Prévue le 14 avril de chaque année, la Journée Internationale de la Secrétaire a été célébrée exceptionnellement le jeudi 18 avril 2024 au Spoon (Abidjan-plateau) par le Syndicat National des Attachés de direction et Secrétaires Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (SYNASEF CI), autour du thème : « s’approprier le nouveau Statut Général de la Fonction Publique : une valeur ajoutée pour le secrétaire et l’attaché de direction dans son rôle de relais d’informations ».
La Secrétaire Générale Nationale, Koné Angèle a saisi cette opportunité pour soumettre quelques doléances relatives à leur profil de carrière qui semble ne plus avoir d’issue certaine.
« Les Secrétaires souhaiteraient bénéficier de temps pour des formations continues, se soldant par des diplômes adéquats pour répondre efficacement aux nouvelles exigences de leur tutelle et accéder à d’autres emplois de la même famille », a déclaré Koné Angèle à cette cérémonie.
Elle a également déploré que « de nombreux obstacles administratifs bloquent » la bonne volonté des secrétaires pour leur permettre de se former afin de relever les défis auxquels l’administration publique des temps modernes les y invite.
« Nos autorités devraient être indulgentes quant à nos sorties aux heures réglementaires. Personne n’ignore que les cours du soir dans notre pays débutent à 18h. Cependant, 98% des Secrétaires sur toute l’étendue du territoire et même à l’extérieur (pour ceux qui sont dans les ambassades) ne quittent pas leur bureau avant cette heure. Comment peuvent-ils alors se former ? Orphelins face à l’évolution de certains emplois administratifs, nous sommes sans défense dans la plupart de nos administrations d’accueil. Pour preuve, la Circulaire N°001892/MFPMA/DGFP/DAJC/SDA du 20 août 2021, signée par Madame la Ministre d’État, Ministre de la Fonction Publique, relative à l’utilisation des Attachés de Direction dans les administrations publiques, n’a eu d’écho favorable que dans quelques structures de l’État », a-t-elle souligné.
Elle a salué la mise à jour du Statut Général de la Fonction Publique qui vient à point nommé pour corriger certaines disparités dans le traitement administratif des agents de l’État.
Sur ce dernier point évoqué, le Professeur Traoré Flavien, Inspecteur Général de la Fonction Publique, représentant Mme Anne Desirée Oulotto, Ministre d’État, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Marraine de la cérémonie, a souligné l’implication de la Ministre dans l’adoption du nouveau statut de la fonction publique.
« En gestation depuis 2013, c’est avec le Ministre Anne Oulotto que finalement cette loi a été adoptée », a-t-il relevé.
Avant lui, Kouadio Konan Bertin, représentant Kobénan Kouassi Adjoumani, Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural, et des Productions Vivrières, a salué le souci constant des secrétaires de demeurer le maillon essentiel qui relie le service public aux usagers de l’administration.
« Vous apportez assurance à l’administration qui vous confie régulièrement la garde de ses secrets, qui ont toujours fait sa grandeur tout au long de son histoire », s’est félicité l’ancien Ministre de la Réconciliation Nationale.
Présidant la cérémonie, le Président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale (centrale à laquelle est affilié le SYNASEF CI), Zadi Gnagna Théodore, a indiqué dans son discours que les secrétaires jouent un rôle central dans l’administration ivoirienne. Car « elles ont un rôle de transmission d’informations, de gestion d’informations, de formation des administrés ».
Non sans rappeler les efforts consentis par sa centrale pour améliorer leurs conditions salariales, faire en sorte qu’elles aient un profil de carrière, Zadi Gnagna a plaidé pour que l’État continue de promouvoir les secrétaires et leur donne un rôle plus important.
« L’État de Côte d’Ivoire doit continuer à promouvoir les secrétaires quand on connaît leurs rôles dans l’administration ivoirienne. Elles ne doivent plus être reléguées au second plan, être vues comme la dernière roue du carrosse. Elles doivent être promues. Nous souhaitons que leurs formations soient revues. Désormais, une fois cette formation faite, qu’elles puissent continuer à travailler et à se former », a-t-il conclu.
Fulbert YAO