Démarré le 30 novembre 2022, le procès de l’attentat de Grand Bassam ayant fait 19 morts s’est poursuivi le jeudi 1er décembre à Abidjan. Pour ce deuxième jour, Cissé Mohamed propriétaire de la maison d’Adjaffou ( dans la commune de Port Bouet) où Kounta Dalla a résidé était à la barre.
La clôture de sa maison a été modifiée pour faire entrer la voiture de Kounta Dalla .Le prévenu dit que la maison en question n’est pas sa résidence
Ci dessous les échanges avec le procureur et la défense
Procureur: Vous avez soutenu que le Monsieur était votre client ou votre marabout. Comment ça se fait que ses objets se retrouvent chez vous?
Accusé :- Pour moi, matelas et fait-tout ne sont pas grand-chose. J’ai connu Kounta Dalla pour la première fois quand il est venu en Côte d’Ivoire.
Procureur: les enquêteurs sont-ils arrivés chez vous à la maison?
Accusé: oui
Procureur: le domicile visité était le vôtre?
Accusé: Non? Pour moi est à côté…
Procureur: les matelas trouvés à la maison étaient les vôtres? Vous connaissez le nombre de matelas? Ils étaient où? Ils appartiennent à qui?
Les matelas appartiennent à Kounta Dalla. Je les ai pris après le départ de Kounta et un fais-tout, un ventilateur…
Procureur: Pourquoi c’est à vous qu’il confie sa voiture et ses objets?
Accusé : Je ne peux pas répondre. C’est Kounta qui peut répondre
(Il demande une minute de silence pour la mémoire des morts)
Accusé : « Monsieur le président, je vais tout vous dire. C’est la première fois que je suis à la barre, je ne sais pas comment ce se passe mais je vais dire la vérité »
Accusé : « Moi, Kounta Sidy Mohamed, le problème de la CIV, c’est mon malheur. Je vais dire là vérité. Moi Kounta Sidy, non, pour ce que l’on me reproche, oui, pour répondre aux question. Je suis l’ami du monde. Je ne peux pas être ennemi du monde. Ce que l’on me reproche, c’est une honte pour moi, une honte pour ma mère »
« Kounta Dalla, je l’ai connu comme marabout. Je suis ivoirien et fier de l’être. Je suis contre ceux qui sont contre les Ivoiriens. J’ai connu Koumta Dalla au grand carrefour de Koumassi. Mon portable a sonné et un numéro malien m’a contacté en février 2016. Il m’a dit, c’est Sidy Mohamed Kounta? J’ai dit oui. Il m’a dit c’est ton beau frère qui t’appelle. Il me dit, rends-moi service. Mon frère doit arriver en CIV. Il faut l’accueillir. Il a insisté. J’ai accepté. Je devrais voyager avec la famille. Je lui ai demandé de prendre mon numéro. Le mercredi 10 février, j’étais sur la route de Bouaké et mon téléphone sonne. Je décroche. Il me dit, je suis le frère de votre beau. Il me dit qu’il est à Ouangolo. Je lui ai dit si tu arrives à Abidjan, appelle-moi. »
« A 20 h, il m’appelle, il me dit qu’il est à Koumassi. Je lui ai dit, prends un taxi compteur et passe-moi le chauffeur. Le chauffeur m’a appelé. Je lui ai indiqué la maison. J’appelle ma femme , Lala Kounta, pour lui demander d’accueillir l’etranger. Il ne m’avait pas dit qu’ils étaient deux.
« Kounta Dalla et moi, nous ne sommes plus appelés. J’appelle la dame et lui demande si les étrangers sont bien dans la maison. Elle me dit, ça va. »
« Le 19 février, je suis rentré à Abidjan. Je descends et les deux étrangers étaient là avec ma deuxième femme et Lala. Ils sont venus me saluer. »
Le magistrat: Vous étiez allés où pour célébrer votre mariage?
Accusé: À Boundiali. Pour le mariage de mon frère.
Magistrat: C’est avant votre départ à Boundiali qu’on vous appelle du Mali?
Accusé: Les Kounta sont raciales. Ils se marient avec toutes les femmes. Mais ils n’ecceptent pas que les autres marient leurs filles
Magistrat: Est-ce que vous connaissiez Kounta Dalla?
Accusé: jamais
Magistrat: Je vois Kounta Dalla et Kounta Mohammed, ce n’est pas la même famille?
Non, Kounta, c’est le nom comme les Koné…
Kounta, ce n’est pas un nom, c’est un prénom
« La dame qui a accueilli les deux étrangers, c’est ma petite sœur, même père, même mère »
Si un Koné a zaillé, on ne peut pas arrêter tous les Koné
« Chez moi, j’ai une maison de deux pièces et une maison de trois pièces »
Magistrat: Kounta Dalla n’était pas seul. Il était avec son frère. Le second s’appelait comment
Accusé: C’est ici que j’ai appris son nom Cissé. C’est Ibrahim que je connaissais
Magistrat: Vous lui avez demandé des nouvelles? Il vous a dit quoi?
Accusé: il m’a dit: je suis marabout. J’ai un client ici. Et devant moi, son client est venu le voir.
Il est venu avec le nom Dalla. Pas le prénom Kounta.
Magistrat: Comment Kounta Dalla a reçu son client?
Le 19 février, je rentre. Le 20, je dis à mon étranger que la maison est petite. S’il peut prendre un hôtel. Il me dit qu’il peut dormir sur la terrasse. Je l’ai accueilli pendant trois jours. Il m’appelle et me dit son tuteur est venu le prendre. C’est ainsi qu’il est parti en me disant qu’il a eu une bonne maison au carrefour de l’aéroport. Quand je suis allé le voir, j’ai vu que sa maison est grande. Moi-même je suis à Abidjan, je n’ai pas eu une maison pareille.
Son client était un grand boss mais je ne le connais pas. Le client m’a donné 10.000 FCFA »
Magistrat: Qui est le tuteur de Kounta Dalla à Abidjan?
Accusé: Je ne le connais pas. Mais quand vous avez présenté la vidéo hier ici, il y avait un gros bras noir, grand, c’est lui »
Magistrat: Pendant les trois jours que vous êtes restés ensemble, est-ce que vous avez fait des sorties ensemble?
Accusé: Oui. Je suis un marabout et dans la période, je faisais trop d’accidents. Chez les Marabouts, quand c’est ainsi, il faut se laver avec l’eau de la mer. Donc j’ai dit que je vais aller à Bassam pour me laver. Ils m’ont accompagné. J’ai nagé et je suis revenu avec deux bidons de 5 litres »
Accusé: « Bassam, c’est la ville où ceux qui aiment la belle vie vont. Si tu n’as pas d’argent, tu ne vas pas à la plage. »
Magistrat/ Vous êtes partis avec Kounta Dalla et deux autres?
Accusé: oui, je suis parti avec kounta et son petit et ils se sont lavés aussi
Accusé: pardonnez, j’ai confiance en vous. Ne m’envoyez pas ailleurs
Magistrat/ Vous êtes à Adjouffou. Vous avez la mer. Pourquoi c’est à Bassam vous allez? Vous pouviez vous laver à Adjouffou?
Magistrat: Vous allez à Bassam donc pour vous soigner. Trois jours après votre retour de Bassam, il part dans sa grande maison. Est-il parti avec Ibrahim?
Accusé: Oui. Mais quand ils sont partis, je ne les ai plus vus.
Magistrat: À part vous, avez-vous appris que Kounta est reparti à Bassam pour s’amuser?
Accusé: Je ne suis pas au courant
Accusé: Kounta n’est pas mon parent. Il ne me connaît pas. Je ne le connais pas.
Accusé: le dimanche 16 mars nous nous sommes vus à 11 h. Il m’a dit ça fait deux jours. Il est resté de 11 h à 14 h. C’était la troisième fois qu’il revenait chez moi »
Accusé: « Ce jour-là, le courant était interrompu à Adjaffou. Il a mangé avec moi. »
Accusé: « il est venu à pieds chez moi »
Magistrat: Est-ce ce jour-là, il a communiqué avec quelqu’un? Il avait un téléphone?
Accusé: C’est normal, il a un téléphone. C’est un homme calme. Il égrenait son chapelet.
Accusé: « Je peux m’asseoir svp. Je commence à trembler un. Je suis malade au fait. »
Magistrat/ Oui, oui, asseyez-vous
Magistrat: Avez-vous appris ce qui s’est passé à Bassam? Comment l’avez-vous appris?
Accusé: Je l’ai appris après son départ. Par les voitures qui viennent de Bassam et qui klaxonnent. Moi, je suis sur la route »
.: Magistrat: Vous n’avez pas eu peur d’être arrêtés?
Accusé/ Non, je n’ai rien fait
Magistrat: Vous ne l’avez pas appelé?
Accusé: Je vais quoi avec lui? Je me suffis moi-même. Je n’ai pas besoin de lui.
Magistrat/ Avez-vu Cissé, à votre gauche avec Kounta chez vous?
Accusé: Oui.
Kounta m’a dit « Cissé, c’est mon petit »
Le Procureur: Je suis fier avec vous. Vous avez fait observer une minute de silence pour la mémoire des morts…
Magistrat: Quand vous êtes arrivés à Bassam, êtes-vous allés dans un hôtel où vous êtes allés directement à la plage
Accusé: Je ne fréquente pas les hôtels
Procureur: Vous connaissez le nombre de décès?
Accusé: J’ai vu sur les réseaux sociaux. On dit il y a eu 19 morts
Procureur: Qu’est-ce qui les a tués?
Accusé: Le monde entier est au courant. Le terrorisme…
Procureur: Quand on a été dans votre maison, on a trouvé des objets. On va vous les montrer. Est-ce que vous les reconnaissez?
L’accusé reconnaît une photo mais refuse de reconnaître une autre avec un bandeau avec message des djihadistes.
Les deux photos ont été saisies chez lui
Il dit que la photo présentant un djihadiste, il ne la reconnaît pas…
On dirait que le piège se referme sur l’accusé… Il s’énerve
Accusé: je parle arabe, je parle français, je parle bambara
Le Procureur fait lire les messages écrits en arabe à l’accusé.
Mais il est tendu, visiblement
Accusé/ « Monsieur le Procureur, où vous voulez m’envoyer, je ne suis pas là-bas »
« Les écritures sur les photos, pour vous, ça signifie, Touareg, les hommes intègres ». C’est ça ?
L’accusé a commencé comme Toumba de la Guinée… Il est déstabilisé par l’image que le procureur lui a montrée et qui a été saisie chez lui à la maison
[01/12 à 15:13] Woilè F. Yao.: Accusé: Monsieur le Procureur, ça m’a fait mal de mettre ma photo à côté de la photo des gens… Les gens vont me regarder comment?
Procureur: J’ai demandé à quelqu’un de traduire le texte en français. Sa traduction n’est pas conforme à la vôtre »
Procureur: Est-ce que vous savez comment nous sommes remontés à vous? Il y a beaucoup de maliens en Côte d’Ivoire, pourquoi c’est vous qu’on va cherchez?
Accusé: Oui.
Procureur: « Nous sommes venus chercher la vérité. Vous avez dit le dimanche 13 mars 2016, Kounta Dalla est venu chez vous, vous avez pris du thé et il a déjeuné avec vous », vous confirmez?
Il est un peu sur les nerfs, perturbé
Procureur: A quel moment avez-vous appris ce qui s’est passé à Bassam?
Accusé: pas au même moment. Il dit avoir l’information de ce qui s’est passé à Bassam, à 16 h.
Procureur: pendant l’instruction, vous avez dit que c’est une femme qui vous informé et que vous étiez avec Kounta Dalla et il s’est écrié Allah oh Akbar »
Accusé: la seule chose que je regrette, c’est d’avoir accueilli Kounta Dalla
Procureur: Kounta Dalla que vous avez accueilli, hébergé, déjeuné avec lui est terroriste…
Accusé: Si Kounta Dalla vius dit que je suis au courant de quelque chose, prenez tout ce que je vous dis comme mensonges
Accusé: Si je savais que kounta était terroriste, j’allais pas rester ici… Je compte sur quoi?
Procureur: Vous savez comment nous vous avons retrouvé? C’est après enquête…
Procureur: Vous avez dit que vous étiez avec Kounta Dalla de 11 h à 14 h? Dans cette tranche horaire, Kounta était à Grand-Bassam. Ou bien, il y a deux Kounta Dalla?
Est-ce que vous savez comment nous sommes arrivés à vous?
Accusé: Monsieur le Président, mon destin est entre vos mains
Procureur: « Vous êtes partis combien de fois à Bassam avec Kounta Dalla »?
Accusé: Une seule fois, le 21 février 2016.
Procureur: La première fois qu’on vous a posé la question, vous avez été à Bassam avec Kounta Dalla le 6 mars 2016. Aujourd’hui, vous dites, c’est le 21 février 2016. Quelle date devons-nous retenir?
Accusé: Je suis allé une fois et c’est le 21 février 2016
Procureur: Donc, on retient quoi?
Accusé/ Je suis allé une seule fois
Procureur: Quand Kounta Dalla est parti au Mali, est-ce qu’il vous a contacté?
Accusé: Non.
Accusé: Monsieur le Président, je suis malade. Depuis 2016, je souffre d’une hernie. Je ne peux grader de Pipi…
Président du tribunal: Suspension de séance. Reprise dans 10 mn
Procureur: Est-ce que depuis que Kounta Dalla est parti, vous a-t-il contacté? La dernière fois que vous vous êtes parlé, c’était quand?
Accusé: la dernière fois que nous nous sommes parlé, c’était le 13 mars 2016.
Procureur: Pas de doute possible? Vous avez une bonne mémoire?
Accusé: Après ce dimanche, Kounta Dalla et moi, nous ne sommes plus parlé
Procureur: Vous trouvez cela normal? Vous l’avez reçu, hébergé, mangé avec lui et il s’en va et tout devient un trou noir?
Accusé: il n’est pas mon camarade
Accusé: J’ai appelé celui qui m’avait contacté pour recevoir Kounta le mardi…
Procureur: Vous a-t-il dit qu’il partait d’Abidjan?
Accusé: Non.
: Accusé: J’ai appelé mon contact le lundi 14 mars à 20 h. Je lui ai dit que je ne suis pas content. Si Kounta Dalla doit revenir ici, il ne faut plus qu’il vienne chez moi.
Procureur: Pourquoi la version que vous donnez aujourd’hui est différente de ce que vous a dit devant le juge d’instruction?
« le lendemain, il m’a joint téléphoniquement pour me dire qu’il y est allé pour une urgence. Il m’a demandé de remettre là somme de 10.000 FCFA à Ibrahim… »
Vous avez affirmé tout à l’heure que vous n’avez plus eu de contact avec lui…
Accusé: Président, tu m’écoutes, je suis dans vos mains…
Accusé: « L’écriture, l’homme écrit ce qu’il veut mais on ne peut pas changer la vérité. Toutes les réponses que j’ai données à la police, ce sont les mêmes réponses que je donne au juge. Je ne peux pas accepter les fausses accusations. »
Accusé: « Un chasseur ne peut pas aller en brousse chercher une gazelle et revenir avec une souris. Avec ce que vous dites-là et ce que moi je dis, vraiment… »
Accusé: Ce que vous lisez dans les déclarations devant le juge d’instruction et ce que je dis depuis cet après-midi, c’est la même chose.
Le Procureur bondit alors… « Ah, c’est la même chose? Il y a deux kounta Dalla alors »?
Accusé: Non, il y a un seul kounta Dalla. C’est lui qui nous a mis dans problème.
Procureur: Aujourd’hui, vous dites que vous ne l’avez jamais recontacté depuis qu’il est parti. Or devant le juge d’instruction, vous avez dit, « il m’a joint depuis le Mali le lendemain ».
Accusé: C’est moi qui ai appelé l’intermédiaire. Il était avec Kounta… Mais il n’a pas parlé avec moi
Procureur: Monsieur Sidy Kounta, soyons sérieux, trois fois », et il passe la parole au président…
L’accusé ne reconnaît pas ses déclarations à la police et devant le juge d’instruction
La parole à La Défense
La Défense demande à l’accusé de préciser de nouveau comment il a connu Kounta Dalla
Il répète sa story du début du procès
Ce que j’apprends, Kounta Dalla selon l’accusé, est arrivé à Abidjan le 9 février 2016. Il a quitté la capitale économique le lendemain de l’attentat par avion.
Or dans le milieu sécuritaire, Kounta Dalla a résidé a Abidjan régulièrement pendant deux ans
Il a pris une maison à Adjouffou qu’il a réhabilitée, fait la clôture, réalisé deux forages. Il faisait régulièrement la navette entre Bamako et Abidjan.
Les enquêteurs ont découvert que qu’il avait modifié les pots d’échappement de sa 4×4 et cela lui permettait d’y installer les armes qu’il convoyait et qu’il cachait dans l’un des puits
Certainement que le parquet déblaie les terrain en interrogeant chacun sur ses déclarations devant le juge d’instruction
Le procès va durer jusqu’au 22 décembre 2022
Avocat de La Défense: « le 13 mars 2016, où étiez-vous »?
Accusé: « Je suis resté toute la journée à la maison. Je suis sorti à 14 h pour aller dans mon nouveau coin ».
Avocat de La Défense: Qui peut confirmer que vous étiez à la maison jusqu’à 14 h? Vous étiez en compagnie de qui chez vous ce dimanche 13 mars 2016? »
Accusé: Avec Kounta Dalla. Ma sœur peut confirmer. Vous pouvez demander à Kounta Dalla aussi. Nous sommes dans vos mains ».
Avocat de La Défense: Est-ce que des personnes peuvent confirmer que vous étiez à la boutique? Vous être resté à la boutique jusqu’à quelle heure? Vous êtes allé où? Qui peut confirmer que vous êtes reparti chez vous? Est-ce que après ce dimanche 13 mars, vous avez reparlé avec kounta Dalla? Est-ce que toutes les personnes de votre famille ont été entendues par la police et le juge d’instruction »?
Accusé: J’ai été à la DST. Là-bas, il y a la souffrance. Ça coupe coeur là-bas. Les déclarations dans le procès-verbal, on peut les renforcer autrement.
Accusé: Je demande que le Président retienne tout, ce que j’ai dit à l’enquête préliminaire et devant la cour. Mais je ne suis pas le djihadiste qu’il recherche.
L’accusé dit qu’il n’a pas eu de contact téléphonique avec Kounta Dalla depuis le 13 mars 2016.
La Défense estime que leurs clients bénéficient de la présomption d’innocence. Dans le procès verbal, les enquêteurs sont allés au domicile de l’accusé en son absence. La Défense demande d’écarter le procès verbal de la perquisition.
Et confond l’accusé sur la présence de Kounta Dalla a son domicile. L’accusé a jusque-là soutenu qu’il était chez lui avec seulement Kounta Dalla. Or un de ses cousins, venu d’Abobo, interrogé par le juge d’instruction relate qu’il a était chez l’accusé et qu’il y a trouvé Kounta Dalla. Et que c’est en sa présence que l’information de l’attentat de Bassam est tombée. Lui, il est arrivé à 11 h chez son cousin à 11 h et qu’il y est resté jusqu’à 16 h…
Le président du tribunal: « Donc, Kounta Dalla est arrivé chez vous après l’attentat de Basaam. Votre cousin dit que c’est l’information sur l’attentat de Bassam qui a précipité son départ de chez vous…
Ce que Mon cousin a dit est vrai, réagit l’accusé
Accusé: « Président, je ne suis pas djihadiste »
Accusé: Mon cousin était chez moi quand kounta Dalla est arrivé. Il m’a demandé qui était le visiteur? Je lui ai dit que c’est un frère. »
Avocat: Avez-vous reçu un appel ce jour-là qui vous annonce l’attentat de Bassam?
Accusé: J’ai appris l’information relative à l’attentat vers 16 h.
Où avez-vous appris la nouvelle?
Accusé : Sur la route
Juge: votre cousin dit une chose et vous dites autre chose. Il dit qu’il était chez vous quand vous avez reçu l’information et vous vous êtes écrié.
Que dites-vous de sa version?
Accusé: Ce que Souleymane (cousin) a dit esr vrai. Ce que je dis aussi est vrai
Le juge met fin à la séance du jour
Fin de la longue séance
Propos rapportés par Fernand Dedeh.
N.B: le lead et le titre sont de la rédaction.