Le 20 mai 2024, le nouveau dirigeant de la Région chinoise de Taiwan s’est obstiné dans son discours à la position de l’« indépendance de Taiwan », a prôné des allégations fallacieuses sécessionnistes, incitant à la confrontation entre les deux rives du Détroit de Taiwan, et a cherché l’« indépendance en s’appuyant sur l’ingérence et la force étrangères », ce qui a envoyé un signal dangereux à la paix et à la stabilité dans le Détroit.
Taiwan appartient à la Chine depuis l’antiquité. C’est un fait clair sur les plans historique et juridique, et un fait incontestable et incontesté. Dès le 3ème siècle, la Chine a rédigé les premiers récits sur Taiwan. Depuis le milieu du 12ème siècle, le gouvernement central des différentes dynasties chinoises ont établi des agences administratives à Taiwan pour exercer leur juridiction. En 1895, le Japon a forcé le gouvernement des Qing à céder Taiwan par une guerre d’agression contre la Chine. En 1943, la Déclaration du Caire stipulait clairement que le Japon devait restituer à la Chine tous les territoires chinois qu’il a dérobés, dont Taiwan. En 1945, la Déclaration de Potsdam réaffirmait que les termes de la Déclaration du Caire seraient mis en œuvre. Le 25 octobre 1945, la Chine a déclaré la reprise de l’exercice de sa souveraineté sur Taiwan, ce qui marque qu’elle a récupéré Taiwan de jure et de facto. En 1949 a été fondé le gouvernement populaire central de la République populaire de Chine, lequel est devenu l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine à la place du gouvernement de la République de Chine. C’est un changement de régime qui a eu lieu sans aucun changement pour la Chine en tant que sujet du droit international. Même si les deux rives du Détroit se trouvent depuis longtemps dans une situation particulière de confrontation politique, la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et sont indivisibles. Le statut de Taiwan en tant que partie intégrante du territoire chinois n’a jamais changé et ne changera pas. La question de Taiwan, léguée par la guerre civile chinoise, relève entièrement des affaires intérieures de la Chine et se trouve au cœur même de ses intérêts vitaux.
En 1971, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 2758, qui « décide le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l’Organisation des Nations Unies. » La résolution 2758 a non seulement permis de régler définitivement, sur les plans politique, juridique et procédural, la question de la représentation de la Chine toute entière, y compris Taiwan, au sein des Nations Unies, mais aussi d’affirmer qu’il n’y a qu’un seul siège pour la Chine à l’ONU et qu’il n’existe pas « deux Chines » ni « une Chine, un Taiwan ». Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et Taiwan fait partie intégrante de la Chine. Le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Le principe d’une seule Chine est un consensus général de la communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales.
En 1983, le Président ivoirien Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, avec sa grande clairvoyance, a pris la décision politique de reconnaître le principe d’une seule Chine, de rompre les « relations diplomatiques » avec les autorités de Taiwan et d’établir les relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine. Comme le démontrent l’histoire et la réalité, cette décision répond bien aux intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples. Au cours de plus de 40 ans, la Chine et la Côte d’Ivoire n’ont cessé de consolider leur confiance politique mutuelle, d’approfondir leur coopération pragmatique et de renforcer leurs échanges humains.
En janvier dernier, S.E.M. WANG Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une visite d’amitié en Côte d’Ivoire. Lors de son audience accordée à S.E.M. WANG Yi, S.E.M. le Président Alassane OUATTARA a réaffirmé l’attachement du gouvernement ivoirien au principe d’une seule Chine. La partie chinoise apprécie hautement l’attachement constant du gouvernement ivoirien au principe d’une seule Chine, et est convaincue que, avec les efforts conjugués de nos deux parties, les relations Chine-Côte d’Ivoire enregistreront sans cesse de nouveaux progrès au bénéfice de nos deux pays et de nos deux peuples.
La nation chinoise est animée des convictions communes, selon lesquelles le territoire ne peut être divisé, le pays ne peut être bouleversé, la nation ne peut être dispersée, et la civilisation ne peut être rompue. Quelle que soit l’évolution de la situation politique sur l’île de Taiwan et qui que ce soit la personne au pouvoir, rien ne change le fait que les deux rives du Détroit de Taiwan appartiennent à une seule Chine, ni le cadre fondamental, ni le sens de l’évolution du développement des relations entre les deux rives du Détroit. La Chine doit réaliser et réalisera la réunification, tel est un courant historique qui ne saurait changer.
Ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire
WU Jie
Le 27 mai 2024