Lancé officiellement le 24 octobre 2019 par le ministre d’État, ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, la relance du projet soja qui a été freinée du fait de la crise sanitaire, est rentrée dans sa phase active depuis quelques semaines par un projet pilote avec le labour et le semis de parcelles pour la campagne 2021.
Il s’agit de 450 hectares pour les régions du Bafing et du Kabadougou.
C’est pour évaluer l’état d’avancement desdits travaux qu’une délégation du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural conduite par le Directeur de l’Evaluation des Projets, Monsieur Silué Sionseligam, a effectué une mission du 12 au 17 juillet 2021, dans les régions du Bafing et du Kabadougou.
Au terme de laquelle mission, le chef de délégation Silué Sionseligam se dit satisfait des travaux effectués.
« Nous sommes venus faire le suivi et l’évaluation des activités de démarrage de la campagne 2021.
À savoir le labour, le pulverisage, le hersage, et le semis. Nous repartons satisfaits car n’eût été le problème de pluie toutes les parcelles seraient déjà semées. Mais avec les pluies qui s’annoncent tout sera fini dans quelques jours», indique M. Silué. Qui n’a pas manqué d’inviter les producteurs à s’y impliquer fortement pour le succès du projet. Les producteurs quant à eux saluent le retour du projet soja. Mieux ils s’engagent à jouer pleinement leur rôle comme l’indique Sahoua Viviane, porte-parole des productrices de soja dans la région du Bafing.
« C’est une joie immense pour nous de revoir le projet. C’est seulement la culture du soja que nous savons faire. Nous avons beaucoup souffert de l’arrêt du projet mais grâce au président de la République le projet est de retour. Nous lui disons grand merci ainsi qu’au ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani. C’est un réel espoir qui naît en nous avec la reprise du projet soja», atteste cette productrice de 15 ans d’expérience dans la culture du soja. Sako Karamoko, Responsable dans une société de ramassage d’ordures à Abidjan, a quitté la capitale pour un retour à la terre à l’occasion du retour du projet soja. Il invite pour sa part, la jeunesse à saisir cette opportunité que l’État leur offre.
« C’est un projet de développement de la région et nous devons saisir l’opportunité que l’État nous donne. Je demande à la jeunesse du Bafing de ne pas rester dans les grins de thé ou kiosques à café. Il faut tourner dos à l’oisiveté surtout que la plus grande doléance faite en 2015 au président de la République lors de sa visite d’État, était le retour du projet soja. Le président a tenu parole, c’est à nous de prouver que ce projet nous tient à cœur et que nous l’attendions depuis longtemps», a-t-il lancé.
Par ailleurs n’ont-ils pas manqué de faire quelques doléances relatives notamment à l’acquisition de moissonneuses batteuses pour faciliter la moisson mais également une unité de transformation du soja à Touba pour régler la question d’écoulement des productions.
Lesquelles doléances sont déjà prises en compte par le gouvernement à en croire le directeur de l’évaluation des projets, Silué Sionseligam. Car cette relance s’accompagnera de la réhabilitation de toutes les fermes semencières, des pistes menant aux parcelles, la construction d’infrastructures de conservation et de contrôle de la qualité des semences (laboratoire d’analyse), l’identification de nouvelles terres pour l’extension du projet.
À cela il faut ajouter la construction d’une unité de transformation du soja. « avec la création d’une usine de transformation du soja à Touba dont les travaux débuteront en 2022, ce sont au moins 15000 emplois directs qui seront créés surtout pour les jeunes et les femmes», a annoncé M. Silué.
Le projet soja permettra donc de créer une économie agricole intégrée génératrice de revenus équitablement partagés entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs, de réduire l’exode rural et d’améliorer la qualité de vie des populations. Notons que dans les prochaines campagnes les régions de la Bagoué, du Folon et du Poro seront concernées par cet important projet qui vise à lutter contre la pauvreté dans ces régions.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional