Les Organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa ont décidé de s’unir au sein d’un collège des producteurs dont l’assemblée générale constitutive a eu lieu jeudi, à Abidjan, en présence de tous les responsables des différentes structures du secteur.
Dénommée Fédération des organisations professionnelles agricoles des producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FFH-CI), son conseil d’administration sera présidé par Jules Dally, du Fonds interprofessionnel solidarité hévéa (FISH), porté à la tête de la faitière, au terme d’un scrutin après l’adoption des statuts et la désignation des administrateurs.
Se disant le porte-voix d’une équipe, il a exhorté ses collaborateurs au travail sans relâche afin de répondre aux attentes des producteurs de la filière à savoir exprimer par des actes concrets, leur volonté d’être, à part entière des partenaires des usiniers à l’intérieur des Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA) afin « d’identifier ensemble, les problèmes de la filière et proposer des solutions innovantes à la tutelle dans un esprit de solidarité, de confiance et de transparence ».
La Côte d’Ivoire est premier producteur africain de caoutchouc et compte multiplier sa production d’ici cinq ans pour atteindre 2 millions de tonnes à l’horizon 2025. C’est le 7ème producteur mondial, avec 3% de la production mondiale. L’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien car il contribue largement aux recettes d’exportations. Par ailleurs, la filière a réalisé un chiffre d’affaires de 495 milliards de francs CFA en 2017.
Malgré cette performance, le secteur connaît des difficultés notamment la mévente de la production. En vue de donner un nouveau souffle à la filière, le gouvernement a engagé des reformes depuis 2011 notamment la fusion des OPA en interprofessions lesquelles déboucheront sur l’OIA.
Après la mise en place du collège des producteurs, celle des usiniers verra aussi le jour, a-t-on appris.
(AIP)