Sorti de sa maladie du silence, M. Laurent Gbagbo a choisi la ville de Bonoua non sans intérêt particulier, pour s’attaquer à la gestion du gouvernement ivoirien, à travers une mauvaise utilisation de la rhétorique sur « la vie chère », « les péages routiers », « le coût de la carte d’identité » … Des sujets d’ordre économique qui lui sont inabordables en raison du pitre président qu’il fut, en ayant été incapable d’adresser non seulement ses questions mais, également d’organiser l’environnement et l’assainissement de la ville d’Abidjan.
C’est cet homme qui, est toujours animé du désir ardent de revenir au pouvoir, ceci s’est révélé dans ses arguments erratiques à travers lesquels, il a fait usage de cette annonce impérative à ses hôtes en leur disant, « il faut que ce gouvernement ne soit plus là en 2025 », sans être capable d’expliquer la magie de la transformation par laquelle, il serait devenu un autre homme, outre que nous avions connu qui, avait émietté la Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qu’il avait rendu infréquentable à tous égards…
2. Les limites du sophisme en politique .
Malheureusement, le sophisme n’est pas suffisant comme une solution en matière de gestion ou de gouvernance, surtout provenant de quelqu’un qui n’a pas été capable, de distinguer les connaissances pour gérer un pays et les opinions populistes pour distraire, au surplus de différencier les actes qui, confortent le peuple de celles qui tuent les valeurs d’une nation.
M.Gbagbo doit souffrir certainement plus en imagination que de la réalité de son incompétence, cette misère optionnelle dont il souffre, trouve ses racines et ses tiges dans son orgueil et sa vanité. C’est pourquoi, son rapport aux autres est léonin, au point de croire que l’on lui doit tout, sans qu’il n’ait point besoin de se repentir.
Bonoua fut un exercice qui a permis de conforter notre opinion sur l’homme surtout, lorsqu’il demanda aux autres de le rejoindre pour la conquête du pouvoir en 2025. Consciemment ou inconsciemment, il donne un écho à son égo plus qu’en sa capacité à assumer une mission du peuple à la tête d’un État, qu’il a dilapidé aux mains de la rue.
Il pourrait avoir des qualités mais, pas celles de la gestion d’un pays. Seuls son orgueil et sa vanité contrôlent ses émotions à l’état actuel. En réalité, l’orgueilleux ne se repent pas. Il se justifie, M. Laurent Gbagbo est tourné vers sa propre volonté, plus tôt que celle des règles d’une société démocratique. La Côte d’Ivoire en a conscience, elle connaît tous ceux qui peuvent lui être utiles pour son développement et pour le bien-être de ses nourriciers.
3. Les incongruités du discours.
Les péages ne sont pas une invention de la Côte d’Ivoire, M. Laurent Gbagbo qui avait défendu l’idée du moment où il était au pouvoir, est subitement devenu son principal pourfendeur. Pourtant, ce modèle économique mis en valeur par le président de la République Alassane Ouattara, a pour avantage de faire supporter les coûts des déplacements par les utilisateurs autoroutiers et non par les contribuables nationaux sachant que, d’autres possibilités de contournement sont offertes à ceux qui ne veulent pas l’utiliser.
Grâce à cette technique, nos routes sont entretenues dans un bon état en facilitant les déplacements, le gain de temps, l’amenuisement des coûts de maintenance, de pneumatique, et l’augmentation du plaisir de la conduite au volant, contrairement à la déconsidération pour les routes que M. Gbagbo avait servie aux Ivoiriens pendant 10 ans. A quelles conditions, les ivoiriens devraient lui faire à nouveau confiance ?
4- Le baiser de la mort.
La vie chère, aucun pays au monde n’y échappe. Les chocs économiques en sont amortis différemment en raison des différentes politiques économiques mises en avant par chaque pays. Seules les comparaisons sur la vie chère peuvent permettre d’apprécier les efforts qui sont consentis par le gouvernement ivoirien pour soulager les concitoyens.
Cependant, le phénomène est complexe, d’autant qu’il associe au plan national les périodes saisonnières qui occasionne l’alternance de la rareté des denrées sur le marché, la préférence pour les cultures spéculatives sur celle du vivrier, au plan international la variation du prix est subséquente à plusieurs facteurs de contingence qui impactent les achats et les frets maritimes. C’est encore une mauvaise critique, et un mauvais procès que M. Gbagbo fait à son pays parce qu’il tente de revenir aux affaires par la démagogie.
M. Laurent Gbagbo ne s’est associé à quiconque pour gagner une victoire, d’ailleurs toutes ses alliances se sont soldées par la trahison ou la mort, en voici quelques éclaboussures de peinture noire : le RDR a subi le complot. Robert Guéi a connu la mort. Pascale Affi N’Guessan, la trahison. Simone Gbagbo, le divorce. Charles Blé Goudé, le reniement. Avec Tidjane Thiam ce sera le baiser de la mort.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA
Ing, MBA, DESS in business administration.