César Soman Abo Kouamé, n’est pas un inconnu dans la région de l’Iffou (centre-est ivoirien). Cet fonctionnaire est candidat indépendant aux législatives du 6 mars prochain, dans la circonscription d’Anianou, Famienkro, Koffi-Amonkro, Nafana et Prikro, communes et sous préfectures. en attendant l’ouverture de la campagne prévue le 26 fevrier prochain, linfoexpress.com est allé à la découverte de l’homme et de ses projets. Entretien
IE : Bonjour M. Présentez-vous à nos lecteurs.
Je suis M. César Soman Abo Kouamé, fils de la région de Iffou, précisément du département de prikro. Dans la sous préfecture de Nafana. Je suis candidat confirmé par la Commission Electorale Indépendante (CEI) aux élections législatives du 6 mars 2021
IE : Qu’est ce qui a motivé votre candidature ?
Ma candidature a été motivée par le fait que la région de Prikro souffre. Depuis l’indépendance à ce jour, Prikro n’a connu aucun développement notable. Aujourd’hui Dieu merci, au niveau de l’électricité, nous avons 80% des villages électrifiés. Mais au niveau des infrastructures routières, nous sommes parmi les derniers en Côte d’Ivoire. Si bien que lorsque nos parents produisent, leurs productions restent en brousse. La pauvreté gagne du terrain. Il n y a pas d’eau courante, d’infrastructures scolaires dans certains villages… bref, ce sont tous ces problèmes qui nous ont motivés à nous présenter pour changer l’image réelle de Prikro.

IE : En tant que député avec quels moyens, comptez changer l’image de Prikro ?
En tant que député, mon rôle n’est pas certes de développer ma région, parce que je n’ai même pas les moyens. Mais vu l’urgence de mes parents et ayant l’avantage de pouvoir voyager, nous allons nous tourner vers l’extérieur, pour chercher d’autres sources de financement et appuyer le conseil régional afin de développer notre département.
IE : Pourquoi êtes-vous certain de gagner les élections ?
La politique c’est un jeu d’anticipation. Avant que je prenne la décision de me lancer dans le bain, j’avais déjà testé le terrain. J’ai fait dix ans de transport dans la région de 1990 à 1999. Tous les candidats actuels étaient des élèves que j’ai rendu service, lorsque je faisais le transport Abidjan-Prikro. J’ai pris le temps de côtoyer les populations. Ma personne César Abo est implantée dans la région de Prikro. Je suis en contact avec les populations, qui ont souhaité que je me présente. Donc je pars confiant.
IE : L’implantation de vos adversaires, dans cette zone ne vous effraie t-elle pas?
Non. C’est moi qui effraie les autres, parce que si mes adversaires m’effraient, je n’allais pas poser ma candidature. Je le dis parce qu’une élection au bas mot, ce n’est pas moins de cinq millions FCFA. Si quelqu’un t’effraie, et que tu te jettes dans la course, alors c’est du gaspillage.
IE : Quelle sera votre première action, une fois élu ?
La première action sera d’aller vers la population. Faire une tournée de remerciement, pendant un à deux mois pour leur dire merci. Nous irons leur dire qu’ils n’ont pas eu tort de nous choisir. Partant de ce fait, nous allons leur rassurer que nous tiendrons nos promesses. Dans chaque village, nous aurons des représentants qui travailleront en collaboration avec les chefs du village et qui seront nos relais.
IE : Une fois élu, accepteriez vous de rejoindre une formation politique ?
Je ne peux jamais laisser mon parti pour un autre. Je vais certes intégrer un groupe parlementaire. Ça ne sera pas basé forcément sur l’argent. Mais nous allons regarder notre condition. Si la condition du groupe est la notre, nous allons l’intégrer pour être un contre pouvoir.
IE : La Côte d’Ivoire a traversé des violences. Quel message allez-vous véhiculer pendant cette campagne ?
Mon message sera de dire à la population, qu’une élection ce n’est pas la guerre. C’est vrai. On peut boycotter, sans rien faire. Sans même aller voter. Je passerai seulement un mot : la réconciliation, la paix. En tant que candidat, j’aimerais que mes parents se réconcilient afin que nous ayons une renaissance. Nous manquons de tous. je suis l’envoyé de cette renaissance à Prikro. Nous parlerons de paix, de cohésion. Nous inviterons à mener une campagne dans un esprit de courtoisie.
IE : Qu’est ce que vous attendez de vos adversaires pendant la campagne?
Je leur demande de dire la vérité à nos parents. Et de faire une campagne civilisée. Qu’ils n’aillent pas prendre des groupes de bandits, d’agresseurs, pour s’attaquer aux candidats supposés puissants sur le terrain. J’aimerais que Prikro soit l’exception à la règle de violences pendant la campagne. Qu’on dise partout, malgré la multitude de candidats, que Prikro a eu une campagne civilisée et saluer chaleureusement par ses adversaires. Au soir du 6 mars, si je ne suis pas élu, j’irai saluer mes adversaires.
IE : Votre dernier mot
Nous demandons à la population de nous faire confiance. Nous sommes venus pour changer les choses. Pendant des décennies, Ils ont donné leurs voix à des partis, qui se disent grands. Ils n’ont rien vu. Il est temps de confier le destin de Prikro à César Abo pour aller vers le développement.
Entretien réalisé par Fulbert YAO et Saint Cyrille