La Trypanosomiase humaine africaine ou maladie de sommeil (Tha) est une maladie parasitaire. Pour freiner son évolution dans le pays, un film a été réalisé.
Il y a comme une envie dans l’air depuis des années. Un élan vers une Côte d’Ivoire sans la maladie du sommeil. Pour y arriver, le film intitulé «La maladie du bout de la piste» a été réalisé par le Programme national d’élimination de la Trypanosomiase humaine africaine ou maladie de sommeil (Tha)-(Pntha) et ses partenaires. Cette production de 30 mn a été projetée, hier, à l’Institut national de Santé publique (Insp) d’Adjamé. Une occasion saisie par Dr Assouan Marie Chantal, représentant la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique (Mshp), de lever un coin de voile sur les zones où sévit la maladie du sommeil. «En effet, maladie exclusivement africaine, elle touche une population négligée, vivant loin de la route, d’accès difficile peu touchée par l’évolution de la médecine. Maladie négligée pouvant être éliminée la Tha continue de faire de nombreux ravages dans certains pays de notre continent», a-t-elle clarifié.
Et de préciser : «la Côte d’Ivoire, consciente de son impact négatif sur la population rurale en général, a mis en place à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, depuis 2007, un programme national d’élimination de cette endémie qui coordonne les activités de lutte contre la maladie et le vecteur». Indiquant que notre pays bénéficie d’une expertise dans ce domaine, le Dr Assouan Marie Chantal a dit merci aux partenaires et indiqué que «la sensibilisation demeure l’une des clefs majeures pour la lutte contre ces pathologies qui demeurent des boulets à nos pieds». Avant elle, le spécialiste dans la lutte contre les maladies à transmission vectorielle, Dr Kaba Dramane a, de son côte mis à nu le mode de transmission de cette pathologie. A l’en croire, la transmission du trypanosome est due à la piqûre de la mouche tsé-tsé scientifiquement appelée glossine, présente exclusivement en Afrique subsaharienne. Faut-il le savoir, en 2015, grâce aux efforts de lutte, le nombre de cas en Afrique a atteint le niveau le plus bas depuis 75 ans, à savoir 2804 cas.
M.P.K