Trois millions d’infractions enregistrées à fin avril 2022, dont 50% passés en contravention. 200 à 250 millions de FCFA de recouvrement relevés par mois, soit 10% des prévisions. Une soixantaine de caméras installées à ce jour sur un objectif de 200 d’ici fin 2022… C’est le bilan global dressé, 10 mois après le lancement de la phase répressive de la vidéoverbalisation, par Ibrahima Coulibaly, Directeur général de Quipux. L’opérateur technique du Centre de gestion intégré du ministère des transports était l’invité, vendredi dernier à l’espace Pavillon Latrille, d’une tribune organisée par l’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI). A cette occasion, le patron de la structure qui accompagne l’Etat dans la lutte contre l’insécurité routière a indiqué que cette détection électronique des infractions routières se heurte à des difficultés. « Aujourd’hui nous avons un gros problème sur les plaques d’immatriculations. Beaucoup de véhicules circulent sans plaques à Abidjan, d’autres avec des plaques défectueuses. D’autres circulent sans que les acquéreurs aient souscrit à la phase de mutation. Je sais que le ministère est totalement engagé sur cette problématique pour que nous puissions progressivement sécuriser totalement cette question de plaques et ramener à un taux beaucoup plus important le passage des remontées aux contraventions », a-t-il exprimé. Au cours des échanges avec la presse et les blogueurs, Ibrahima Koné, le DG de Quipux Afrique a précisé que les véhicules administratifs ne sont pas en marge de la détection. Selon le conférencier, ces engins communément appelés « plaques jaunes » sont vidéo verbalisés et les contraventions sont notifiées au Bureau de gestion des véhicules administratifs (BGVA). Et ce, conformément aux dispositions légales en vigueur.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de saluer l’impact de la mise en œuvre du système qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de sécurité routière. « Les conducteurs de taxi ont commencé à changer de comportement. Aujourd’hui dans les taxis les chauffeurs demandent systématiquement aux usagers de porter la ceinture de sécurité. Le premier objectif de l’Etat était de faire prendre conscience. L’objectif est atteint. La prise de conscience est faite. C’est avant tout pour préserver nos vies. Ailleurs, les infractions au code de la route sont susceptibles de poursuites judiciaires », a-t-il lancé. Tout en indiquant que sa structure compte élargir la représentativité des Centres de gestion intégrée (CGI) qui devraient passer de 30 actuellement répartis sur l’ensemble du territoire, au nombre de 41 d’ici à la fin de l’année.
Isaac K.