Le constat est alarmant selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation(FAO). Le continent Africain subira de lourdes conséquences avec l’apparition de la covid 19.
Elle pourrait ne pas être en mesure de se nourrir convenablement si rien n’est fait. L’agence des nations unies fonde son observation sur le rapport d’une étude menée par quatre autres agences onusiennes et rendue publique la semaine dernière. Intitulé « L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde», ce rapport révèle que l’Afrique enregistre la croissance la plus rapide du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde.
Ce qui représente une énorme perte de potentiel pour les individus, les communautés, les économies et les nations. Cette réflexion se voit accentuée d’autant plus qu’avec la covid, ce problème s’est s’aggravé.
« À cause des perturbations de l’approvisionnement alimentaire et des moyens d’existence, de nombreux ménages ont de plus en plus de difficultés à avoir accès aux aliments nutritifs, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables. Les projections préliminaires présentées dans le rapport suggèrent que la pandémie de COVID-19 pourrait faire augmenter le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde de 83 à 132 millions de personnes », fait remarquer la note d’information dont nous avons reçu copie. Pour juguler cette situation l’agence préconise des actions audacieuses.
Et par le biais Abebe Haile-Gabriel, son Sous-directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique, elle a tiré sur la sonnette d’alarme pour que les mesures soient prises pour inverser cette tendance. «Si des mesures rapides ne sont pas prises pour inverser la tendance en matière de la faim et permettre un accès facile aux régimes alimentaires sains à tous les Africains, les progrès réalisés pendant des dizaines d’années seront compromis. Nous ne devons pas permettre que cela se produise», a-t-il fait remarquer.
Des actions audacieuses pour éliminer la faim
Ces actions sont nécessaires dans la mesure où elles permettront de transformer les systèmes alimentaires, de rendre les régimes alimentaires sains abordables et de favoriser les progrès vers la réalisation de l’Objectif de développement durable consistant à éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition à l’horizon 2030. En cela, les politiques gouvernementales doivent s’efforcer de réduire le coût tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, notamment en réduisant les pertes de nourriture. Ajouté à l’action Etatique, il faudrait aussi soutenir les petits producteurs pour faire arriver les fruits et légumes sur les marchés à faible coût. Et finalement en s’appuyant sur les études il ya urgence à encourager les consommateurs, par le biais de l’éducation, à changer de comportement, et la nutrition doit faire partie intégrante des politiques en matière de protection sociale et d’investissement. Auquel cas si des mesures rapides ne sont pas prises pour inverser la tendance en matière de la faim et permettre un accès facile aux régimes alimentaires sains à tous les Africains, les progrès réalisés pendant des dizaines d’années seront compromis. L’Afrique est donc prévenue.
Jean Eden Kouamé