Le président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, menace encore la Côte d’Ivoire avec ses prochains mots d’ordre qui, pense-t-il, feront plier le Peésident Alassane Ouattara. Le pauvre, il ne retient vraiment rien de l’histoire. Sinon, en février 1992, il a lancé son fameux « assaut final », Ouattara n’était alors que Premier ministre. Avant 14h de ce 18 fevrier 1992, Gbagbo et sa bande de fauteurs de troubles étaient aux arrêts. Le pays retrouva le calme en moins de 24h. Aujourd’hui, Alassane Ouattara est maintenant président de la République et il a abattu un travail d’Hercule pour remettre le pays sur pied, après les 10 ans catastrophiques de Laurent Gbagbo. Vraiment, pas besoin de lire dans une boule de cristal pour deviner ce qui attend ces donneurs et exécutants des fameux mots d’ordre de Gbagbo. Il n’y a vraiment plus de doute que les élections à venir seront bien plus que paisibles. Ce n’est point une question de liste électorale qui traumatise Laurent Gbagbo et ses partisans. L’homme est conscient de son ultra minorité depuis 1990 qu’il est entré en politique. Or le pouvoir d’Etat, Larent Gbagbo le veut absolument pour satisfaire son rêve d’enfance. L’arrivée du général Robert Guei lui a ouvert une brèche. Par la magouille et la manipulation, il est arrivé à convaincre les militaires pour organiser une mascarade électorale dont il sera bénéficiaire. Le pouvoir acquis ainsi, malgré sa minorité, il était hors de question de le lâcher d’une façon ou d’une autre. Pas avant 30 ans aumoins, équivalent à la durée de règne du président Félix Houphouet-Boigny. Celui pour qui il a une haine sans borne. Mais hélas pour lui et ses amis, la rébellion stoppa nette leur prétention. Alors contraint d’aller à des élections avec Henri Konan Bedie et Alassane Ouattara, l’homme se savait perdant d’avance car sa minorité légendaire ne pouvait triompher de la majorité. La violence est apparue comme seule option du maintien au pouvoir, d’où le slogan très révélateur du secret : « On gagne ou on gagne ». Heureusement pour notre pays, la violence de Laurent Gbagbo n’eut pas le dessus de la réaction adverse.C’est donc la minorité de Laurent Gbagbo qui le fatigue lui-même et la Côte d’Ivoir avec lui. Sa politique n’a convaincu qu’àpeine 20% d’Ivoiriens, difficile donc de se voir président par une élection crédible. Pourquoi beaucoup ont du mal à connaitre Laurent Gbagbo. Il n’a jamais été autrement que tel qu’il est aujourd’hui. C’est pourquoi il est resté toujours minoritaire en politique, quoique par le bruit, ses partisans lui collent une majorité imaginaire. Après avoir livré le président de la CEI à la vindicte populaire, il change de discours à Dabou pour dire que ce n’est plus l’homme Kuibiert Coulibaly qu’il combat, mais plutôt un système où les pays étrangers choisiraient nos présidents. Quel mépris pour le peuple ivoirien ! Alors qu’il demande un dialogue avec le pouvoir, il va traiter le Premier ministre d’être un « fraudeur » qu’il aurait viré par le passé et naturellement il va même insinuer que sa nomination actuelle est une récompense (Premier ministre de qui vous savez…). Laurent Gbagbo a toujours très peu de considération pour les bonnes gens et en revanche, assez d’estime pour des personnes peu recommandables.Laurent Gbagbo sait depuis toujours que sa philosophie politique n’intéresse pas grand monde, en somme une élection crédible ne l’a jamais intéressé. La brouille électorale suivie de contestation est son style et il faut bien des personnes pour ce job.Rappelez vous, c’est bien celui qui a déchiré les résultats des présidentiel de 2010, qui a été bombardé secrétaire général de son nouveau parti. Depuis 1990, connaissant enfin l’homme pour ne plus s’étonner de quoi que se soit, Houphouet nous avait prévenus: ce ne sont pas des politiciens. Tout juste des assoiffés de pouvoir. Et là, peu importe le prix. En 10ans, il n’a pu achever un monument dédié à Houphouet, en plein cœur du plateau…Vous aurez tout compris.
Evariste Kouassi. Enseignant