Le président tunisien Kais Saied a désinhibé les fondamentaux du racisme dans une certaine population de son pays, la Tunisie. Son discours de février dernier, pourfendant l’immigration clandestine et la présentant comme une menace démographique et sécuritaire de sa nation, était déjà une alerte à prendre au sérieux.
Et le président ivoirien Alassane Ouattara l’a prise plus qu’au sérieux.
Dès les premières heures des violences contre les populations de l’Afrique subsaharienne, il a mis en mission sa ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Kandia Camara pour sortir de ce pays tous les Ivoiriens se sentant menacés. Neuf vols de gros porteurs affrétés à l’occasion à coût de plus 1,5 milliard de FCFA sur le budget de l’Etat. L’ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie mise en mission pour assurer à tous les Ivoiriens menacés, un retour sécurisé au pays.
Ce qui fut fait avec à la clé plus de 1500 Ivoiriens ayant accepté ce retour volontaire. Leur Réinsertion dans le tissu social a même bien été engagée par les agences emplois jeunes. Le fait le plus marquant, choquant et déterminant, lors de cette opération de retour volontaire et qui pèse aujourd’hui contre ceux qui crient à la non-assistance des Ivoiriens encore en Tunisie, demeure les deux derniers de ces 9 vols de février dernier.
Le 8eme et le 9 ème vol sont revenus au pays presque vides. Avec à l’intérieur à peine 90 personnes pour des charters pouvant contenir plus de 230 places. Raisons évoquées par les migrants ivoiriens de Tunisie, la marée était basse pour une traversée à coût favorable, disaient certains quand d’autres évoquaient le fait que la crise n’allait point durer dans le temps.
Tout a été fait pour les ramener au pays en sécurité en vain.
Une nouvelle crise survient ces temps-ci dans la ville de Sfax. Les mêmes qui ont refusé de monter à bord des avions affrétés par l’Etat Ivoirien en février dernier, accusent à nouveau le pouvoir Ouattara de non assistance à des Ivoiriens en détresse. Quand une opération de leur évacuation sera encore lancée sur les capitaux publics ils trouveront le temps de refuser le retour et l’Etat aura engagé des dépenses inutiles qui auraient servi à construire la Côte d’Ivoire solidaire.
Sam Wakouboué