Trente mille sept cent soixante-seize kilogrammes, soit trente tonnes et 776 kilogrammes, c’est la quantité de produits prohibés que la douane de Noé ( à la frontière ivoiro-ghanéenne) a incinéré mercredi non loin du village Sayekro.
Composés en grande partie de produits pharmaceutiques non enregistrés (15 tonnes et 93 kg), de produits cosmétiques éclaircissants périmés, de boissons frelatée (liqueurs), de pétards et feux d’artifices, de sachets en emballages plastiques non bio dégradables et de tabac à fumer, ces produits d’une valeur marchande de plus d’un milliard de francs (1 275 935 799) cfa, ces produits sont totalement partis en feu sous les regards du préfet de Tiapoum, Koné Vakaba, du directeur régional du ministère de l’environnement et du développement durable, du procureur près la section du tribunal d’Aboisso, du sous-préfet de Noé et des chefs de commandement de la sécurité.
Le préfet de Tiapoum, au nom du ministre de l’intérieur a, après avoir félicité les douaniers « pour l’excellent travail qu’ils abattent », lancé un appel pour que soit mis fin, dans cette zone, aux pratiques frauduleuses qui étranglent l’économie du pays.
« Je lance un appel à tous commerçants et autres acteurs qui s’adonnent à ces activités nuisibles à l’économie de notre pays et nous appelons les populations à une collaboration franche pour mettre fin à ce trafic dans la zone. Toutes nos félicitations aux douaniers pour l’excellent travail et nous les invitons à plus redoubler d’efforts. La recréation est bel et bien terminée », a-t-il lancé.
Pour sa part, le colonel Fadiga Mohamed, directeur régional de la douane à Aboisso a rappelé que cela fait partie des missions de la douane et a salué ses collaborateurs et l’ensemble de tous ceux qui aident à la réussite de l’action de ses services dans la lutte contre la fraude et la contrefaçon.
Rappelons que c’est la troisième opération d’incinération de produits prohibés effectuée par la douane de Noé, en cinq mois. Deux autres ont déjà eu lieu en Décembre 2018 et janvier 2019.
La frontière ivoiro-ghanéenne étant fluviale, reste très poreuse. Il faut donc des moyens conséquents et adaptés aux hommes du colonel Fadiga pour lutter efficacement et arriver à bout des trafiquants qui s’échappent encore en utilisant les nombreuses pistes.
Ahoussi Delmas (Correspondant régional)