Depuis le 2 août dernier, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité vers le Niger. Cela fait partie des sanctions décidées par les Etats d’Afrique de l’Ouest, comme moyen de pression sur les militaires putschistes qui tiennent le pays depuis le 26 juillet, depuis qu’ils ont renversé le président élu Mohamed Bazoum.
Cette décision a malheureusement de lourdes conséquences pour le pays qui dépend à 70 % de l’électricité du Nigeria. Le Niger achète cette électricité à la société nigériane Mainstream, une énergie produite par le barrage de Kainji, dans l’ouest du Nigeria.
Laquelle décision nous amène à se poser la question suivante. Le Niger peut il s’affranchir de cette dépendance à l’électricité nigériane en contactant d’autres pays proches ?
La réponse est non. Car il n’y a pas encore à côté un pays où le Niger peut trouver de l’électricité disponible et bon marché.
Peut-être l’Algérie, mais la distance entre la frontière de ce pays et la capitale Niamey est très loin, près de 1600 km.
Au fait avec le Nigeria c’est beaucoup plus une simple question de commerce. L’électricité du Nigéria est produite au niveau du barrage de Kainji lui-même installé sur le fleuve Niger. Pour que ce barrage puisse avoir suffisamment d’eau, le Nigéria a demandé et obtenu du Niger qu’il sursoit à construire son propre barrage qui peut constituer un sérieux obstacle à celui du Nigeria.
Maintenant avec la situation, le Niger pourrait être amené à prendre ses responsabilités pour trouver un autre moyen d’approvisionnement.
De même, le développement de solutions locales, telles que des projets hydroélectriques ou d’autres sources d’énergie renouvelable, pourrait également aider à réduire cette dépendance et à garantir une sécurité énergétique plus solide pour le Niger. Cependant, la mise en œuvre de telles solutions prendrait du temps et des investissements importantes.
Fulbert Yao