C’est ce samedi 10 octobre 2020 que toutes les fractions de l’opposition ivoirienne ont décidé d’investir le stade Félix Houphouët Boigny pour obtenir le report de la présidentielle du 31 octobre 2020. Mais au lieu d’être une tribune d’expression du jeu démocratique, ce meeting risque de faire peser une chape de plomb sur le pied.
L’opposition ivoirienne, dans toutes ses ramifications et dans toutes ses contradictions veut faire le plein du mythique stade Félix Houphouët Boigny, ce samedi 10 octobre 2020 pour passer à une autre phase de leur désobéissance civile.
Pour cette activité, c’est déjà la veillée d’armes dans les différents états-majors des micro-partis qui composent cette opposition. Pour la vitalité du jeu démocratique, ce meeting aurait pu être le bienvenu dans la mesure où ceci permettrait aux forces politiques en présence sur l’échiquier de se jauger et de se peser.
Seulement voilà. Au lieu d’être une occasion d’expression du jeu démocratique, ce qui se prépare dans les officines de l’opposition donne froid dans le dos.
De fait, selon des informations de première main en notre possession, le conglomérat de partis politiques réunis dans cette opposition s’apprête à semer le chaos dans le pays.
Ce n’est pas de la politique fiction. A la vérité, les différentes pièces de ce puzzle machiavélique sont en train de se mettre progressivement en place et ceci de façon très sournoise.
Après avoir échoué à faire sombrer le pays à travers les manifestations subversives dans plusieurs localités du pays et après le flop retentissant de la désobéissance civile qui s’est limitée au simple effet d’annonce, cette opposition a décidé de jouer son va-tout ce samedi 10 octobre.
L’enjeu, c’est que le Pdci-Rda version Daoukro de Bédié, le Fpi, toutes tendances confondues et les micro-partis, tous réunis, savent qu’ils ne peuvent pas faire le plein du stade Félix Houphouët Boigny. A défaut de se livrer en spectacle et d’étaler leur vrai poids qui révélerait leur insignifiance sur l’échiquier politique, l’opposition a mis en place une stratégie à deux niveaux avec des jeux de rôle très bien définis.
Dès le petit matin de ce samedi 10 octobre, il s’agira d’abord pour les militants de l’opposition de faire le boucan aux alentours du stade.
L’objectif visé est de provoquer les forces de l’ordre et les amener à faire usage de leurs armes. Sur cette première stratégie, rien n’a été négligé.
Il s’agira de pousser à bout les éléments de la police nationale et de la gendarmerie qui seront commis à la sécurisation du meeting. Sur les jeux de rôle, les acteurs qui doivent faire du grabuge autour du stade sont déjà identifiés avec une feuille de route clairement établie et un timing pour agir.
Pour cette première phase, l’ancien chef rebelle, Guillaume Kigbafori Soro, toujours selon les informations en notre possession, s’est engagé à fournir des hommes qui viendraient prêter main forte aux kamikazes qui iront affronter les gendarmes et policiers.
Une fois que l’on déplorera le premier mort, l’objectif serait atteint. A partir de ce moment, les sbires armés camouflés dans la foule vont faire usage des armes pour affronter les forces de l’ordre et provoquer un bain de sang. Pendant ce temps, les cellules dormantes du FPI dont la capacité de nuisance reste élevée vont commencer à casser et à incendier dans plusieurs quartiers, principalement à Yopougon. Ici, encore, les forces de l’ordre vont vouloir réagir et l’on va enregistrer des victimes.
L’objectif de toutes ces actions est de montrer l’image d’un pays à feu et à sang. Pour ce faire, les capacités des cyber activistes proches de l’opposition ont été renforcées pour publier les images du chaos et faire croire qu’un régime dictatorial qui empêche l’opposition de manifester en Côte d’Ivoire.
Au niveau des moyens, nos sources rapportent que des hommes d’affaires véreux ont décidé de s’associer à ce projet funeste en fournissant des moyens logistiques et financiers aux marcheurs. Ces sources qui sont formelles révèlent qu’un ancien dirigeant d’une importante institution financière est chargé de la coordination de la mobilisation des moyens.
Au total, ce samedi 10 octobre 2020, l’opposition veut instaurer le chaos pour masquer son incapacité à remplir le stade Félix Houphouët Boigny. Comme tout ce qu’ils ont entrepris jusque-là a échoué, il faut faire monter le mercure, occasionner beaucoup de morts dans les rues et susciter l’émotion à travers le monde.
Pour les opposants au régime d’Abidjan, c’est à ce seul prix qu’ils pourront espérer obtenir le report des élections et/ou une transition politique en Côte d’Ivoire. Ce samedi 10 octobre 2020, pour l’opposition ça passe ou ça casse.
Kra Bernard