Les mesures « très fermes » adoptées par la Chine pour endiguer la vague du COVID 19 a rassuré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le déroulement des Jeux olympiques d’hiver de Pékin prévues du 4 au 20 février 2022. Selon l’agence onusienne de la santé, ces jeux devraient être l’événement sportif le plus contrôlé de l’année 2022. « Compte tenu des informations dont nous disposons, les mesures mises en place pour les Jeux sont très strictes et très fermes », a déclaré Michael Ryan, responsable des opérations d’urgence à l’OMS, interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse. « Nous continuerons à surveiller la situation mais, à ce stade, compte tenu des dispositions prises par les organisateurs pour les athlètes, nous ne pensons pas qu’il y ait de risque particulier à accueillir ou à organiser les Jeux. Mais il est évident que toutes les mesures mises en place feront l’objet d’un examen constant », a-t-il ajouté. Un mois tout juste avant le début des épreuves, qui s’annoncent comme les plus surveillées de l’ère pandémique, une « bulle » sanitaire anti-Covid-19 a été mise en place mardi 4 janvier 2022 autour des sites des Jeux olympiques de Pékin, pour éviter tout contact entre les personnes en provenance de l’étranger et la population locale en dehors de cette zone.
Cette « boucle fermée » a été officiellement instituée, avant l’arrivée des premiers participants étrangers. Des barrières tenaient les passants à bonne distance des installations prévues pour les Jeux, comme le « Nid d’oiseau », le stade olympique où se déroulera la cérémonie d’ouverture.
« À l’intérieur de la boucle fermée, nous allons mettre en place des mesures sanitaires très strictes, dont des tests quotidiens de dépistage du Covid-19, pour s’assurer que les cas de contamination sont rapidement détectés », a expliqué Zhao Weidong, responsable de la communication du Comité d’organisation.
Tous les participants étrangers doivent être vaccinés, les autres étant soumis à une quarantaine de 21 jours. « Nous recommandons aussi fortement de recevoir une dose de rappel », a déclaré Zhao Weidong lors d’un entretien avant la mise en place de la bulle.
« Nous surveillons de près le nouveau variant Omicron et son impact mondial », a-t-il ajouté, précisant être en étroite communication avec le Comité international olympique (CIO) « pour s’assurer qu’il y aura des marges de manœuvre dans les contre-mesures en fonction de la situation épidémique ».
Les athlètes et le personnel chinois à l’intérieur de la bulle (volontaires, chauffeurs, cuisiniers…) n’en sortiront pour certains qu’après les Jeux paralympiques (qui doivent se dérouler du 4 au 13 mars), après une période de quarantaine.
Les spectateurs (exclusivement des personnes résidant en Chine) n’entreront pas dans la bulle. Lorsqu’ils se déplaceront d’un site à un autre, les participants étrangers resteront séparés de la population locale, avec par exemple des wagons réservés dans le train à grande vitesse conduisant aux pistes de ski.
La Chine est appreciée pour ses methodes draconiennes pour lutter contre la propagation du COVID 19. Wuhan où a été décoivert les premiers cas en janvier 2020, a été totalement isolé du reste de la Chine pendant plusieurs mois. Personne ne pouvait entrer ou quitter la ville, seule une personne par foyer était autorisée à sortir faire des courses une fois tous les deux jours, tous les magasins non-essentiels ont été fermés et plusieurs dizaines de milliers d’habitants ont été testés. Même scénario à Xi’an, capitale de la province du Shaanxi (centre de la Chine) où les 13 millions d’habitants ont été mis en quarantaine depuis jeudi 23 décembre 2021 après la découverte d’une dizaine de cas. Ceux qui ont critiqué la Chine pour avoir instauré ces mesures draconiennes ont fini par les adopter chez eux face à la resurgence de la pandémie. “Les gens doivent se demander si l’approche chinoise n’offre pas une meilleure protection puisque d’autres pays commencent à réintroduire, eux aussi, des restrictions aux déplacements face à la multiplication des contaminations au variant Omicron”, se félicite le Global Times. Aux grands maux, les grands remèdes…
Nomel Essis