Les autorités ivoiriennes ont annoncé mercredi qu’elles ne reconnaissent plus l’autorité de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples qui constitue « une grave perturbation à l’ordre juridique interne ».
« A partir de ce jour, la Côte d’Ivoire a décidé de retirer sa reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’Homme », a indiqué mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiemoko Touré, lors du point de presse après le conseil des ministres.
Aussi dans un communiqué, le gouvernement ivoirien a souligné que cette décision fait suite aux « graves et intolérables agissements » de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui portent atteinte à l’autorité et au fonctionnement de la justice, à la souveraineté de l’Etat ivoirien et sont de nature à entraîner une grave perturbation de l’ordre juridique interne des Etats.
Le 22 avril dernier, cette Cour avait ordonné à la justice ivoirienne de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro, qui a été condamné mardi à 20 ans de prison, 4.5 milliards FCFA d’amende et cinq ans de privation des droits pour recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
Fulbert YAO