec le nombre d’élus le plus élevé, avec ce pléthore de cadres, du nord au sud, de l’est à l’ouest en passant par le centre, je ne vois pas, quel parti qui peut effrayer le RHDP à ces élections.
Dans ses orientations à la cérémonie de vœux du RHDP, le président Ouattara demande aux élus d’aider les populations à établir leurs documents d’état civil et les pièces d’identité en vue de l’enrôlement électoral. Quelle sera la contribution de l’APC ?
L’APC a décidé de prendre sa place dans cette opération. Pour cela, des régions pilotes ont été désignées et dans ces régions nous allons contribuer à aider ceux qui n’ont pas de papiers. Le recensement est en cours et nous sommes très avancés, il y a des régions comme celle de la Bagoué où nous sommes à environ 4.000 nouveaux majeurs recensés. Ce n’est pas seulement la Bagoué, il y a d’autres régions comme celles du Guémon, du Cavally, du Tonkpi, du Goh…
Le président Ouattara souhaite que tous les enfants d’Houphouët soient rassemblés, le président Bédié y compris. Pensez-vous que le retour de celui-ci au Rhdp est possible ?
Je crois au retour de Bédié au RHDP. Parce qu’après plusieurs années de divergence, le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont retrouvés pour lancer le RHDP. Je pense que la place du président Bédié est au sein du RHDP. Il faudra qu’il revienne prendre sa place, auprès de son frère le président Alassane Ouattara, pour contribuer au rassemblement des ivoiriens et à l’œuvre de construction de la nouvelle Côte d’Ivoire.
Est-ce que le fait que Bédié soit hors du RHDP, inquiète le parti ?
Pas du tout. Le président Bédié seul, contre tout le RHDP. Il ne peut pas inquiéter. Mais comme le président Alassane Ouattara est un rassembleur, un grand homme d’Etat, un homme de paix, un travailleur, il souhaite que tous les fils d’Houphouët Boigny puissent se retrouver. Ce n’est pas une faiblesse que de chercher à avoir le président Henri Konan Bédié au RHDP. Au contraire, c’est une hauteur d’esprit. Le président Alassane Ouattara par cet acte, vient montrer qu’il est un homme d’Etat, un homme de paix.
A quelques mois des élections de 2020, la jeunesse s’inquiète. Quel message l’APC souhaite lancer, à leur endroit et à l’endroit des va-t-en- guerre ?
Je demande à la jeunesse de faire confiance au président de la république, SEM Alassane Ouattara. De faire confiance au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. C’est vrai que lors des élections, il y a toujours des tensions. Mais il faudra faire confiance au président de la république. Personnellement, lorsque j’ai écouté le président de la république le 02 février 2020 au palais des sports, je suis ressorti rassuré et motivé. Je suis certain qu’en 2020, il n y aura rien. Les élections vont se passer dans de bonnes conditions, les élections vont se passer dans la stabilité, les élections vont se passer dans la paix. Donc que les jeunes n’aient pas peur. Surtout avec tout ce qui a été fait depuis 2011 à ce jour. Avec la vulgarisation du programme social du gouvernement, à travers plusieurs segments tels que l’autonomisation des femmes, l’emploi des jeunes, nous pensons que la jeunesse doit rester concentrée. La jeunesse doit savoir que leur avenir se trouve au RHDP et continuer de soutenir le président de la république et le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY.
Que les va-t-en-guerre sachent que la Côte d’Ivoire est engagée aujourd’hui, résolument sur le chemin du développement, sur le chemin de l’émergence, donc il n’est pas question pour des intérêts personnels, qu’on puisse à nouveau exposer notre pays. Les ivoiriens aspirent à la paix, à la tranquillité, à la stabilité. Les ivoiriens vaquent chaque jour à leur préoccupation, les ivoiriens vont chaque jour au travail, les ivoiriens se cherchent chaque jour pour se faire une place, donc je demande aux va en guerre de mettre de l’eau dans leur vin, de revenir à la raison et de savoir que la Côte d’Ivoire de 2010 n’est pas la Côte d’Ivoire de 2020.
L’on constate des soutiens à deux hauts cadres du RHDP: le vice président Mabri et le MAE Amon Tanoh. Est ce que ça ne va pas fragilise pas le parti?
Tout cela fait partie du dynamisme d’un parti politique. Si au sein d’un parti politique, on n’a pas des velléités, il n y a pas de dynamisme. Mais je suis convaincu que ces deux personnalités n’oseront pas s’opposer au choix de notre boussole, de notre guide Alassane Ouattara. Je suis convaincu, car comme je l’ai dit, ce sont des personnalités qui ont un respect de la discipline de leur parti. A ce niveau, je n’ai aucun souci qu’après le congrès, qui va choisir le candidat du parti aux élections présidentielles de 2020, tous vont se mettre en ordre de bataille pour faire élire celui qui sera désigné comme Candidat du RHDP
La prochaine modification de la constitution et la démission du Tidjane Thiam, cache quelque chose ?
Je ne crois pas que la démission de Thiam cache ou cacherait quelque chose. Je ne crois pas, parce que le président de la république ne peut jamais faire une modification constitutionnelle, pour un individu. Et puis quand on parle de technocrate, Amadou Gon n’est il pas un technocrate? Hamed Bakayoko n’est il pas un technocrate ? Mabri Toikeusse n’est il pas un technocrate ? Pourquoi voulez-vous que tous ces vaillants cadres que nous avons. Qui se sont battus au cotés du président de la république et qui sont des technocrates au même titre que ceux que vous citez. Pourquoi voulez-vous que le président de la république puisse changer la constitution pour permettre à ceux que vous appelez technocrates viennent se présenter ? Je ne crois pas et je ne pense pas que le président de la république puisse modifier la constitution parce qu’il souhaiterait que Thiam puisse être candidat.
Votre mot de fin :
Je voudrais vous remercier pour l’intérêt que vous accordez à notre mouvement : l’Alliance pour le changement (APC). Je voudrais vous dire que nous sommes résolument engagés aux cotés du président de la république SEM Alassane Ouattara. Nous sommes résolument engagés auprès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Nous sommes résolument engagés aux cotés du RHDP pour qu’au soir du 31 octobre 2020, le RHDP puisse sortir vainqueur des élections présidentielles au premier tour avec comme l’a dit le président de la république, un coup K.O
Fulbert YAO
et Saint Cyrille