En Côte d’Ivoire, 3 385 femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale ont bénéficié d’un traitement réparateur avec un taux de succès global de 85% de 2012 à ce jour, a indiqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
Dr Eugène Aka Aouélé a donné l’information dans un message à la faveur de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, le 23 mai 2020.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé, a souligné que grâce aux deux premières phases du projet « Prévention et prise en charge des fistules obstétricales », en plus des femmes gueries, Huit centres de prise en charge gratuite sont ouverts et fonctionnels à Man, Bouaké, Korhogo, Bouna, Séguéla, Bondoukou, Gagnoa et San-Pedro.
711 ex-porteuses de fistule obstétricale ont bénéficié de financements pour réaliser des activités génératrices de revenus et 98 médecins sont formés pour traiter en routine les cas simples de fistule obstétricale.
Pour consolider ces acquis, a poursuivi Eugène Aka Aouélé, la troisième phase du projet a été mise en œuvre avec l’appui de Koica à travers l’Unfpa. D’un montant global de plus de 6 milliards de FCFA, il s’étend de 2020 à 2023.
La prévalence de la fistule obstétricale dans notre pays est de 2,5% (enquête Mics 2016). L’on dénombre plus de 135 000 malades avec plus de 250 nouveaux cas chaque année. Les femmes qui présentent une fistule obstétricale souffrent d’une incontinence urinaire permanente.
Le thème de l’édition 2020 est « Mettre fin aux inégalités entre les sexes, mettre fin aux inégalités en matière de santé, mettre fin maintenant à la fistule ».
Les facteurs favorisant l’apparition de la fistule chez la femme sont, entre autres, le non-respect du calendrier des consultations prénatales, les accouchements à domicile, l’excision, les mariages précoces et la faible utilisation des services de planification familiale.
Fulbert YAO/CICG