Des experts se sont réunis à Grand-Bassam pour réfléchir sur la question du sang. Ils prennent part au 4e symposium international sur la transfusion sanguine et 4e congrès conjoint. Placée sous le thème «Quelles stratégies pour la sécurité infectieuse transfusionnelle maximale en Afrique», cette rencontre durera deux jours, du 2 au 4 octobre.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Aka Aouélé, a salué l’initiative. «La rencontre de ce matin qui se veut une rencontre scientifique de très haut niveau sur les analyses biologiques du sang depuis sa collecte chez le donneur jusqu’à son administration au malade consacre le souci constant des praticiens et responsables à divers niveau. Et votre ferme volonté d’offrir à nos populations, en dépit de l’insuffisance des ressources de nos pays, un système sanitaire qui garantit l’assurance d’un service efficient et, singulièrement, d’un service transfusionnel débarrassé de tout risque», a-t-il confié. Avant d’ajouter : «La transfusion est une thérapeutique universellement reconnue dont la pratique exige le respect de règles stricts de sécurité sans lesquelles, elle peut être cause de complication grave pour le malade».
Selon l’OMS, rapporte le ministre, sur les 112,5 millions de don de sang collecté chaque année dans le monde, près de la moitié le sont dans des pays à revenu élevé où vit seulement 19% de la population mondiale. Aussi, dira-t-il, si des progrès incontestables et significatifs sont réalisés en Afrique Subsaharienne dans le domaine de l’organisation et de la sécurité, beaucoup reste encore à faire au cours des prochaines années pour améliorer l’organisation des centres, l’approvisionnement des produits sanguins et la sécurité infectieuse immuno hématologique. Le Directeur du Centre national de transfusion sanguine, Dr Konaté Seidou a, pour sa part, levé un coin du voile sur les bonnes pratiques en matière de transfusion sanguine. «Les bonnes pratiques de qualification biologique du don de sang font partie des bonnes pratiques transfusionnelles permettant de garantir une meilleure sécurité transfusionnelle. La qualification biologique du don présente un double objet.
Elle vise, en premier lieu, à assurer la sécurité du receveur vis-à-vis des risques liés aux maladies transmissibles par le sang. Et en second lieu lorsque des anomalies sont mises en évidence à l’occasion de ces analyses, elle assure la protection du donneur par son information. Il importe donc que ce processus de qualification soit maîtrisé», a-t-il expliqué.
M.P.K