La ministre fédérale des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, visite Dakar et Abidjan les 15 et 16 juillet 2024.
Cette visite démontre une fois de plus le grand engagement de la République fédérale d’Allemagne dans ces deux pays. Dans son agenda, figure une audience avec les présidents Bassirou Faye et Alassane Ouattara.
À Dakar, elle assistera aussi à la cérémonie traditionnelle du « Richt Fest » (fin pour l’achèvement des gros œuvres) du nouveau site de l’Institut Goethe. À Abidjan, elle visitera l’Académie de Lutte Contre le Terrorisme (AILCT) à Jacqueville que l’Allemagne soutient financièrement (2,5 Mio Euro, première tranche) et techniquement (intervention d’experts et d’entraineurs). La ministre fédérale arrive avec une délégation de femmes et d’hommes d’affaires, afin de mettre en exergue la dimension économique des relations bilatérales.
Elle a situé les enjeux de cette mini tournée ouest-africaine avant son départ de Berlin. « Il y a quelques mois, le monde entier a été témoin de la vivacité de la démocratie au Sénégal. La majorité des électrices et électeurs ont exprimé leur aspiration à un meilleur avenir pour l’opposition en portant leur candidat de la détention politique à la tête de l’État. La Côte d’Ivoire envisage également des élections importantes l’année prochaine d’où peut émaner un signal de confiance : Que la démocratie et la bonne gouvernance puissent assurer durablement la prospérité, la stabilité économique et la paix.
Les relations étroites qui nous unissent déjà aujourd’hui avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire nous démontrent : une transformation paisible et démocratique ouvre de nouvelles perspectives dans tous les secteurs pour plus de coopération, tandis que dans d’autres pays de la région, des coups d’État les restreignent, pour le moment. Pendant mon voyage, j’aborderai donc toute la gamme des sujets relatifs à nos relations politiques, économiques et culturelles. Nous préférons des offres et opportunités à l’avantage des hommes et femmes en Afrique et chez nous aujourd’hui, en mettant l’accent sur les défis de notre avenir, que nous ne pouvons maîtriser qu’ensemble….
Le contraste avec la situation actuelle au Sahel est évident. La stabilité risque très vite de se détériore et se fragilise. Les peuples au Sénégal, en Côte d’Ivoire et dans les autres pays côtiers vivent aussi avec le risque persistant d’une implantation de la terreur et de la violence dans leurs sociétés. Le Sénégal, en tant que médiateur, a pris une responsabilité particulière. Nous restons déterminés à accompagner ces pays , car une extension de l’instabilité mènera inévitablement aux conséquences dramatiques pour la vie et la sécurité des hommes et femmes dans la région ainsi qu’en Europe »