La Police nationale de Côte d’Ivoire renait de ses cendres, après la décennie de crise. Elle présente un meilleur visage depuis l’accession du président Ouattara au pouvoir grâce aux efforts du gouvernement et à l’appui financier et technique des partenaires au développement. L’Expression fait le point…
La police nationale de Côte d’Ivoire présente un visage radieux, 7 ans après la fin de la crise postélectorale et l’accession du président Alassane Ouattara au pouvoir. Ainsi, selon le Contrôleur général, Youssouf Kouyaté, Directeur général de la police nationale (DGPN), 4.000 fonctionnaires de police ont été formés sur les violences basées sur le genre (Vgb) et des bureaux du genre (gender desk) ont été installés dans les 118 commissariats que compte le pays. En outre, avec la création des Comités consultatifs d’éthique (CCE), la police a pu réaliser des avancées considérables dans le traitement des problématiques liées à la question des enfants en conflit avec la loi, la lutte contre la criminalité sous toutes ces formes, le démantèlement de plus de 700 fumoirs au premier trimestre de l’année 2018, l’amélioration de la qualité des prestations par la mise en œuvre de la police de proximité avec la construction de nouveaux commissariats à Adiaké, Botro et Bouaké et la réhabilitation d’une trentaine de commissariats de police aux standards de sécurité internationale. 52 véhicules et 10.000 treillis ont d’ailleurs été remis au cours de cette semaine à l’institution policière.
Ceci, dans le cadre du Programme d’appui au renforcement du dialogue socio sécuritaire (Pards) financé par l’Ue et mis en œuvre par le Pnud d’un montant global de 3,6 milliards de Fcfa. A en croire Youssouf Kouyaté, ces appuis des partenaires ont accru la mobilité opérationnelle des services de police, la réduction drastique des vols de véhicules et cerise sur le gâteau, l’obtention d’un meilleur indice de sécurité qui est passé de 3,8 en début 2012 à 1,1 aujourd’hui. C’est un progrès remarquable qui mérite d’être relevé, fait observer le PNUD. L’Union européenne, en plus d’équiper 20 commissariats, 10 districts et deux préfectures de police, a mis en place dans chaque commissariat, les Comités consultatifs d’éthique (Cce), cadres permanents de dialogue de concertation entre la police et la population pour renforcer le lien entre la police et sa police.
Ce projet mène également des activités pour la prise en charge des violences basées sur le genre mais aussi d’autres actions notamment, la lutte contre le racket, la formation de policiers, la prévention contre certaines maladies comme l’Ebola, la gestion des risques de conflits, le processus de reforme du secteur de la police. Entre 2012 et 2018 à la demande du gouvernement, ce programme a permis la réhabilitation et la mise ne norme de 77 commissariats, la totalité des districts et préfectures de police, la formation et la professionnalisation d’un grand nombre du personnel de la police nationale, un appui important à l’école nationale de police. L’UE appui aussi, depuis un an, le déploiement de la Protection civile, un programme de gestion des frontières et de l’harmonisation du système de fichiers policiers à l’échelle de toute la sous-région ainsi que la sécurité maritime et la lutte contre le trafic. Selon le Pnud, le projet financé par l’Union européenne a permis la construction et la réhabilitation de 20 commissariats et de 10 districts de police, l’important appui matériel à l’ensemble des préfectures de police. La formation continue multidisciplinaire de 4.500 policiers a significativement contribué à l’environnement sécuritaire en Côte d’Ivoire. Pour Sidiki Diakité, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, la restauration de l’Etat et la Reforme du secteur de la sécurité sont apparus au sortir de la crise comme des défis majeurs pour le gouvernement afin d’être à la hauteur des ambitions de l’émergence.
Commissariats construits, réhabilités et équipés…
Cependant, tout en se félicitant de ces nombreux acquis, le directeur de cabinet, représentant Sidiki Diakité, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité est conscient des nombreux défis qui restent à relever. « Il y a des problèmes auxquels nous devons nous attacher. Il y a certaines récriminations de nos populations. Nous sommes agents publics et nous servons nos populations. Lorsque les populations récriminent ou ont des reproches contre des services, notre rôle est de rapidement apporter des solutions à ces problèmes. Il y a des défis auxquels nous devons nous atteler. On parle de racket, de harcèlement dans certains services de police, on parle de la non-couverture et de la non-présence. Ce sont des faits que nous ne cacherons pas. Notre rôle, c’est de faire en sorte que la population se sente en sécurité. » a énuméré Vincent Toh Bi Irié. Selon lui, le gouvernement a été attentif aux problèmes de la Police notamment les baux et une couverture presqu’à 100% a été obtenue. « Les arriérés ont été apurés au cours de l’année et les dernières crises ont donné l’opportunité de régler les problèmes. Il y a des problèmes relativement aux tenues et la loi de programmation des forces de sécurité intérieure a prévue que ces questions soient réglées. », a-t-il rassuré. Cependant et toujours selon Toh Bi Irié, Dircab du 1er flic du pays, il subsiste quelques problèmes dans les 118 commissariats que compte le pays. « On parle de racket, de harcèlement dans certains services de police, on parle de la non-couverture et de la non-présence. Ce sont des faits que nous ne cacherons pas. Notre rôle, c’est de faire en sorte que la population se sente en sécurité. ». Selon lui, le gouvernement a été attentif aux problèmes de la police notamment les baux et une couverture presqu’à 100% a été obtenue.
« Les arriérés ont été apurés au cours de l’année et les dernières crises ont donné l’opportunité de régler les problèmes. Il y a des problèmes relativement aux tenues et la loi de programmation des forces de sécurité intérieure a prévue que ces questions soient réglées. », a-t-il rassuré, en ajoutant : « La direction de l’information et des traces technologiques (Ditt), la direction de surveillance du territoire (Dst) et les services de renseignement de l’armée, des douanes, de la gendarmerie sont toujours entrain de donner des informations vraies sur la marche de notre pays. Quand les gens sortent le matin, ils n’imaginent pas quelle est la masse de travail réalisé pour permettre qu’ils circulent librement, que les bananes qu’ils achètent dans la rue ne sont pas des bananes qui subissent l’avarie ou qui ont été importées par des circuits anomaux et qui peuvent impacter la santé des populations. Les services de renseignement, en dehors des aspects de sécurité, nous permet également d’assurer la sécurité vitale de nos populations. (…). L’embellie de la police nationale de Côte d’Ivoire grâce à l’appui des partenaires extérieurs réjoui la tutelle : « Ce projet a également contribué à la réconciliation entre police et populations à travers la mise en place de Comité consultatifs d’éthique (Cce) qui sont un cadre idéal de dialogue socio sécuritaire entre les populations que la police est appelée à servir et la police nationale. Ce qui concerne l’équipement de nos forces, le gouvernement ivoirien, à travers l’important projet de rééquipement à travers la Loi de programmation des services de sécurité intérieure est à pied d’œuvre pour que la police nationale puisse travailler dans de meilleures conditions ». Ce week-end, le gouvernement a procédé à l’inauguration des commissariats de Botro, du 6ème arrondissement et du 1er arrondissement de Bouaké (réhabilité) au camp Ccdo de la ville, de Bouaflé, du 4ème arrondissement de Daloa, du 1er commissariat de Zoukougbeu notamment avec la remise de véhicules neufs à ces commissariats et aux deux commissariats de Yamoussoukro.
Traoré Yacouba Diarra