En acceptant d’être le candidat du PDCI aux élections présidentielles de 2020, Henri Konan Bedié doit savoir, malgré tous ses arguments, que le monde de 2020 n’est pas celui de 1993-1999, temps de sa gouvernance.
Le monde d’aujourd’hui, est en perpétuelle mutation. En plus la jeunesse dans sa majorité ne peut se permettre de porter son choix sur une personne « depassée » par les réalités actuelles. Même dans le milieu rural où il croit être le plus aimé, il fait fausse route
De plus, le bilan de sa gouvernance ponctuée par un coup d’état pourrait le desservir. La gestion de Konan Bédié entre 1993-1999 a été l’une des plus désastreuses que la Côte d’Ivoire ait connue.
En effet en 1993, lorsque N’zueba reçoit le pouvoir d’état sur un plateau d’or, le pays a des fondamentaux solides. Mais les six années de gestion de Bédié ont suffi pour remettre tout en cause : gestion approximative, détournements de deniers publics ont meublé son passage à la tête du pays.
La période des dépenses non justifiées, caractérisées par des déficits budgétaires, 197 milliards de FCFA) et des dépenses non ordonnées (350 milliards FCFA) est toujours gravée dans les esprits.
Une politique qui a conduit le pays dans le gouffre économique, malgré « la pluie de milliards », suite à la dévaluation du FCFA.
L’Autre plaie de Bédié, c’est que ses adversaires politiques n’ont pas de répit. Ce ne sont pas les militants du Rassemblement des républicains ni même ceux du Front Populaire Ivoiriens qui diront le contraire (RDR). Nzuéba rime avec «ivoirité», qui a tant fait du mal et dont la cote d’Ivoire continue de garder les stigmates
Pour finir, avec le niveau de développement qu’à atteint le pays sous la gouvernance du président Alassane Ouattara, très peu d’ivoiriens sont disposées à revivre cette parenthèse douloureuse de la Côte d’Ivoire et qui continue de marquer les esprits.
Fulbert YAO/Philippe Nado