L’heure était au bilan ce mercredi 27 avril 2022, à l’Hôtel la Rose Blanche de Cocody. Une table ronde a été initiée par la Convention de la Société Civile Ivoirienne avec 12 OSC en vue de faire le bilan et dégager les perspectives de l’Accord de Partenariat Economique Intérimaire (APEI) arrivé à terme.
A cette rencontre, l’assistance composée également d’éminentes personnalités issues des institutions nationales et internationales qui a pu appréhender les tenants et les aboutissants de ces activités de la gouvernance a été assurée par le Comité de Pilotage et le Comité de Pérennisation dans le cadre de la mise en œuvre du Projet APEI sous la houlette de son Coordonnateur National, Mahamadou Kouma.
Mahamadou Kouma a indiqué toute l’implication et la mobilisation des acteurs de la société civile dans le cadre de la réalisation de toutes les activités planifiées et réalisées dans les zones d’intervention dudit projet , notamment à Aboisso (region du sud comoé), à Boundiali (région de la Bagoué) et à Guiglo (région du cavally)
« Ce Suivi Citoyen a consisté à s’assurer que le processus de mise en oeuvre de l’APE Intérimaire (APEI) en Côte d’Ivoire est davantage inclusif, participatif et transparent et favorise une croissance et un investissement durables en faveur des couches vulnérables. Il a permis, à travers l’engagement citoyen de la société civile, de suivre tout \e processus de mise en oeuvre de la Stratégie Nationale APE (Accord de Partenariat Economique) et à évaluer \es impacts de l’APEI (Accord de Partenariat Economique Intérimaire) sur certains secteurs d’activités notamment les PME (des secteurs agricoles, de l’agro-transformation, de l’artisanat, etc.) qui sont considérés comme des secteurs vulnérables. », a expliqué le coordonnateur national.
Au titre du bilan, il a fait savoir que la CSCI note avec satisfaction l’expertise qu’elle a pu acquérir et développer avec les 12 OSC (Organisations de la Société Civile) nationales sur les APE (études d’impacts, suivi, plaidoyer) grâce leur travail en réseau en faisant d’elles, de véritables acteurs de changement pour influencer positivement le processus de mise en oeuvre de cet Accord. Cette action a été orientée vers les populations qui pourraient en être négativement impactées, notamment les jeunes et les femmes agriculteurs, ainsi que les PME pour la création d’emplois décents.
« Elle note également que cette expertise sera d’un apport utile à la transversalité du Projet APEI en lien avec les thématiques de l’orpaillage, de la déforestation, de la sécurité alimentaire. Elle s’est engagée à capitaliser ces acquis sur le long terme à travers le suivi de la mise en oeuvre des 5 axes de la Stratégie Nationale APE et de continuer à évaluer son impact sur les conditions des bénéficiaires et de formuler des recommandations pour une amélioration de la condition de vie de ces bénéficiaires. », a-t-il souligné.
Comme perspectives, la convention fait six recommandations au Gouvernement Ivoirien.
Il s’agit notamment « 1-De prendre de mesure relative à l’interdiction de l’importation des pesticides jugés dangereux au sein de la Communauté Européenne au profit du développement d’alternatives viables. 2-D’intensifier la promotion du développement industriel local à travers la création d’un cadre favorable à la transformation locale selon les normes de qualité internationale en apportant à ce secteur en terme une aide à la commercialisation des produits locaux sur le marché international. 3-d’opérationnaliser tous les groupes techniques en renforçant leurs capacités. 4-Accroitre le financement des entreprises exportatrices, notamment les PME en améliorant certaines mesures tarifaires contraignantes. 5-D’élaborer une nouvelle Stratégie Nationale de l’APEI en la mettant en oeuvre. 6- De prendre de mesure relative à l’interdiction de l’importation des pesticides jugés dangereux au sein de la Communauté Européenne au profit du développement d’alternatives viables. c) Promouvoir le développement de l’industrie locale en s’appuyant sur le renforcement de leurs capacités sur les questions de la qualité, à la transformation et l’aide à la commercialisation. d) Adopter une nouvelle Stratégie Nationale Opérationnelle de l’APEI
A l’endroit de l’Union Européenne, la CSCI recommande en outre de « Proroger de deux (2) ans supplémentaires la mise en oeuvre du projet afin de permettre à 1a société civile de contribuer à l’adoption et au suivi d’une nouvelle Stratégie Nationale APEI ; D’Apporter régulièrement un appui susceptible de favoriser la modernisation de l’industrie locale » et enfin de « Favoriser la création d’un cadre de dialogue entre l’Etat, la société civileet le secteur privé.