Les violentes manifestations de rue observées dans plusieurs villes depuis l’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara inquiète la société civile. Dans un communiqué dont l’Expression a reçu copie, plusieurs Ong (POECI, LIDHO, MIDJ, CIDDH, APDH, WAYNCI, FOSCAO , MIDH, LEJEPAD, COSOPCI, OFACI, CLUCOD, RAIDH , AFJCI, Sos EXCLUSION) invitent les acteurs politiques à mettre balle à terre et à privilégier le dialogue pour éviter le chaos à la Côte d’Ivoire.
« Face au risque avéré de conflits violents, les organisations signataires voudraient interpeller les partis politiques et la société civile quant à leur responsabilité d’œuvrer pour la préservation et la consolidation de la paix sociale. Nos organisations voudraient inviter les acteurs politiques et tous les citoyens ivoiriens à privilégier les voies de droit pour la gestion des contentieux liés aux élections et en l’espèce de permettre au juge constitutionnel de se prononcer sur l’éligibilité des candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2020 », lit-on dans le communiqué.
Puis d’ajouter : « nos organisations invitent tous les acteurs politiques à privilégier la voie du dialogue inclusif et particulièrement le chef de l’État, garant de l’unité nationale et des institutions, à mettre tout en œuvre pour l’organisation d’élections apaisées dans l’intérêt général ».
Depuis que le chef de l’Etat s’est déclaré candidat à sa propre succession, le PDCI et les « Gbagbo ou rien » ont lancé des jeunes dans les rues pour manifester contre cette décision du champion du RHDP. Des heurts violents se sont déroulés à Daoukro ce mercredi où les manifestants ont saccagé et pillé des commerces ainsi des véhicules de particuliers. Les sièges du RHDP et du PDCI ont été détruits par les manifestants en colère.
Nomel Essis
Légende : La société civile invite Maurice Kacou Guikahué et sa coalition à mettre balle à terre.