A quelques jours de la conférence internationale sur le caoutchouc qui se tiendra du 22 au 26 Octobre à Abidjan, le collectif des organisations professionnelles Agricoles de la filière Hévéa de Côte d’Ivoire (Cop-Hévéa) était récemment face à la presse.
A l’occasion Koblavi-Dibi Michel, le président de ce collectif est revenu sur la situation de la mévente et des difficultés d’exportations des fonds de tasses que le secteur hévéicole a connues ces trois derniers mois sur l’ensemble des 18 secteurs de production que compte le pays. A l’en croire, la situation de mévente de fonds de tasse est liée d’une part à la faible capacité d’usinage de nos unités de transformation. En effet, a-t-il révélé cette capacité est de l’ordre de 500 000T/an.
De plus, indique-t-il, du fait de l’imposition de la taxe de 5 % sur le chiffre d’affaire à l’installation de chaque unité industrielle, cette mesure a eu pour effet de décourager certains investissements. « Cette taxe a créé beaucoup de problèmes à la filière et a découragé les investissements dans les unités de transformation.
Nous appelons donc à sa suppression», a-t-il recommandé. Sur les difficultés relatives à l’exportation des fonds de tasses évoquées par les armateurs, il a salué la médiation du ministère de l’agriculture et du développement durable, laquelle, a abouti à un accord de principe pour la reprise des exportations.
«Le quota d’exportation avant cette crise avait été fixé à 10 000T/mois, face à cette crise le quota sera revu à la hausse et atteindra les 30 000T/mois», a-t-il salué. Au-delà de toutes ces avancées, le président a invité le gouvernement à prendre des mesures incitatives pour la mise en place d’unités de transformation.
« L’exportation de fond de tasse ne doit pas être une norme. Nous interpellons à cet effet, l’Etat à la mise en place de mesures incitatives qui faciliteront le développement d’unités de transformation comme c’est le cas dans le secteur de l’anacarde », a-t-il terminé.
J.E.K