Le roi du Maroc, Mohammed VI, a décidé, ce dimanche 22 mars 2020 de déployer l’armée pour faire respecter l’état d’urgence sanitaire. Les Forces armées royales (FAR) sont descendues sur le terrain pour ramener à l’ordre des récalcitrants qui avaient défié le couvre-feu en protestant ou en allant prier dans les mosquées.
Selon un communiqué du cabinet royal, le roi Mohammed VI, chef suprême et chef d’état-major général des FAR, a donné des instructions « fermes » au général de corps d’armées, inspecteur général, Abdelfattah Louarrak, au général de corps d’armées, commandant la gendarmerie royale Mohamed Haramou et a l’inspecteur du service de santé militaire des FAR, le général de brigade Mohamed Elabbar afin que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile a la délicate mission de lutte contre la pandémie de covid19.
Afin de pallier à certaines insuffisances constatées concernant cette pandémie et faciliter l’échange d’informations entre les différents services concernés, le Souverain chérifien a ordonné le déploiement des moyens de médecine militaire en renforcement des structures médicales dédiées a la gestion de cette pandémie, sous forme de personnel médical et para-médical des FAR à partir du lundi 23 mars 2020. Il a exhorté dans ce contexte particulier, les médecins civils et militaires à travailler en bonne entente et intelligence, comme ils l’ont toujours fait, car il y va de la sante des marocains et des étrangers se trouvant au Maroc.
Les blindés ont été déployés dimanche dans les rues de Rabat ainsi que dans d’autres villes, selon les médias locaux, pour faire respecter le confinement obligatoire imposé jusqu’au 20 avril pour freiner la propagation du coronavirus. Les sanctions des contrevenants ont été renforcées dimanche, jusqu’à trois mois de prison et/ou des amendes allant jusqu’à 1.300 dirhams (environ 124 euros), selon un communiqué de l’agence officielle MAP.
Le nombre de cas officiellement déclarés au Maroc a atteint 115 dimanche, avec 4 décès et 3 rémissions. Le pays a décrété vendredi soir l’état d’urgence sanitaire et déployé les forces de l’ordre pour contrôler les déplacements dérogatoires. Les aéroports sont fermés, les transports en commun très réduits, les déplacements inter-urbains étroitement contrôlés. Une vingtaine de personnes accusées de propager des rumeurs mensongères ou d’appeler à la désobéissance ont également été arrêtées ces derniers jours, selon la même source.
Alors que plusieurs chercheurs dans le monde travaillent sur la piste des antipaludéens, Rabat a demandé à la filiale marocaine du groupe français Sanofi de remettre son stock de Nivaquine et de Plaquenil, selon un communiqué de Sanofi Maroc.
Nomel Essis