La récente analyse du journaliste Abdoulaye Villard Sanogo sur Ibrahim Bacongo n’est pas du goût des partisans et admirateurs du ministre-gouverneur.
Dans une réponse musclée, Stéphane Okou, enseignant et habitant d’Adjamé, appelle à dépasser les caricatures pour évaluer objectivement l’action d’Ibrahim Cissé Bacongo, ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan. Il invite à un dialogue constructif, loin des polémiques et des jugements hâtifs.
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« Votre récent texte, qui dresse un portrait alarmant et presque mythique du ministre-gouverneur du district autonome d’Abidjan, Ibrahima Cissé Bacongo, mérite une réponse tant il soulève des questions sur la perception et la réalité de son action à la tête du District Autonome d’Abidjan.
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Il est indéniable que Bacongo a souvent été un personnage controversé. Toutefois, il est crucial de ne pas tomber dans la caricature ni dans la démonisation. Si votre vision se concentre sur ses actions, souvent interprétées sous un prisme négatif, il est essentiel d’examiner le contexte dans lequel elles s’inscrivent.
Depuis son entrée en fonction, Bacongo a fait preuve d’un engagement sans précédent pour répondre aux défis liés au désordre urbain d’Abidjan. Sa démarche, bien que parfois perçue comme musclée, vise des objectifs clairs : restaurer l’ordre, renforcer la sécurité et améliorer les conditions de vie des Abidjanais. Il serait réducteur de le réduire au rôle d’un ‘monstre’ alors qu’il se bat pour une ville plus harmonieuse, même si cela nécessite des mesures difficiles.
Les opérations de déguerpissement, bien que sujettes à controverse, sont souvent la résultante de longues années d’inaction et d’un urbanisme anarchique qui a favorisé des installations illégales et insalubres. Bacongo ne cherche pas à détruire pour le plaisir de détruire, mais à rétablir un équilibre et à donner un nouveau visage à notre capitale économique. Cette vision de développement et de rigueur est basée sur des principes de durabilité urbaine, là où bon nombre de maires ont échoué à voir l’urgence.
Qu’en est-il des prétendues humiliations et des dérives d’incidents isolés, tels que ceux que vous décrivez par rapport à la cérémonie du 18 novembre ? Les événements tragiques qui peuvent survenir lors de manifestations publiques ne peuvent pas définir l’intégralité d’une administration. Les actions violentes inacceptables de certains agents n’engagent pas la responsabilité directe du ministre-gouverneur, qui, en réalité, cherche à pacifier et à rassembler.
Enfin, je crois qu’il est primordial de garder à l’esprit que notre démocratie fonctionne grâce à un dialogue constructif. Utiliser des termes tels que « monstre » peut polarisiser le débat au lieu de favoriser une compréhension mutuelle et une évolution positive de notre cité. Au lieu de renforcer les clivages, encourageons plutôt un dialogue qui vise à résoudre les problèmes d’Abidjan d’une manière inclusive et humaine.
À travers ses actions, Bacongo aspire à bâtir un Abidjan reconfiguré, où chaque citoyen a sa place et où le développement harmonieux est au cœur de la stratégie urbaine. C’est cet humanisme qui doit guider notre débat, et non une vision simpliste et réductrice du caractère d’un homme engagé dans une mission aussi cruciale.
Ensemble, regardons vers l’avenir et œuvrons pour une ville d’Abidjan plus belle et ordonnée.
Cordialement
Stéphane Okou
Enseignant
Habitant Adjamé liberté »